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Passez et ajoutez :

Miel rosat 80 gr.
Alun (Formulaire des hôpi­taux) 4

On remplace parfois l’alun par 2 gr. de tannin.

Gargarisme chloruré. Ajoutez à 250 gr. d’eau d’orge :

Liqueur de Labarraque.... 15 gr.
Miel rosat 30

Usité contre la fétidité de l’haleine et les gengivites ulcéreuses.

Gargarisme détersif. Mélange de :

Eau d’orge 250 gr.
Miel rosat 60
Alcool sulfurique (Codex).. 2

Gargarisme détersif boraté. Solution de :

Borax 4 gr.
Miel rosat 30
Infusé de feuilles de ronces. 250

Contre les aphthes.

Gargarisme hydrochlorique. Fait avec :

Eau distillée de laitue.... 250 gr.
Miel rosat 30
Acide chlorhydrique 1

Contre la stomatite mercurielle.

Gargarisme ioduré. Solution de :

Iodure de potassium... 0 gr. 50
Teinture d’iode 4
Eau distillée 200

Gargarisme térébenthiné de Geddings. Emulsion de :

Essence de térébenthine.. 10 gr.
Mucilage de gomme arabique 250

Contre la salivation mercurielle.

Gargarisme vinaigré. Mélange de :

Décoction d’orge 200 gr.
Vinaigre blanc 20
Miel rosat 50

— Art vétér. Voici la composition de quelques gargarismes assez fréquemment employés en médecine vétérinaire :

Le gargarisme rafraîchissant de Lelong s’obtient en faisant crever une poignée d’orge dans 1 litre d’eau, passant la décoction et ajoutant ensuite 120 gr. de miel et autant de vinaigre.

Le gargarisme astringent avec l’alcool sulfurique se compose de 1 litre de décoction d’orge, de 20 gr. d’alcool sulfurique et de 100 gr. de miel. On l’emploie en injections dans la bouche, dans la stomatite aphtheuse du mouton.

Le gargarisme astringent de Bouchardat s’obtient en faisant dissoudre 20 gr. d’alun dans une décoction de 100 gr. d’écorce de chêne dans 1 litre et demi d’eau.

Le gargarisme astringent de Roche-Lubin est une dissolution de 60 gr. d’alun dans 1 litre d’eau, à laquelle on ajoute 120 gr. de miel. On prescrit ce gargarisme en injections dans le fond de la bouche du cheval et du bœuf atteints d’angine aigus au début. On ajoute à ce moyen 1 insufflation dans le pharynx, à l’aide d’un tube, de la poudre d’alun, moyen déjà conseillé en médecine humaine et mis en application par Bernard, directeur de l’école vétérinaire de Toulouse.

Le gargarisme astringent et détersif est un mélange de 1 litre d’eau miellée ou mélassée avec une demi-cuillerée d’eau de Rabel. On fixe un morceau de chitfon au bout d’un bâtonnet ; on le trempe dans la liqueur et l’on gargarise la bouche de la bête à cornes, dans les cas d’aphthes de la bouche.

Le gargarisme irritant et légèrement caustique est un mélange de 125 gr, de miel, 1 décilitre de vinaigre, 1 litre d’eau, 10 gouttes d’ammoniaque ou d’eau de Rabel. Matthieu a conseillé ce gargarisme dans le glossonthrax, après l’excision d’ampoules récentes.

Le gargarisme adoucissant s’obtient en mélangeant 1 litre de décoctum d’orge ou de guimauve avec 140 gr. de miel. On le chauffe légèrement et on l’injecte dans la buuche.

Le gargarisme émollient s’obtient en faisant bouillir dans 2 litres d’eau, que l’on fait réduire au tiers, 60 gr. de racine de guimauve et 30 gr. de figues grasses coupées en quatre ; on passe et on édulcore le décoctum avec 250 ou 500 gr. de miel.

Le gargarisme acidulé se fait avec 1 litre de décoctum d’orge, 240 gr. de miel et de l’acide chlorhydrique jusqu’à ce que le liquide ait contracté une saveur acide et styptique assez prononcée.

Le gargarisme astringent de Jonnard se compose de 60 gr. de miel rosat et 4 gr. d’acide tannique pur, que l’on fait dissoudre dans 250 gr. d’eau. Ce gargarisme peut être imité en employant une infusion de noix de galle à la place de l’acide tannique, ce qui convient mieux dans la pratique de la médecine des animaux.

Le gargarisme très-acidulé est un mélange de 60 gr. de miel et d’une quantité suffisante d’acide chlorhydrique jusqu’à acidité presque caustique. Ce gargarisme est excellent dans le traitement de l’angine couenneuse ou diphthérite couenneuse du porc. On le porte, à l’aide d’un pinceau ou d’un chiffon placé au bout d’un morceau de bois, sur les parties recouvertes d’une couche de fausses membranes. Les gargarismes astringents peuvent être également composés avec des sels minéraux doués de la propriété styptique, tels que l’alun, le sulfate de zinc, etc.

Le gargarisme acidulé de Hayne est un mélange de 60 gr. d’acide chlorhydrique, 60 gr. de miel commun et une quantité suffisante de farine et d’eau pour en faire un collutoire. On met un chiffon au bout d’un petit bâtonnet et on touche les aphthes et les ulcérations de la bouche des veaux, des agneaux et des grands animaux.

Le gargarisme astringent pour le bœuf se fait en mélangeant ensemble 60 gr. de borate de soude, 7 gr. d’acide chlorhydrique, 2 gr. de vinaigre, 270 gr. de miel et 1 litre d’eau. Ce gargarisme est excellent pour combattre les aphthes qui se manifestent dans la bouche pendant le cours de la fièvre aphtheuse du gros bétail.

GARGETTE, bourg de l’ancienne Attique, patrie d’Épicure.

GARGILESSE, village et comm. de France (Indre), cant. d’Eguzon, arrond. et à 38 kilom. de La Châtre : 762 hab. Château féodal adossé à une église du xie siècle, classée parmi les monuments historiques. La crypte de l’église, ornée de peintures murales, renferme le tombeau de Guillaume de Naillac.

GARGNANO, bourg d’Italie, prov. et à 36 kilom. N.-E. de Gadrescia, sur la rive occidentale du lac de Garda : 3,500 hab. Papeteries ; culture d’orangers, d’oliviers et de citronniers. Port sur le lac.

GARGOT s. m. (gar-go — abrév. de gargote). Mauvais restaurant, gargote.

GARGOTAGE s. m. (gar-go-ta-je — rad. gargote). Cuisine mauvaise ou malpropre : Tout ce qu’on mange ici n’est que gargotage. (Acad.)

GARGOTE s. f. (gar-go-te — Quelques-uns ont rapporté ce mot au latin gurgustium, mauvaise hôtellerie. Le Duchat le fait provenir de l’allemand gar-kûche, proprement cuisine prête, parce qu’on y trouve toujours quelque chose de prêt à manger ; mais Diez écarte toutes ces étymologies, et, s’appuyant sur ce qu’au xvie siècle gargoter signifiait faire du bruit en bouillonnant — : « Il ne nous en chant de tous les bruits qu’on fait courir de nous, pourveu que nous ayons de quoy faire gargotier la marmite, » est-il dit dans les Caquets de l’accouchée, — il croit simplement que gargoter vient du radical garg, qui serait une espèce d’onomatopée représentant le bouillonnement de l’eau dans la marmite). Endroit où l’on donne à manger à bas prix : Allons dîner à la gargote. L invention des auberges, des cabarets et des gargotes a mis fin aux mœurs hospitalières. (Proudh.)

— Par dénigr. Endroit où la cuisine est mauvaise ou malpropre :

Soupons-nous à l’Anglais ? — Non, c’est une gargote.

Th. de Banville.

— Syn. Gargote, auberge, cabaret, etc. V. auberge.

GARGOTER v. n. ou intr. (gar-go-té — rad. gargote). Faire de la cuisine mauvaise ou malpropre.

GARGOTERIE s. f. (gar-go-te-ri). Syn. de gargotage.

GARGOTIER, IÈRE s. (gar-go-tié, è-re — rad. gargote). Personne qui tient une gargote : Il doit quarante francs au gargotier du coin.

— Par dénigr. Personne qui fait de la mauvaise cuisine : Cette cuisinière n’est qu’une méchante gargotiére. La Hurière murmura le nom de parpaillot, Chicot mâchonna celui de gargotier. (Alex. Dura.)

GARGOUILLADE s. f. (gar-gou-lla-de ; ll mll. — rad. gargouille), Chorégr. Pas de danse consistant en une demi-pirouette : En Angleterre, les gargouillades de Mlle Allard auraient réussi davantage. (Grimm.) La Rosati, en nous quittant, a emporté dans les plis de sa tunique le ballet d’action, et légué à celles qui se croyaient ses rivales les gambades, le taquelé, le tricoté, les cabrioles, tes tours de reins, en un mot toutes les gargouillades de l’art chorégraphique. (B. Jouvin.)

— Mus. Roulade ou trait de chant mal exécuté : Au finale, le ténor Genovese avait donné dans de si absurdes gargouillades, que le tumulte fut à son comble au parterre. (Balz.)

GARGOUILLE s. f. (gar-gou-lle ; ll mll. — du bas latin gargula, gosier ; du radical garg, qui appartient à toutes les langues romanes. Les gargouilles sont, en effet, comme des gosiers en pierre qui vomissent de l’eau sur les édifices publics). Archit. Endroit d’une gouttière, d’un tuyau de fontaine, par où l’eau tombe, et qui, le plus souvent, représente une tête d’animal : Les gargouilles de Notre-Dame, de l’hôtel de Cluny. ∥ Nom donné à de petits trous par lesquels se déchargent les eaux d’une gouttière creusée au-dessus de la cimaise d’une corniche. ∥ Tuyau de fonte carré ouvert longitudinalement à sa partie supérieure, et logé dans les trottoirs, pour faciliter l’écoulement de l’eau. ∥ Cordon de pierre sur lequel sont établis des tuyaux de conduite.

— Nom donné dans certaines localités au lavoir public.

— Techn. Anneau diversement contourné qui termine les branches d’un mors. ∥ Entaille pratiquée au pied d’un poteau de cloison, pour recevoir le bout d’une solive.

— Métall. Conduit où se rassemblent, dans certains fourneaux, les produits de la combustion, avant de se rendre dans la cheminée.

— Blas. Nom donné à certaines figures de serpents.

— Cout. Figure monstrueuse que l’on promène processionnellement dans quelques villes de France : La gargouille de Rouen. ∥ On dit aussi gargoulle.

— Encycl. Archit. L’emploi des conduits dits gargouilles date du commencement du xiie siècle. Jusqu’à cette époque, on laissait l’eau des toits et des terrasses s’écouler directement sur la voie publique à l’aide de saillies données à la couverture ou à la qorniche. Ces gargouilles, d’abord larges, peu nombreuses, et composées de deux assises, l’une formant rigole, l’autre recouvrement, ont été par la suite très-rapprochées l’une de l’autre, pour diminuer les longues pentes des chéneaux et réduire les chutes à de très-minces filets d’eau ne pouvant nuire aux constructions inférieures : elles ne se composèrent plus que d’une seule assise soutenue par un corbeau ou une console. La variété des formes données à ces gargouilles est très-granda ; elles sont généralement sculptées et décorées d’ornements ; elles représentent, pour la plupart, des êtres fantastiques que l’imagination s’est plu à créer pour personnifier le démon et les êtres malfaisants ; ce sont des bustes ou des corps complets d’animaux, dont la gueule entr’ouverte laisse écouler les eaux ; dans quelques églises, ce sont des statues couchées, tenant entre leurs bras une urne d’écoulement ; dans d’autres, ce sont de simples caniveaux ayant la forme de longs becs. Ces appendices n’existent pas partout ; s’ils sont fréquents dans l’Ile-de-France, dans la Champagne et sur les bords de la basse Loire, ils sont rares dans la Bourgogne, dans le centre et dans le midi de la France. Là où les matériaux durs sont peu communs, comme en Normandie, les gargouilles sont courtes, rarement sculptées ou manquent absolument ; tandis que dans les pays calcaires, où l’on trouve le liais, comme dans le bassin de la Seine, à Tonnerre, par exemple, elles sont longues, sveltes, parfaitement découpées et sculptées ; aussi est-ce dans ces contrées que l’on trouve les plus beaux exemples de gargouilles. On utilisait aussi le plomb pour ces sortes de conduits ; on leur donnait des formes bizarres qui n’avaient rien de commun avec les productions de la nature ; ils représentaient des dragons ailés ou des sirènes, et ils étaient pour la plupart établis en plomb repoussé. On possède aujourd’hui fort peu de Ces gargouilles d’une époque antérieure au xvie siècle. M. Viollet-le-Duc en cite une qui se voit à l’angle d’une maison de Vitré et qui date du xve siècle. Les gargouilles ayant l’inconvénient de faire séjourner l’eau au pied des murs, par suite des fossés que celle-ci creusait en tombant, et de maintenir une humidité constante dans les portes basses, on y a renoncé, et, dans les temps modernes, on a établi, pour l’écoulement des eaux, des tuyaux de descente, soudés à la partie inférieure du chéneau, et longeant le parement extérieur du mur, soit dans les angles à l’extrémité des façades, soit dans les angles formés par les contre-forts. Ces conduits verticaux se sont faits d’abord en plomb, puis en zinc, et enfin dans ces derniers temps en fonte moulée ; cette dernière matière a permis d’en faire des sujets de décoration, en ornant leur face circulaire d’ornements de toutes sortes. On a fait descendre ces tuyaux de descente un peu au-dessous du sol, et, après les avoir retournés d’équerre, on les a lait déboucher dans des caniveaux auxquels on a donné le nom de gargouilles, et dont le but est de reporter les eaux à une certaine distance de la construction, dans un ruisseau ou dans un égout. Quelquefois ces caniveaux sont de simples ruisseaux pavés ayant la forme d’un cassis ; dans les villes, comme Paris, ce sont des gargouilles en fonte moulée scellées dans le trottoir, et ayant à leur partie supérieure une fente percée, longue et étroite, facilitant le nettoyage et le curage à l’intérieur.

— Cout. Pendant le moyen âge, on portait presque à toutes les processions, surtout à celle des Rogations, des dragons ailés, images de l’idolâtrie du démon, tantôt vainqueur, tantôt vaincu. Le peuple ne tarda pas à refarder ces images comme les dépouilles de dragons de chair et d’os, domptés naguère par les saints évêques le plus particulièrement révérés dans les diocèses. Chaque dragon eut son histoire spéciale, et les légendes se multiplièrent à l’infini. De là, entre autres, la Gargouille de Rouen. Un serpent hideux désolait la contrée, quand l’évêque saint Romain, avec le secours d’un prisonnier condamné à mort, et qui, au refus de tous les autres citoyens, s’était joint à lui, marcha vers le monstre ; il le conjura et lui jeta son étole au cou, et le donna à mener au prisonnier jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés au pont de la Seine, et là, le jeta dans la rivière. En mémoire de ce grand miracle, Dagobert, qui régnait alors, accorda, toujours suivant la tradition, à la cathédrale de Rouen, le privilège de la fierté, c’est-à-dire le droit de délivrer tous les ans, le jour de l’Ascension, un prisonnier, et le dragon fabuleux, appelé par le peuple Gargouille, figura aux processions de la Fierté et des Rogations. Le lundi et le mardi des Rogations, représentant les temps de l’ancienne loi, on le portait devant la croix, la queue dressée : il triomphait. Le mercredi, représentant l’époque évangélique, il marchait, comme à la fête de l’Ascension, derrière la croix, mais la queue basse et l’air humilié. Quant au nom de Gargouille, son étymologie est tout à fait incertaine. On sait que, dans le xive et le xve siècle, on appelait ainsi par toute la France les gouttières de pierre se penchant, sous forme de dragons ailés, de figures hideuses, au bord des toits des églises, des palais et des châteaux. Peut-être n’était-ce qu’une onomatopée destinée à désigner le bruit, le bouillonnement de l’eau qui s’engageait dans ces longs tuyaux. La ressemblance entre ces images monstrueuses leur a fait donner un nom commun.

Rien n’est plus fréquent, en France, que ces dragons figurant aux processions des Rogations. Ainsi, à Provins, pendant cette fête, les sonneurs des deux paroisses différentes portaient jadis devant la croix, le premier un dragon ailé, le second une lézarde. On simulait entre ces monstres une lutte furieuse ; lorsque les sonneurs se rencontraient, les animaux, dont ils agitaient avec des ficelles des mâchoires mobiles et garnies de clous, s’arrachaient leur parure de fleurs, et celui qui conservait le plus beau bouquet était applaudi comme vainqueur. Quelquefois on leur faisait jeter des flammes, représentant sans doute celles de l’enfer. Mais un beau jour, en 1760, l’un des deux porteurs, voulant assurer la victoire à son dragon, lui remplit la gueuie de pétards auxquels il mit le feu au moment de la rencontre. Chacun s’enfuit d’épouvante, et, depuis cette époque, on cessa de porter des gargouilles aux Rogations. Déjà, en 1497, ces combats avec les sonneurs avaient été défendus sous peine de prison et d’amende.

Non moins célèbres que la Gargouille de Rouen étaient la Tarasque de Tarascon, la Grand’gueule de Poitiers, le Graouilli de Metz, la Chair Salée de Troyes, la Kraulla de Reims, le Dragon de Langres ou celui de Saint-Marcel à Paris. Les mêmes processions se célébraient à Coutances, où un laïque portait une tête de dragon ; l’abbaye de Fleury avait une Gargouille dans la gueule de laquelle on mettait le feu ; ce feu s’éteignait quelquefois, il est vrai, mais tout avait été prévu, et un enfant de chœur, qui marchait près du porteur, tenait une lanterne pour réparer promptement cet accident. De même que chaque cathédrale avait pour ainsi dire sa Gargouille, chacune eut aussi son saint vainqueur, comme saint Georges, d’un serpent monstrueux dont il avait purgé le pays. Ainsi, l’île de Batz, en Bretagne, eut saint Pol, et Léon saint Jouin ; le Mans, saint Julien, saint Léon et saint Pavace ; Vendôme, saint Bié ou Bienheuré ; Metz, saint Clément ; Poitiers, sainte Radégonde ; Tarascon, sainte Marthe ; Bordeaux, saint Martial ; Sauinur, saint Florent, Tonnerre, le saint abbé Jean. On connaît encore comme vainqueurs de dragons, en France seulement, saint Victor-, de Marseilles ; saint Bertrand, de Comminges ; saint Samson, de Dôle ; saint Arnel, de Vannes ; saint Derieu, de Landernau ; saint Jean, de Baume ; saint Véran, d’Arles ; saint Meen, abbé de Saint-Florent ; saint Marcel, évêque de Paris ; saint Nicaise, de Meulan ; saint Vigor, de Bayeux, etc. Ainsi un emblème universel, une allégorie reçue dans les temps du christianisme, comme elle l’avait été dans ceux du polythéisme, figuraient le triomphe de la vérité sur l’erreur, du principe du bien sur le principe du mal, et, en langage populaire, de Dieu sur le diable.

GARGOUILLEMENT s. m. (gar-gou-lleman ; ll mll. — rad. gargouiller). Pathol. Bruit que fait un liquide ou un gaz qui change de place dans le gosier, dans l’estomac, dans les intestins ou dans le poumon.

— Encycl. Pathol. Le gargouillement est le plus souvent observé dans les intestins, où il prend le nom de borborygme, et dans les poumons, lorsque ces derniers sont le siège de gangrène ou de cavernes tuberculeuses.

Le gargouillement, dans ce cas, n’est que le râle caverneux (v. râle) à son plus haut degré d’intensité. Pour que le gargouillement se produise, il faut qu’il existe au sein du parenchyme pulmonaire une excavation communiquant librement avec un rameau bronchique et contenant du liquide. Le bruit est produit par le passage de l’air à travers le liquide de la caverne ; les bulles viennent éclater à la surface du liquide et le bruit en est augmenté par le retentissement sur les parois de la caverne. (Béhier.)

Le gargouillement intestinal est produit par le mélange des gaz et des liquides contenus dans l’intestin, bruit dont on provoque la formation par la pression sur les parois abdominales.

GARGOUILLER v. n. ou intr. (gar-gou-llé ; ll mll. — rad. gargouille). Bruire, en parlant de l’eau qui tombe d’une gargouille. ∥ Bruire, en parlant d’un liquide ou d’un gaz qui se déplace dans la gorge, dans l’estomac, dans les entrailles, dans le poumon.

— Pop. Barboter dans l’eau : Les enfants aiment à gargouiller.

— Techn. Frotter et polir à l’aide de grès en poudre, en parlant d’un ouvrage de marbrier. ∥ On dit aussi égriser.

GARGOUILLIS s. m. (gar-gou-lli ; ll mll. — rad. gargouiller). Bruit que fait l’eau en tombant d’une gargouille.

GARGOULETTE s. f. (gar-gou-lè-te — dimin. de gargouille). Vase dont on se sert en