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drie, les Pyramide* (1883, in-lî) ; la Grèce nouvelle (1883, in-12), ouvrage qui fuit partie de la • Bibliothèque de vulgarisation • ; la Turquie inconnue (1885, in-12) ; le IJéveil na~ tionat (1885, in-8°).

Hu(neaota (HISTOIRE DES RÉFUGIÉS) en

Amérique, par le docteur Buird, trad. de l’anglais par MM. Meyer et de Richemond (Toulouse, 1886, in-8°). Personne avant le docteur Buird n’avait encore écrit l’histoire des vieilles colonies de protestants français aux États-Unis. Les quatre premiers chapitres de son ouvrage contiennent les projets et essais de colonisation antérieurs à la révocation de l’édit de Nantes. Les suivants nous racontent lu fuite après la révocation : fuite de La Rochelle, fuite du Nord, fuite du Miili. Ils nous donnent les noms des familles qui partirent, de celles qui se firent décimer en résistant. On ne peut, en lisant ces pages, s’empêcher de se dire que, décidément, il est plus glorieux d’avoir fait partie des minorités persécutées que des majorités triomphantes et persécutrices. Les souvenirs sont infiniment plus doux. Le style de la traduction est simple et grave, comme il convenait au sujet


HUGUES (Edmond), publiciste français, né à Anduze (Gard) en 1846. Après avoir été chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, il est devenu sous-préfet de l’arrondissement des Andelys. On a de lui : Antoine Court, histoire de la restauration du protestantisme en France au xviii0 siècle (1872, 2 vol. in-8°), ouvrage couronné par l’Académie française ; Essais de littérature et d’histoire (1879, in-lî) ; les Synodes du désert (1885-1887, 3 vol. in-8°), œuvre intéressante.

H UGUES (Dominique-Jean-Baptiste), sculpteur français, né à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 15 avril 1849. Entré en 1869 à l’Ecole des Beaux-Arts, il y devint élève de MM. Dumont et Bonnassieux, et obtint en 1873 le premier second grand prix de Rome, et en 1875 le grand prix avec un bas-relief intéressant : Homère accompagné de son jeune guide chante ses poésies dans une ville de la Grèce. Un bas-relief en plâtre, le Baptême du Christt exposé en 1878, valut à l’artiste une médaille de 3« classe. Au Salon de 1379, se vit un groupe important, les Ombres de Francesca de Jiimini et de Paolo de Matatesta. M. Hugues recevait une médaille de 2< classe après le Salon de 1881, où il avait envoyé un groupe en plâtre, Femme jouant avec son enfant, et une médaille de ire classe l’année suivante. Cette fois, le sculpteur était représenté par une œuvre d’une haute inspiration, Œdipe à Colone, où l’on voyait le vieil aveugle assis sur un banc, à côté d’Antigone. L’expression d’CEdipe et celle de la jeune tille qui laisse tomber tristement sa tête sur l’épaule du vieillard était saisissante, admirablement rendue. Ensuite on vit de M. Hugues, l’Immortalité, figure en plâtre (1883), Œdipe à Colone [ 1885), reproduction en marbre du groupe précité, qui avait été commandée à l’artiste par l’État ; Musique sacrée, statue en plâtre et l’Asie, torchère destinée a l’Hôtel de ville de Paris (1886) ; Bailly prononçant le serment du Jeu de paume, groupe en plâtre (1887) ; la Tentation, statue en plâtre (1888).

HUGUES (Clovis), poète et homme politique français, né à Ménerbes (Vaucluse) le 3 novembre 1851. Son père était meunier. Tout jeune, il se crut une vocation religieuse et ce fut au petit séminaire de Sainte-Garde qu’il fit ses premières études ; ses supérieurs, après lui avoir fait prendre la soutane, lui confièrent un emploi de répétiteur. Mais M. Clovis Hugues ne devait pas pousser plus loin ; il quitta l’établissement et vint à Marseille essayer du journalisme. Depuis longtemps déjà, et sur les bancs mêmes du séminaire, il s’adonnait à la poésie. Ses débuts dans le journalisme furent assez pénibles, car il n’eut d’abord au « Peuple », où il était entré, que le plus infime emploi ; il y était moins un rédacteur qu’un garçon de bureau :

Js collais quelque peu les bandes ; je portais, Des paquets ; j’allumais la lampe et je n’étais. Avec tout mon latin, qu’un Ruy-Blas littéraire,

a-t-il dit de lui-même dans une pièce de vers autobiographique. Le rédacteur en chef du t Peuple •, M. Gustave Naquet (on était alors en 1868), devina le talent de cet obscur subalterne et lui fit rédiger quelques articles. Les élections de 1869 et les luttes auxquelles elles donnèrent lieu permirent à M. Clovis Hugues de se révéler comme polémiste et comme orateur dans les réunions publiques. Au 4 septembre, il fut un des premiers à proclamer la République et il portait le drapeau rouge à la tête des insurgés marseillais qui, a l’imitation des Parisiens, voulurent avoir, eux aussi, leur SI octobre. Comme à Paris, ils s’emparèrent de l’Hôtel de ville, mais l’insurrection fut aussi facilement vaincue et M.Alphonse Gent, succédant comme préfet des Bouches-du-Rhône à M. Esquiros, s’empressa de destituer M. Clovis Hugues, qui avait un grade de capitaine dans la légion urbaine. Le 18 mars eut, comme le 31 octobre, son retentissement à Marseille ; M. Clovis Hugues fut, cette fois encore, à la tête du mouvement, proclama la Commune (23 mars 1871), s’empara, avec Gaston Crémieux et ses amis les socialistes, de la préfecture, que le général Espivent de La Villeboisnet dut reprendre à

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coups de canon, puis, malgré l’état de siège, lit au gouvernement légal, dans divers journaux, la ■ Voix du peuple ■, la « Fraternité », une opposition acharnée. Arrêté dans les bureaux du journal, traduit devant un conseil de guerre, il se vit condamner à trois ans de prison et 6.000 francs d’amende, heureux encore de s’en tirer à si bon compte quand Gaston Crémieux était fusillé. À sa sortie de prison en 1876, car il avait dû faire une année de plus à cause de l’amende qu’il était hors d’état de pouvoir payer, il revint à Marseille, où il collabora a 1’» Égalité » puis à la « Jeune République » ; il insérait de préférence dans ces journaux des chroniques rimées, des satires politiques qui attirèrent sur lui l’attention des lettrés. De cette époque datèrent ses relations littéraires avec Victor Hugo, qui vit en lui un fidèle admirateur et un fervent disciple. Aniéiieurement déjà il avait publié deux volumes de vers : la PetiteA/use (1875, in-8o) et Poèmes de prison (1875, in-8").

En 1877, M. Clovis Hugues épousa Mlle Jeanne Royannez, fille d’un vétéran du socialisme. Il s’était marié civilement. Quelque temps après, un journaliste de Marseille ayant écrit dans une petite feuille locale, l’« Aigle «, qu’une femme qui ne se mariait pas à l’église n’était pas digne de porter la Heur d’oranger, M. Clovis Hugues vit dans cette assertion une attaque de mauvais goût et engagea avec le journaliste bonapartiste, M. Daime, qui signait du pseudonyme de Désiré Mordant, une polémique violente ; elle aboutit à un duel à l’épée où il tua son adversaire ; M. Daime tomba mortellement frappé sur le terrain. Pour éviter la prison préventive, M. Clovis Hugues passa la frontière, puis vint se constituer prisonnier quelques jours avant les assises ; le jury l’acquitta (22 février 1878). Le mois suivant, il se présentait sans succès au siège que laissait vacant à la Chambre des députés, pour la 2e circonscription de Marseille, la mort de Raspail ; il vint alors se fixer à Paris, où il collabora à la • Lune rousse», au « Réveil social », au « Mot d’ordre •, à la • Vérité • et à !’• Intransigeant ». Les élections législatives de 1881 lui permirent de réparer son échec antérieur et il fut envoyé à la Chambre, avec 5.456 voix, par la !° circonscription de Marseille. Il siégea à l’extrême gauche çt prit notamment la parole en faveur de l’amnistie des condamnés politiques, puis pour les ouvriers de Marseille qui s’étaient mis en grève, interpella le gouvernement à propos de la nomination, par Gumbetta, du général de Miribel au poste de chef d’étatmajor général et du maréchal Canrobert au conseil supérieur de guerre, et se rit surtout remarquer par l’exubérance toute méridionale de sa parole. Dans la séance du 29 décembre 1883, cette exubérance lui valut l’application de la censure avec exclusion temporaire, pour insulte au président du conseil, M. Jules Ferry. Il prenait en même temps une part active aux congrès, meetings et banquets socialistes, où son éloquence imagée avait un certain succès ; notons toutefois que, sommé par les socialistes de ne pas assister aux obsèques de Louis Blanc, ’il se révolta contre cette exigence du parti ouvrier, qui l’avait nommé membre de son comité, et préféra donner sa démission plutôt que de s’y soumettre. Rentré à la Chambre, il prit encore la parole pour défendre les idées socialistes (2 février 1884) et interpella le gouvernement sur l’emploi des troupes contre les grévistes d’Anzin (8 avril 1884). Vers la fin de cette même année avait lieu le dénouement tragique d’une affaire dont nous parlons ci-après, a la biographie de Mm« Clovis Hugues,

Aux élections du 4 octobre 1885, M. Clovis Hugues fut porté sur la liste républicaine radicale des Bouches-du-Rhône et obtint au premier tour 36.038 voix ; il passa au scrutin de ballottage, le septième sur une liste de huit, avec 54.287 suffrages sur 92.845 votants. Dans cette dernière partie de sa vie politique nous ne trouvons à noter que son évolution du côté du boulangisme. Fervent partisan du général, il proposa de donner sa démission de député afin de lui permettre de se présenter aux électeurs des Bouches-du-Rhône aussitôt après qu’il eut été mis en nonactivité (mars 1888) et adhéra à la fraction de la Ligue des patriotes réorganisée par M. Déroulède. Comme poète, il a publié : les Soirs de bataille (1S82, in-12) ; les Jours de combat (1883. in-12) ; les Evocations {1885, in-12°’) ;Poésies choisies (l&&6, in-18).Il a fondé le Tambourin, journal littéraire (1886, in-16) et fait représenter le Sommeil de Danton, drame en cinq actes et en vers(18 août 1888). On lui doit aussi un roman de mœurs parisiennes, Madame Phaéton (1888, in-18).

HUGUES (Jeanne Royannez, dame Clovis), née à Paris en 1855. Elle a épousé en 1877 M. Clovis Hugues, alors rédacteur à la « Jeune République » de Marseille. Six ans après son mariage, en 1883, elle se trouva, bien malgré elle et grâce aux agissements d’une agence interlope, mêlée à une affaire scandaleuse de séparation de corps et obligée de traduire ses calomniateurs en justice. Voici ce qui s’était passé. À l’époque où, encore jeune fille, elle demeurait avec son père à Passy, rue de la Pompe, la maison habitée par la famille Royannez était conti HUGU ’

gue à l’hôtel d’Osmont du Tillet, occupé par une vieille dame, la comtesse d’Osmont, remariée à. un tout jeune homme, M. Le Normand. Cette union bizarre avait été bientôt troublée et la comtesse, cherchant à se séparer de son mari, avait chargé une agence de renseignements, l’agence Clerget, de lui trouver à prix d’argent des motifs de séparation. La comtesse d’Osmont savait que, vers 1875 et 1876, un certain nombre de jeunes filles ou de jeunes femmes habitaient la maison voisine de son hôtel ; elle les avait même épiées, disait-elle, pour voir si son inari ne leur parlait pas ; certainement l’une d’elles pouvait avoir été sa maîtresse. Muni de ce renseignement, Clerget se présenta à plusieurs reprises chez la concierge de la maison, obtint les noms de quelques anciens locataires et bâtit son plan là-dessus. Il y avait toutefois une difficulté, c’est que la plupart des jeunes filles de cette époque étaient mariées à des hommes auxquels il n’aurait pas fait bon de se frotter ; une seule faisait exception. La famille Hoyalès, comme l’appelait la concierge, avait disparu sans dire où elle allait, elle avait dû passer à l’étranger et on la croyait en Amérique ; rien n’empêchait donc Clerget d’attribuer une intrigue amoureuse avec M. Le Normand à la demoiselle Royales. C’est ce qu’il fit. Un beau jour, il revint chez la concierge, Mme Corbion, escorté cette fois de deux témoins. L’aventure, qui devait finir en tragédie, débuta par une scène du plus haut comique. Clerget, assurant à Mm° Corbioo qu’il était un ami intime de M. Le Normand, la prévint qu’on viendrait peut-être l’interroger sur les relations de son ami avec M»e Royales, mais qu’elle devait bien se garder de dire ce qu’elle savait. « Je ne sais absolument rien ; c’est une infamie, répliqua la concierge.— À la bonne heure, voilà ce qu’il faudra répondre, dit Clerget, mais vous savez bien qu’il lui envoyait des bouquets, qu’il lui donnait des rendez-vous », puis il se mit à raconter diverses scènes qu’il disait s’être passées entre « ce cher Le Normand » et • la petite », comme il appelait M"’ Royales. La concierge se récria et le mit à la porte. Une fois dehors, il emmena ses deux témoins chez le commissaire de police et voulut leur faire signer, comme un récit authentique de la concierge, ce qu’il avait raconté lui-même ; un seul, nommé Morin, consentit à signer, l’autre refusa, prétextant qu’il était ivre et n’avait rien entende.

Le procès en séparation d’Osmont-Le Normand s’engagea sur ce témoignage et, devant le tribunal, Morin raconta les amours de M. Le Normand avec sa jolie voisine, bien sûr que des gens qui étaient en Amérique ne réclameraient pas. Mais ulors survint une complication imprévue : ce que l’agence Clerget, avec tout son outillage, n’avait pu découvrir, M. Le Normand, outré des calomnies qu’on lui révélait, le sut bien vite. Il apprit que la jeune fille avec laquelle on lui prêtait des relations et qu’il n’avait même jamais vue, se nommait Royannez et non Royales, et était une très honnête femme, une mère de famille, épouse de M. Clovis Hugues, député. Il écrivit sur-le-champ au mari une lettre indignée. M. Clovis Hugues commença une enquête, demanda une entrevue à Mme Le Normand, mais quand il arriva chez celle-ci, rue du Colysée, sa femme, qui avait tout appris, l’y avait devancé et il la trouva près du lit de Maie Le Normand, le revolver à la main et difficilement contenue par ceux qui entouraient la malade. Ne pouvant se venger de Mme Le Normand qui, du reste, protestait de son innocence, rejetant tout sur l’agence Clerget, Mme Clovis Hugues se rendit chez son calomniateur : Clerget jura qu’il n’était pour rien dans l’affaire, qu’il Il’avait depuis longtemps abandonnée ; c’était Morin, son ancien employé, renvoyé par lui depuis le 15 avril, qui avait tout fait. Comme la déposition de Morin avait eu lieu le 21 août, il n’y avait, assurait-il, trempé en aucune façon et il signa une déclaration dans ce sens qu’il remit entre les mains de Mme Clovis Hugues et de deux amis de son mari qui l’accompagnaient. À force de remontrances, on était parvenu à calmer la jeune femme et à lui faire comprendre qu’un procès, où tout serait èclairci, valait mieux qu’un coup de revolver ; plainte fut portée contre Morin et Mme Le Normand. Cette dernière mourut avant le jugement, qui n’atteignit que Morin. l.o calomniateur se vit condamner par la 9e chambre a deux ans de prison, 50 francs d’amende et S.OOO francs dédommages-intérêts. Mais l’agent d’affaires, ancien clerc d’huissier et très expert en chicane, porta la cause à la cour d’appel, puis fit défaut et de remises en remises, parvint à éterniser le procès. « Je roulerai le président et les avocats, disait-il ; les deux ans de prison, je ne les ferai jamais.» Et pendant tous ces délais, des cartes ignominieuses ne cessaient de parvenir k M. Clovis Hugues ou à sa femme, encore avait-on soin de ne pas mettre l’adresse exacte pour que le facteur les colportât de maison eu maison. Elles étaient toutes dans le genre de celle-ci : à A M. Alphonse Clovis Hugues, député. Tu n’es qu’un inaq ;

tu n’avais pas besoin de te marier pour vivre avec une marmite. » On conçoit I exaspération du destinataire de pareilles missives. Le jugement contre Morin avait été rendu le 3 décembre 1883 ; un an après, le 27 novem HUIL

bre 1884, il obtenait encore une nouvelle remise de l’affaire, et, comme il sortait de la salle d’audience, en passant près de Mme Clovis Hugues et de son mari, qui l’avaient devancé dans la salle des Pas-Perdus, il adressa à sa victime un sourire moqueur. C’en était trop. Mme Clovis Hugues, qui tenait un revolver tout armé sous son manteau, fit feu sur lui à bout portant ; Morin, légèrement atteint d’abord, put faire quelques pas en s’enfuyant, mais Mme Clovis Hugues le poursuivit et lui tira encore quatre balles dans la tête. Morin expira quelques jours après ; jusqu’à son dernier moment il affirma n’être pas l’auteur des lettres anonymes, cause principale de sa mort ; elles n’étaient pas de son écriture, et, même après sa mort, M. Clovis Hugues en reçut encore une certaine quantité. Mois qui pouvait les avoir inspirées, sinon lui’Traduite en cour d’assises le 8 janvier 1885, Maie Clovis Hugues fut acquittée.

  • ’ HUILE s. f. — Encycl. Industr. Nous

avons décrit, au tome IX du Grand Dictionnaire, les espèces principales d’huiles végétales ou animales employées dans l’industrie. Depuis la rédaction de cet article, on a introduit en Europe des huiles exotiques et on en a extrait de matières oléagineuses qui n’avaient pas été jusqu’alors exploitées de cette façon. Nous signalerons donc :

l.’huile d’aleurite, extraite des graines de l’arbre à cire (kakene) bouillies avec de l’eau.

L’huile de bambou : on fabrique sur les bords de l’Alima, au Congo, une huile de bambou susceptible de remplacer l’huile d’olive pour la cuisine et applicable au graissage des machines marines.

L’huile de bois, huile d’éclairge, extraite, en Suède, des souches et racines des sapins abattus pour la construction et la marine ; on l’obtient par distillation sèche avec divers autres produits. Cette huile, très riche en carbone, exige des lampes d’une disposition spéciale, mais son prix de revient est peu élevé ; un grand nombre d’usines se livrent à cette distillation.

Uhuile de cameline ou sésame d’Allemagne (camelina sativa), dont on fait par corruption 1 expression huile de camomille, liquide d’un jaune d’or.

L’huile extraite des graines du camélia du Japon ; analogue à l’huile d’olive, elle s’emploie au Japon comme huile d’horlogerie.

L’huile de chaulmoagra .• cette huile, extraite des graines du chaulmoagra tgynocardia odorata Roxl), arbre originaire des Indes, a été introduite dans la thérapeutique anglaise. Ingérée ou employée en frictions, elle agit efficacement contre la scrofule et les rhumatismes ; on l’additionne quelquefois de chloroforme ou de camphre.

L huile chinoise de camélia, analogue & l’huile d’amandes douces, qui s’extrait des graines du camélia oleifera.

L’huile de cornouiller sauvage, extraite par pression des umandes de cet arbre qui en contiennent 1/3 environ de leur poids ; ello sert pour l’éclairage et la fabrication des savons.

L’huile de coton, extraite des graines du cotonnier. V. ce mot, au tome V du Grand Dictionnaire.

L’huile de daphé, huile jaunâtre extraite par expression des fruits du daphé ; elle est siccative.

L’huile d’éléocoque. V. ce mot au tome XVI du Grand Dictionnaire.

L’huile d’excoccaria ou suif végétal des Chinois, extraite des enveloppes grasses do Yexcoccaria sebifera ; d’un blanc verdâtre, elle fond à 440, une autre variété est fusiblu à 370.

L’huile de fusain, extraite en Allemagne des graines du fusain, et employée dans la peinture et l’éclairage.

L’huile de marmotte des montagnes du Dauphiné et du Piémont, extraite des noyaux des merisiers. Douée d’une odeur d’amande amère, elle contient une certaine dose d’acide cyanhydrique, et se mélange avec l’huile d’olive ; les tourteaux sont consommés par le bétail.

L’huile de médicinier, extraite des graines du pignon d’Inde, originaire des Antilles et des Iles du cap Vert ; elle est inodore et s’emploie pour la fabrication des savons.

L’huile de myrica ou cire myrica, extraite des baies du myrica cerifera, quercifolia ou serrata ; transparente, d’une couleur vert pâle, cassante, fondant entre 44° et 49° ; elle possède une odeur aromatique.

L’huile de myrica gale, extraite des feuilles de gale bouillies avec de l’eau.

L huile de potiron, obtenue par expression des graines de potiron.

L’huile de raisin extraite en Italie des pépins de raisin lavés, séchés, puis broyés sous des meules, chauffés à 50° avec de l’eau et pressés. Les pépins de raisin noir, en donnent 10 pour 100 de leur poids, ceux de raisin blanc en contiennent une quantité moindre. Incolore, inodore, elle a pour densité 0,920, se solidifie à 11° et brûle sans fumée. Composée d’acides érucique, stéorique et palmitique, elle rancit rapidement..

l/huile de stillingie, extraite des fruits du stillingia sebifera. Originaire de la Chine et du nord-ouest de l’Inde, cette plante a été acclimatée vers 1870 dans la Caroline du