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coréides, comprenant plusieurs espèces qui habitent l’Amérique du Sud.

SPARTOCÉRIDE adj. (spar-to-sé-ri-dede spartocère, et du gr. eiaos, aspect). Entom. Qui ressemble ou qui sa rapporte au spartocère.

— s. m. pi. Groupe d’insectes hémiptères, de la tribu des coreides, ayant pour type le genre spartocère.

SPRRTON s. m. (spar-ton — rad. spart). Mar. Cordage de spart.

SPARTOPHILE s. m. (spar-to-fi-le — de spart, et du gr. philos, qui aime). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomélines, comprenant quatre espèces qui habitent l’Europe et la Sibérie.

SPARTÛTHAMNE s. m. (spar-to-ta-mne — de sparte, et du gr. thamnos, buisson). Bot. Genre d’arbustes, de k famille des myoporinées, dont l’espèce type croît en Australie.

SPARTYCÈRE s. m. (spar-ti-sè-re — du gr. sparte, corde ; keras, corne). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des xylophages, tribu des monotomites, dont l’espèce type habite la Lomhardie et te sud du la Russie.

Spasiiuo (le), tableau de Raphaël ; au musée du Roi, à Madrid. Le Spasimo, tel est le nom que l’on donne à un Portement decroix peint par Raphaël pour une église de Païenne, sous le titre de Santa Maria dello spasimo ; les Espagnols le nomment El extremo dnlor, témoin ces deux beaux vers de Melenzez :

Oh ! al conlemplar tu Vinjen adorable

En su extremo dolor, cuanto lie gemxdo ! Voici comment Vasari raconte l’histoire de ce tableau, qui passa plus tard de Sicile en Espa.ne par l’ordre de Philippe IV : « Ce tableau, d’un fini parfait, manqua de périr. On dit qu’étant embarqué pour être transporté à Palerme, une tempête horrible heurta le navire contre un écueil où il se brisa. Les hommes et les cargaisons furent perdus, excepté ce tableau seulement, qui, emballé comme il était, fut jeté par la mer dans le golfe de Gênes, puis repêché et tiré au rivage. On s’aperçut bientôt que c’était un ouvrage divin, et on le mitsous garde. Il s’était conservé intact, sans tache et sans défaut, car la furie des vents et des vagues avait respecté la beauté d’un tel chef-d’œuvre. La renommée divulgua l’événement, et les moines s’empressèrent de le recouvrer par l’entremise du pape.... Il fut embarqué une seconde fois et transporté en Sicile. On le voit à Palerme, où sa renommée est plus grande que celle du mont de Vulcain. • Cependant, malgré son essence divine, le panneau de bois (tavola) sur lequel fut peint le • Spasimo était devenu si vermoulu que, lorsqu’il fut apporté à Paris, une opération aussi heureuse que hardie, exécutée par l’habile restaurateur M. Bonnemaison, transporta la peinture sur toile et doua ce chef-d’osuvre d’une nouvelle existence. Le tableau représente Jésus-Christ au moment où, montant au Calvaire et voyant en pleurs sa mère et les saintes femmes qui l’accompagnaient, il leur dit : " Ne pleurez pas sur moi, mais sur Jérusalem et sur vos enfants. » Le Christ, saisi par la douleur et succombant sous le poids de la croix, baigné de sueur et de sang, tourne son beau visage contracté par la souffrance vers les Marie éplorées. Des soldats et des bourreaux complètent ce groupe dramatique.

Le Spasimo, selon M. Quatremère de Quincy, a été peint tout entier de la main de Kaphael, sans qu’aucun de ses élèves, même Jules Romain, qui faisait souvent l’ébauche de la couleur sur le iracé du maître, ait pris la moindre part à ce vaste travail. Cet ouvrage doit être considéré comme appartenant au plus haut degré de son talent, et, par la force de l’expression, il surpasse ses autres chefs-d’ceuvre. M. Viardot n’hésite pas à te placer au-dessus de la Transfiguration, proposition à tout le moins hardie. Voici dans quels termes le critique expose son opinion : « Le Spasimo ne peut être comparé dans l’œuvre de Raphaël qu’à la seule Transfiguration dont il a les dimensions et la forme ; et si sa destinée l’avait placé dans Saint-Pierre de Rome, au milieu du grand temple de la chrétienté, tandis que son heureux rival aurait voyagé de Rome à Palerme et de Palerme à Madrid, c’est lui, sans nul doute, qu’on eût placé sur le trône de l’art. Il l’emporte, d’ailleurs, par un point important, la parfaite unité de la composition. Ce n’est pas au Spasimo qu’on pourrait faire ce reproche, encouru par la Transfiguration (v. cet article), que l’action est double et que, pour mettre on scène le xvne chapitre de saint Matihieu, Raphaël a dû placer sur la montagne son Christ entre Élie et Moïse, avec trois disciples, éblouis et frappés de terreur, tandis que dans la plaine le peuple, qui ne voit pas l’apparition, attend son Messie pour lui présenter l’enfant possédé du diable. Ce n’est pas non plus du Spasimo qu’on pourrait dire que, sacrifiant à la mode de son temps, Raphaël a commis l’étrange anachronisme de nicher sous un arbre de la montagne, pour les rendre témoins de la scène, deux prêtres chrétiens aveu leurs étôles et leurs surplis.

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Dans le Spasimo, rien d’inutile, rien d’étranger ; chaque figure, chaque détail concoure merveilleusement k la même action, qui se développe ainsi dans cette parfaite unité, si nécessaire aux grandes compositions.... Outre l’unité d’action, le.mérite, l’excellence du Spasimo résident principalement dans la force de l’expression. Sous ce rapport, il marque incontestablement le point extrême où se soit élevée l’âme sublime de son auteur, servie par son habile main, et, partant, le comble de l’art. Jésus, au centre du tableau, qui, près d’atteindre le sommet du Golgotha, fléchit et tombe, non sous le poids de son gibet, que soutient d’un bras vigoureux et charitable Simon le Cyrénéen, mais sous la défaillance et les angoisses de son cœur ; Marie, les femmes, les disciples, qui exhalent et confondent leur douleur dans un concert de prières et de larmes ; les bourreaux impies et féroces, les soldats impassibles, et jusqu’à ce centurion en qui respirent la puissance et la majesté de l’empire romain ; tous ces personnages divers, tracés avec la hardiesse et la fermeté du maître, disposés avec ce goût intelligent qui les fait valoir les uns par les autres, forment une scène imposante, pathétique, noble et sublime, pleine d’une sainte grandeur et d’une ineffable beauté. » Le Spasimo, dans lequel s’unissent toutes les éminentes qualités que comprend et résume le nom de Raphaël et que le divin artiste semble avoir voulu marquer d’un signe de préférence en le signant, est une de ces œuvres pour ainsi dire uniques, qu’il faut se borner à sentir et a admirer. Il a été gravé en 1517 par Augustin Vénitien ; depuis, il l’a été principalement encore par D. Cunego en 1781, par F. Setma en 1808, par Ch. Normand en 1818 et par Toschi de Parme, il y a quelques années.

SPASMATIQUE adj. (spa-sma-ti-ke — rad. spasme). Pathol. Qui est sujet aux spasmes.

SPASME s, m. (spa-sme — latin spasmus, grec spasmos, tiraillement, de spaein, tirer, étendre, lequel représente le sanscrit sphay, accroître, étendre). Pathol. Contraction Convulsive et involontaire : Spasmes des bronches. Spasmes de l’estomac.

Les pâmoisons, les spasmes. Us vapeurs Produisent à Paris des effets admirables.

Demoustier. .... J’ai vu succéder au dtSliro Le spasme, puis au spasme un affreux tétanos.

V. Huoo.

Spasme de la glotte, Névrose eonvulsive propre k la première enfance, caractérisée par des accès intermittents et très-courts de suffocation, survenant brusquement, sans eauses apparentes. Il Spasme cynique, Contraction musculaire de la face, qui donne à la figure du malade l’aspect d’un chien en colère.

— Mamm, Espèce de mammifère insectivore, du genre mégaderme.

— Encycl. V. convulsion, épilepsie.

—Pathol. Spasme de ta glotte. Cette maladie a été signalée pour la première fois en 1829 par le docteur Kopp {de Copenhague), qui lui àonnaAenomà’asthmetkymique, en raison des lésions du thymus qu’il croyait avoir trouvées à l’autopsie de ses malades. Les observations ultérieures, faites sur une grande échelle, sont venues donner un démenti à son opinion et démontrer que le spasme glottique ne s’accompagnait, en général, d’aucune lésion matérielle appréciable. Si l’on en rencontre après la mort, elles sont dues à des complications accidentelles et doivent être considérées comme des lésions secondaires, inséparables de l’asphyxie qui a mis fin aux jours des petits malades.

Le spasme de la glotte est tantôt précédé de dyspnée passagère, de convulsions ou de contractures, et tantôt il débute sans prodromes. Les enfants, surpris tout à coup au milieu de leurs jeux ou pendant leur sommeil, se trouvent d’emblée en imminence de suffocation. Leur bouche s’ouvre largement comme pour aspirer l’air qui leur manque, leur tête se renverse en arrière, leurs yeux deviennent fixes, leur physionomie exprime l’angoisse la plus vive, leur pouls s’accélère et devient presque insensible, les veines de la face et du cou se gonflent, le visage prend une teinte cyanosée asphyxique, la peau se couvre d’une sueur froide et des évacuations involontaires ont lieu quelquefois. Pendant les quinze ou trente secondes que dure la convulsion, la poitrine reste immobile, la respiration suspendue, et la glotte comme obstruée. Mais bientôt la détente survient, l’enfant reprend haleine, et quelques instants se sont à peine écoulés qu’il paraît en pleine santé. Il en est quelquefois ainsi réellement, et les accidents ne se reproduisent plus ; mais le plus souvent les accès reparaissent huit, dix, vingt fois et plus dans les vingt-quatre heures. S’ils se rapprochent trop et s’ils se prolongent pendant plusieurs minutes, ils peuvent causer la mort par asphyxie ou par •syncoue. Leur’durée moyenne est, à des intervalles divers, de quelques semaines k plusieurs mois. Pendant tout ce temps, il n y a ni fièvre ni toux ; la voix et le cri sont naturels, l’appétit est conservé et toutes les fonctions s exécutent comme à l’état normal, à moins qu’il ne survienne des complications inflammatoires. Les plus fréquentes sont les phleguiasies des voies aériennes, et

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elles aggravent beaucoup la situation des patients. En résumé, le spasme glottique est une des maladies les plus dangereuses de l’enfance, puisqu’elle fait périr au moins le tiers ou même la moitié de ceux qu’elle frappe. Son pronostic est d’autant plus fâcheux que les enfants sont plus jeunes, plus débiles, que les accès sont plus longs et plus rapprochés.

L’accès du spasme de la glotte est si court et si rapide qu’on a k peine le temps de lui opposer une médication. Tout ce qu’il convient de faire est de relever le tronc de l’enfant, de le faire pencher en avant, de lui projeter de l’eau au visage, de lui exciter les narines avec la vapeur de l’alcali volatil, etc. Si l’asphyxie était portée assez loin pour déterminer la. mort apparente, on devrait recourir k l’insufflation d’air dans la trachée et à tous les moyens employés dans ces cas pour assurer le succès de la respiration artificielle. On essayera de prévenir le retour des attaques en empêchant l’enfant de courir avec trop d’ardeur et en prévenant ses pleurs. On aura recours en même temps à diverses préparations antispasmodiques préconisées dans ce but, telles que l’oxyde de zinc, le muse k haute dose, la belladone, l’eau de laurier cerise, Tassa fœtida, etc., et par-dessus tout au changement d’air et de localité.

SPASMODIQUE adj. (spa-smo-di-ke — rad. spasme). Pathol, Qui appartient, qui à Rapport au spasme : Mouvement spasmodique. Convulsion spasmodjqoe.

— Qui est employé contre les spasmes, il Peu usité ; on dit en ce sens antispasmodique.

SPASMODIQDEMENT adv. (spa-smo-dike-man — rad. spasmodigue). Pathol. Par spasmes : Muscles contractés spasmodiqukment.

SPASMOLOGIE s. f. (spa-smo-lo-jî — de spasme, et du gr. logos, discours). Méd. Traité des spasmes. Il Peu usité.

SPASMOLOGIQUE adj, (spa-smo-lo-ji-ke). Méd. Qui appartient k la spasmologie. il Peu usité.

SPiSOVICZ(Vladimir), écrivain russe, professeur de droit criminel k l’université de Saint-Pétersbourg, né k Alinsk (Lithuanie) vers 1830. Il fut un des collaborateurs du journal Slovo, au commencement de l’année 1859, et prit part ensuite à la publication des Volumina legum. Il a traduit en polonais l’importante chronique deRudawski et l’a accompagnée d’une préface critique et biographique et d’un grand nombre de notes. En 1863, il fit paraître un Cours de droit criminel (en russe), destiné a ses auditeurs à l’université. Il a inséré une histoire de la littérature polonaise dans VHistoire des littératures slaves de Pypin (1865). Il a collaboré k un grand nombre de journaux russes, traitant surtout les sujets relatifs k la Pologne. Il fonda avec Kostomarof une revue intitulée le Courrier de l’Europe (Viestnik Ievropy) et consacrée k des recherches historiques.

SPASTIQUE adj. (spa-sti-ke — du gr.spaâ, je tire). Pathol. Syn. peu usité de spasmodique.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des trachélydes, tribu des cantharidies, comprenant quatre espèces qui vivent au Brésil.

SPATAGOÏDE adj. (spa-ta-go-i-de). Echin.

V. SPATANGOÏDK.

SPATAGUE s. m. (spa-ta-ghe). Echin. V.

SPATANGUE.

SPATALANTHE s. m. (spa-ta-Ian-te — du gr. spatalos, somptueux ; anthos, fleur). Bot. Syn. de geissorhize.

SPATAL1E s. f. (spa-ta-lî— du gr. spatalos, somptueux). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des bombyeites.

SPATALLE s. f. (spa-ta-le). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des protéacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

SPATANGACÉ, ÉE adj. (spa-tan-ga-sé). Echin, Syn. de spatangoÎde.

SPATANGITE s. m. (spa-tan-ji-te — rad. spatangue). Echin. Nom donné aux spatangiies fossiles.

SPATANGOÎDE adj. (spa-tan-go-i-dede spatangue, et du gr. eidos, aspect). Echin. Qui ressemble ou qui se rapporte au spatangue.

— s. m. Syn. de spatangitb.

— s. m. pf. Famille d’échinides, ayant pour type le genre spatangue : Plusieurs spatangoïdes ont sur le lest des bandelettes lisses nommées fasciales. (Dujardin.)

— Encycl. La famille des spatangoïdes est caractérisée par un corps plus ou moins allongé et gibbeux ; la bouche placée en avant et dépourvue de mâchoires ; l’anus en arrière, tantôt en dessus, tantôt en dessous ; le test mince, couvert de nombreux tubercules, la plupart petits et quelques-uns plus gros disséminés ; des piquants sétacés et inégaux ; les flmbulacres formant autour de la bouche des sillons ou des tentacules ramifiés, l’antérieur ordinairement moins développé ; cinq trous ocellaires et quatre pores génitaux, éloignés ou rapprochés. Cette famille, qui fait

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partie de l’ordre des échinides, comprend les genres spatansrue, maeropneuste, eupatague, gualtière, lovénie, amphidète, breynie, brisse, brissopsis, hémiastre, agassizie, schizastre, micrastre, toxastre, holastre, ananchyte, hémipneuste et disastre. Leurs nombreuses espèces vivent dans les diverses mers ou sont des fossiles des terrains crétacés et tertiaires.

SPATANGUE s. m. (spa-tan-ghe — du gr. spatos, cuir ; aggos, vase). Echin. Genre d’é* chinid-es, formé aux dépens des oursins, et comprenan t plusieurs espèces, qu : vivent dans les diverses mers, ou fossiles des terrains tertiaires : L’intestin des spaTANgues est contourné à l’intérieur du test. (Dujardin.)

— s. m. pi. Syn. de spatangoïdes. SPATH s. m. (spatt — mot allem.). Miner.

Nom donné a diverses substances pierreuses, k texture lamellaire et cristalline : Spath boracigue. Spath sélénileux.

— Encycl. Les anciens minéralogistes avaient designé sous le nom de spath un prétendu genre de minéraux, renfermant toutes ou du moins la plupart des espèces qui offraient une texture cristalline et lamellaire. Les substances les plus disparates étaient rangées sous cette dénomination complètement vide de sens et qui est aujourd’hui entièrement abandonnée dans le langage scientifique. Toutefois, quelques minéraux continuent à être ainsi désignés abusivement. Nous citerons, entre autres, le spath adamantin (corindon), le spath calcaire (calcaire lamellaire), le spath changeant ou chatoyant (diallage), le spath fluor (fluorine), le spath d’Islande (calcaire transparent), le spath pelé (dolomie), le spath séléniteux (gypse), le spalh porcelaine (scapoltte), etc. V, les mots cités.

SPÀTHACÉ, ÉE adj. (spa-ta-sé — rad. spathe). Bot. Qui est muni d’une spathe ou d’un organe analogue.

— s. f. pi. Nom donné par les anciens auteurs k un groupe de plantes qui correspond k une partie de la famille des Iiliacées.

SPATHANDRE s. m. (spa-tan-dre — du gr. spaihê, spatule ; anêr, mâlrt). Bot. Genre d’arbres, de la famille des mélastomacées, tribu des charianthées, dont l’espèce type croît dans la Sénégambie.

SPATHANTHE s. m. (spa-tan-te — du gr. spathe, spatule ; anthos, fleur). Bot, Syn. de

RAPATES).

SPATHE s. f. (spa-te — lat. spalha ; du gr. spathe, même sens). Antiq. Sorte d’épée commune aux Gaulois et aux Germains, et qui était plus large que l’épée romaine ordinaire.

— Moll. Genre de mollusques acéphales, de la famille des mytilacés.

— Bot. Grande bractée qui entoure d’une manière plus ou moins complète l’inflorescence d’un grand nombre de plantes monocotylédones, notamment des aroidées : Tantôt la spathe ressemble à un cornet évasé, tantôt elle figure une sorte de sac. (Th. de Berneaud.) La spathe est monophylle, comme dans le goupt ; dinhylle dans l’ail, i’oignon, etc. (P. Hœfer.)

— Encycl. Bot. La spathe est une grande bractée qui enveloppe et abrite les organesde la fructification ; tantôt elle ressemble à un cornet évasé, tantôt elle figure un sac plus ou moins ouvert et à bords découpés, tantôt enfin on la prendrait pour une simple feuille florale. Elle s’ouvre ou se rompt au moment où les fleurs s’épanouissent ; mais comme elle s’aeeroît rarement dans les mêmes proportions, elle continue k les couvrir en partie. La spathe caractérise essentiellement certaines familles monocotylédones, telles que les aroïdées, les typhacées, les pandanées, les palmiers, les musacées, etc. ; elle se trouve aussi dans plusieurs genres de Iiliacées, d’amuryllidées, d’hydrocharidées, etc. Sa consistance varie ; elle est le plus souvent mollo et herbacée et quelquefois ligneuse. La spathe peut être composée d’une, de deux ou de plusieurs valves ou pièces ; on la dit, suivant les cas, univalve, bivalve ou multivalve.

SPATHE, ÉE adj. (spa-té — rad. spathe). Bot. Qui est muni d’une spathe.

SPATHÉLIE s. f. (spa-té-lî — du gr. spathe, spatule). Bot. Genre d’arbres, de la famille des zanthoxylées, dont l’espèce type croît k la Jamaïque.

SPATHELLE s. f. (spa-tè-ie — dimin. de spathe). Bot. Bractée qui enveloppe seulement une partie de l’inflorescence ou même une fleur unique.

— Bot. Chacune des pièces de la glumelle des graminées.

SPATHELLULE s. f. (spa-tè-Iu-le — dimin. de spalhelle). Annél. Soie terminée par une sorte de palette, chez les annélides chétopodes.

SPATHICARPE s. f, (spa-ti-kar-pe — de spathe, et du gr. karpos, fruit). Bot. Plante indéterminée des bords de l’Uruguay.

SPATHIDÉ, ÉE adj. (s’pa-ti-dé — de spathe, et du gr. idea, forme). Bot. Qui est muni d’une spathe.

— s. f. pi. Syn. de spadiciïxores, classe de plantes endogènes.

SPATHIDIE s. r. (spa-ti-dî — du gr. spathe, spatule -, idea, forme). Infus, Genre dïn-