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noa moins sensuelle et non bioins brutale que celle de l’Asie Mineure ; mais, tandis que les habitants de Lump saque et de Pariujn ne s’élevèrent pas plus haut et restèrent jusqu’aux derniers temps fidèles à leur Priape, il n’en fut point de même à Thespies, où se développa un culte plus spirituel de l’Amour. L’Hermès ithyphallique, l’Hermès-Priape, se transforma dans la Grèce dorienne et attïque en cet autre Hermès qui préside aux jeux, aux luttes, aux exercices du corps et de l’esprit ; Eros-Priape devint l’Eros adroit, habile, ingénieux qui présida, avec Hermès et Hercule, aux gymnases de la Grèce.

— Iconogr. Le fils de Bacchus et de Vénus était Ordinairement représenté par les anciens en forme d’Hermès ou de Terme, avec des cornes de boue, des oreilles de chèvre, une longue barbe, une chevelure fort négligée et une couronne de laurier ou de feuilles de vigne. Comme dieu des jardins, gardien des fruits contre les voleurs et les oiseuux, custos furum et avium, il recevait pour attributs des instruments de jardinage, des paniers de fruits, une serpe pour émonder les arbres, une massue pour assommer les larrons, une baguette de saule pour écarter les oiseaux. On voit aussi sur les monuments qui lui étaient consacrés des têtes d’âne oui font allusion, suivant les iconographes, à l’utilité qu’on tire de cet animal pour les travaux des jardins. C’est surtout comme patron des débauchés, comme dieu présidant aux plaisirs vénériens, que Priape a été honoré et que ses images se sont multipliées sous les formes et avec les attributs les plus divers. Elles étaient placées le plus souvent dans le recoin le plus ombragé des jardins, dans la partie la plus mystérieuse des bosquets ; les libertins des deux sexes les paraient de guirlandes de fleurs et de fruits et suspendaient à la colonne qui les portait ou aux arbres dont elles ■étaient entourées des inscriptions impudique*) des pièces de vers obscènes que l’on nommait priapéas. « Quelques statues de Priape, dit de Prézol, le représentent tenant une : bourse de la main droite, une clochette de la gauche, et crête comme un coq tant sur la tète que sous le menton. La clochette peut désigner le carillon qui se faisait dans les orgies de Bacchus ; la bourse, que l’argent corrompt les belles. On lui a donné une crête de coq, parce que cet animal est fort chaud en amour. ■ Nous pensons que ces attributs pour. raient bien avoir un sens beaucoup plus libidineux. « Dans le nombre des Priapes, dit Winckelmann, on en voit avec des ailes et avec des clochettes pendues k des chaînes entrelacées, et souvent la partie postérieure est terminée par la croupe d’un lion qui se gratte avec sa patte gauche, comme font les pigeons sous leur aile quand ils sont amoureux et pour s’exciter à la Volupté. Les clochettes sont de métal, montées en argent ; apparemment que leur son devait produire un effet à peu près semblable à celui des clochettes qui se mettaient sur les boucliers des anciens ; ici elles étaient faites pour inspirer la terreur, et la elles avaient pour objet d’éloigner les mauvais génies. Les clochettes entraient aussi dans les habillements de ceux qui étaient initiés aux mystères de Bacchus. » 11 nous est parvenu quelques pâtes antiques sur lesquelles sont figurés des Priapes ailés ; l’une d’elles nous en montre un pénétrant dans une coquille au-dessus de laquelle est une étoile. Sur une pâte de verre antique, décrite dans l’Encyclopédie méthodique, on voit un Priape terminé en lion et tenant avec ses pattes de derrière un limaçon ; au-dessus de lui est un papillon et derrière lui s’élève une colonne surmontée d’une urne ; près de cette colonne le nom d’Alcibiade est écrit en lettres grecques. Une autre pâte de verre nous fait voir un Amour à cheval sur un Priape terminé en lion ; sur une autre pâte, l’Amour est remplacé par un homme. On sait qu’à Rome les nouvelles mariées étaient obligées de se mettre à cheval sur un Priape.

Parmi les autres représentations antiques qui nous sont parvenues de Priape, nous citerons : un Priape percé d’une flèche ; un Priape debout sur un croissant, coiffé d’un boisseau comme Sérapis et accompagné d’un Amour ayant un genou en terre et les mains liées derrière le dos ; une tète.de Priape avec le« parties génitales pendues au cou (sur un anneau antique de la collection de Slosch) ; un terme de Priape avec un thyrse, un autre avec le pedum sur l’épaule, un troisième avec une pomme dans la main gauche et un caducée dans la droite ; un terme dé Priape eowonnê par un Amour ; un terme de Priape devant lequel un Amour tue un serpent avec un trident (pâte de verre antique au musée de Florence). De nombreuses pierres gravées, cornalines, sardoines, onyx, primes d’émeraude, nous offrent des scènes en l’honneur de Priape, par exemple : un Faune jouuntde la lyre ou de la double flûte devaut un terme de Priape ; un Faune assis devant un terme de Priape et tenant un tliyrse auquel sont liés des bâtons ou castagnettes ; un Faune offrant du vin dans un vase à un terme de Priape ; deux Satyresses entourant un Priape (l’une s’assied sur lui et l’autre, qui est assise sur un autel et qui tient Une branche de laurier à la main, le caresse de l’autre main) ; diverses figures d’hommes ou de femmes sacrifiant à Priape et lui offrant

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des fruits ou du vin. Sur une sardoihe incrustée d’or, qui à figuré à la vente Montfort en 1833, le Triomphe de Priape est représenté.

Le musée de Naples possède plusieurs Priapes en bronze, que leur caractère essentiellement pornographique ne nous permet pas do décrire. Il en est un au sujet duquel nous pouvons du moins reproduire les remarques du savant Winckelmann : « Il n’est que de la longueur d’un doigt ; mais il est exécuté avec tant d’art qu’on peut le regarder comme un chef-d’œuvre d’étude anatomique ; Michel-Ange, tout grand anatomiste qu’il était, n’a rien exécuté de plus savant. Ce Priape par raît faire une espècé de geste fort ordinaire aux Italiens, mais entièrement inconnu aux étrangers : il tire en bas sa paupière inférieure avec l’index de la main droite, appuyé sur l’os de la joue, tandis que la, té te est penchée du même côté. On croit que ce geste fut employé par les pantomimes des anciens et qu’il eut différentes significations expressives. Celui qui le faisait gardait le silence et semblait vouloir dire par le signe en question : ■ Méfie-toi de lui, il est ruse, il en sait

« plus que toi ; » ou bien : « Il croit me pren « dre pour dupe, je l’ai attrapé ; » ou encore : « Tu t’adresses bien I tu as bien trouvé ton « homme 1 » De la main gauche, la même figure fait ce que les Italiens nomment far la fica, geste-obscène qui consiste à placer le pouce entre l’index et le doigt du milieu, de façon qu’on croit voir le bout de la langue sortant entre les deux lèvres ; et cette disposition des doigts s’appelle aussi far castagne., par allusion à la fente qu’on fait aux châtaignes avant de les rôtir.» À propos d’un autre bronze du même musée représentant un Priape réduit à sa-plus simple et plus obscène exprès» sion et auquel est accolée une main qui fait le geste de la fica, Winckelmann dit : « Ces sortes de mains se rencontrent fréquemment dans les cabinets, et l’on sait qu’elles tenaient lieu d’amulettes chez les anciens, ou, ce qui est la même chose, qu’on les portait contre les charmes, les mauvais regards et les enchantements. Quelque ridicule que fût cette

pratique superstitieuse, elle ne s’en est pas moins conservée jusqu’à présent dans le bas peuple de Naples. L’on m a fait voir plusieurs de ces Priapes que des gens ont la simplicité de porter au bras ou sur la poitrine. Le plus souvent c’est une demi-lune d’argent qui s’attache ainsi au bras et que le peuple appelle lunapessara, c’est-à-dire lune pointue ; elle passe pour préserver de l’épilepsie ; mais, pour qu’elle ait ce pouvoir, il faut qu’elle ait été fabriquée avec de l’argent reçu en aumône par celui-là même qui veut la porter et il est de plus nécessaire qu’un prêtre là bénisse. Le clergé se prête d’ailleurs à cette superstition.» Les innombrables Priapes gravés sur pierres fines qui se voient dans les. collections d’antiques, et dont plusieurs sont’ montés en or, ont sans doute été portés comme amulettes ; peut-être aussi étaient-ils donnés en cadeau par les amants. Sur une de ces pierres, citée par l’Encyclopédie, on voit une figure assise ayant un Priape monstrueux vers lequel elle approche l’oreille comme pour entendre et comme si elle voulait dire : Et habel mea mentula mentent.

Parmi les œuvres d’art modernes relatives à Priape, nous citerons : l’Offrande à Priape, gravée par J.-F. Beauvarlet, d’après J.Ravoux ; le même sujet, gravé uuxvie siècle par Cornelis Bos, d’après Lambert Lombard ; 10 Sacrifice à Priape, sujet gravé par Agostino de M’usi, par le maître au caducée, par Nicolas Wilborn ; la Fête de Priape, auquel on sacrifie un âne, estampe de Hieronymus Cock (1557),

PriapÉE s. f. (pri-a-pé — rad.’ Priape). Littèr. anc. Nom donné à de petites pièces licencieuses ayant le dieu Priape pour sujet.

— Antiq. Inscription obscène que l’on suspendait aux statues de Priape. tl PI. Fêtes en l’honneur de Priape.

— Encycl. Ce titre fut donné à des collections de poëmes épîgrammatiquesdont Priape était le sujet. Il ne faut pas oublier que les mots épigramme, poëme èpigrammatique n’avaient pas dans l’antiquité le même sens que chez les modernes ; qu’ils s’appliquaient aux, inscriptions, aux pièces de vers de peu d’étendue, sans évoquer l’idée de trait malin ou satirique. Ces petits poBmes, qui composaient les priapéas, joignaient le plus souvent à beaucoup de finesse d’esprit une remarquable har bileté dans la forme ; mais souvent ils dégénéraient en peintures licencieuses, en jeux de mots obscènes, 11 nous reste des collections de ce genre en vers latins ; elles portent le titre de Priapeia, ou encore de Poetarum veterum in Priupum lusus. Les -pièces qu’elles comprennent sont de poètes divers et de siècles différents. Peut-être Ovide, Ca* tulle et Virgile lui-même ont-ils-produit quel

ques-uns de ces vers, inspirés par une muse

trop libre, par une gaieté qui ne connaissait pas d’entrave. On faisait hommage des pria* pées au dieu qui en était le sujet ; on les suspendait à ses statues, dans les jardins, dans les bosquets ou bien près de l’endroit où ses statues se trouvaient placées. Il existe un choix intéressant et curieux de ces poésies dans l’Anthologie latine deBurmann (Am*/io- logia veterum Latinarum épiqrammatum et poemalum, Amsterdam, 1759-1773, 2 vol. in-4»}. On ne confondra pus avec les recueils in PRIA

titulês Priapéés les chants en l’honneur de ( Priape auxquels étaient affectés les vers priapéens (v. ci-dessous). On verra dans les priàpées l’emploi de mètres divers.

PRIAPÉEN, ÉENNB adj. (pri-a-pê-ain, é-è-ne — rad. Priape). Antiq. Qui appartient au culte de Priape.

— Pro’sod. Mitre priapéen, "Vers composé d’un glyconique et d’un phérécratien. 11 Vers priapéen, Hexamètre dans lequel les trois premiers pieds sont séparés des trois derniers par le sens et la ponctuation.

PRIAPIQUEadj. (pri-a-pi-ke-rad. Priape). Antiq. Qui appartient à Priapé ou à son culte : Culte psiapique. Attribut priapiqub.

PRIAPISME s. m. {pri-a-oi-sme — rad. priape). Pathol. Erection continuelle et douloureuse.

— Encycl. Le priapisme est proprement l’état d’érection continuelle du’ pénis sans désir vénérien. Cette dernière circonstance distingue le priapisme du satyriasïs, dans lequel les malades désirent avec fureur le rapprochement sexuel. Le -priapisme est rarement une affection primitive ; il est presque toujours le symptôme do quelque maladie des organes voisins et surtout de la vessie. L’emploi des caiitharides, les rétrécissements de l’urètre, la blennorehagie, les oxyures, l’onaliisme, la continence, l’abus du coït, l’abus des liquides stimulants, la malpropreté, l’accumulation de la matière sébacée autour du gland, sont les causes ordinaires du priapisme. Les individus atteints de priapisme, loin d’éprouver des sensations voluptueuses, ressentent presque toujours, au contraire, de vives douleurs. Le traitement de cette affection con» siste à combattre la cause qui entretient l’érection quand on peut la’déterminer. En général, on recommande l’application des sangsues au périnée ; les bains froids, les topiques réfrigérants, les antispasmodiques par la bouche et en lavements. Le camphre en poudre ou en lavements jouit d’une réputation spé-r ciale ; on peut en dire autant du lupulin, qu’on administre à la dose de 1 à 5 grammes. Dans un cas où tous ces moyens avaient échoué, Vélpeau pratiqua, avec un petit trocart, la ponction des corps caverneux. L’instrument traversa la verge de part en part ; l’ouverture d’entrée rendit une assez grande quantité de sang et la guérison lut radicale^

— Art vétér. Le priapisme, chez nos animaux domestiques, peut être déterminé par une irritation due elle-même à une autre maladie, par l’effet du coït trop fréquent, de l’accumulation de l’urine, d’un calcul ou de graviers dans la vessie, ou par l’inflammation de l’urètre, de la prostate ou de la tête du pénis, ho-priapisme ne survient que très-rarement chez le cheval et chez le bœuf ; mais il se montre plus souvent chez le chien, par l’effet de quelques coups imprimés sur la partie au moment où l’animal vient de se désaccoupler. L’animal, quel qu’il soit, est inquiet, il urine avec difficultà’par jets interrompus, ou goutte à goutte, en paraissant éprouver un sentiment d’ardeur ; l’urino est rougeâtre, trouble et dépose un sédiment abondant ; quelquefois l’émission de ce liquide est suspendue.

On conçoit que, pour traiter la maladie, il faut préalablement reconnaître la cause qui y donne lieu. Lorsque l’affection est essentielle, on aura égard à l’état constitutionnel : ainsi, lorsque l’animal est pléthorique, il faut recourir à la saignée une ou plusieurs fois. L’herba fraîche, ou la paille avec le son mouillé, quand on ne peut mieux, les breuvages de petit-lait, l’eau blanche nitrée ou acidulée sont d’un usage avantageux au cheval chez lequel on rencontre le priapisme, ainsi que les bains tièdes et les topiques réfrigérants. L’immersion peut être aussi d’une grande ressource, ainsi <jue les lavements mucilagineux ou de lait. Si la maladie résiste, on essayera les calmants et les antispasmodiques par la bouche ou en lavements,

ou par inhalation. On a surtout recommandé le camphre en poudre ou en lavement. Le régime du chien doit être, adoucissant ; on le soumet à la diète lactée ; on ne lui permet que des soupes de bouillon de veau ou de poulet ; on lui donne des lavements émollients et on tâche de lui faire prendre des potions huileuses, de l’eau étnulsionnée, qu on êdulcore avec du miel ou du sucre ; c’est un appât qui engage quelquefois les petits chiens de chambre à prendre d’eux-mêmes ces compositions. On a recommandé le lupulin. On dit aussi avoir réussi en donnant la digitale ; mais cas faits ont besoin d’être vérifiés.

PBIAPOLITE s. m. (pri-a-po-li-te — de priape et du gr. lithos, pierre). Hist. nat. Nom donné à divers fossiles ayant la forme d’unpriape. ' >

— Encycl. On confond sous le nom de priape Was, soit de véritables fossiles, soit de simples concrétions pierreuses dont le seul Caractère commun consiste eu une ressemblance plus ou moins grossière avec le membre viril. Ils présentent la forme d’un cylindre d’environ oi",15 de longueur sur û1»,03 de diamètre, arrondi aux extrémités et formé de plusieurs couches concentriques ; l’intérieur est rempli de cristaux limpides de spath, plus rarement de terre, de sable ou de craie. Ou les trouve surtout en Catalogne, dans le Koussillon et aux environs dé’Castres’ ; aussi les

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appelle-ùm vulgairement, par euphémisme ! l’es bijoux de Castrés. Au temps o.U flôrissait l’astrologie, on supposait que, les localités où se trouvent le» priapalites étaient placées sous des constellations qui exerçaient desinffluences favorables à là génération.,

PRIAPULE s. m. (pri-a-pu-le —dimin. do priape). Échin. Genre d’échinodermes «po1 des, formé aux dépens des holothuries, -raaig plus voisin.des siponcles et dont l’espèce typa vit sur les fonds vaseux des côtes de la Norvège : Le priapule vit dans te sable et il a toutes les habitudes deSiSipmcles. (P. Gervais.)

PRIÀPDS, ville de l’ancienne Asie Mineure, dans la Mysie, près de Lampsâque, ’ avec un petit port sur la Propontide. Elle tirait Bon nom du dieu Priape, qui yavait un temple.

PRIASDS, fils de Cénée, et l’un des Argonautes.

— PRIBYLOV ou PRIDYLOLF (Iles), groupa d’îles de la mer de Behring, non loin de la côte N.-O. de l’Amérique septentrionale, à Î50 kilom. N.-O. de la presqu’île d’Alaska ; ces îles, au nombre de deux, Saint-Paul au N. et Saint-Georges au S., faisaient naguère partie de l’Amérique russe, cédée aux États-Unis en 18G7. Les côtes de ces îles sont généralement élevées. Il y a beaucoup d ours, de morses, d’ours de mer, de renards bleus et de loutres marines. Le sol produit de l’herbe et des broussailles et peu d arbres ; il parait être d’origine volcanique. Ces îles doivent leur nom au pilote Pribylov, qui les découvrit en

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PRICE (John), en latin Prient», érudit anglais, né à Londres en 1600, mort à Rome en 1676. Lorsqu’il eut terminé ses études, , il embrassa le catholicisme, puis s’attacha à 1$ famille d’Arundel, se rendit à Florence, où il prit le grade de docteur en droit, revint ensuite en Angleterre et accompagna le vice-roi Strafford en Irlande. Après la disgrâce da ce dernier (1640), il écrivit en faveur’de la cause royaléquelques écrits qui lui valurent un assez long emprisonnement ; Rendu à la liberté, il retourna en Italie, devint garde du cabinet des médailles du grand-duc de Toscane (1652), professeur de grec’à Pise, passa ensuite à Denise et enfin à Rome. OÙ il trouva un protecteur dans le cardinal Barberini. C’était un homme d’une grande érudition et l’un des commentateurs les plus judicieux de son temps. On cite principalement de lui ;’ Nols et obserwtiones in apologiam L. Aputei (Paris, 1635, ïn-4<»)- ; ’/« Xf apitleîàns métamorphosées libros annolationes (Gouda, 1650 ; in-t«) ; Ac(« aposloiorum iUmtvata, -.(Paris, 1647) ; Commentarii in varias Novi Testamenti libros (Londres, 1660, in-fol.) ; des lettres en latin et en anglais, etc. "

PRICE (Richard), philosophe anglais, publiciste et ministre de l’Église réformée, né, à’ Tynton, pays de Galles, en 1723, mort en 1791, Son père ètaifdirecteur spirituel d’une petite secte calviniste et lui rit donner une excellente éducation, quoiqu’il le destinât à entrer dans le commerce. La mort de son père (173fl) laissa le jeune homme libre de se choisir une carrière à son goût, et il prit la" résolution de se vouer à l’étude des sciences et des lettres. Un moyen sûr d’y arriver était de s’adonner d’abord à la théologie, afin de pouvoir entrer dans l’Église, où on trouvait dès lors assez de loisir pour cultiver ses dispositions particulières. Price débuta par être durant treize ans le chapelain’ d’un M. Sfreatfleld, qui devint son ami et lui assura des’ moyens d’existence. Son premier ouvrage est’ de 1757 ; il est intitulé : Revue des principales questions et difficultés de morale, et il obtint assez de succès pour que trois éditions s’écoulassent en quelques années. L’auteur avait d’ailleurs acquis une réputation de prédicateur qui, jointe à celle de moraliste et dé métaphysicien, le mit bientôt au premier rang parmi les écrivains anglais. Un grand’ nombre de sermons prêches pur lui, quelques’ dissertations publiées isolément, puis, trois sermons inédits sur la Providenco, qu’il publia ensemble en 1766, augmentèrent le crédit dont il jouissait et lui procurèrent l’amitié’ de lord Shelburne, plus tard marquis de Lausdowne.

Il résolut aussi de s’exercer dans le genre purement philosophique. Dès l’année 1765, la société royale de Londres se l’était adjoint. Il inséra désormais la plupart de ses travaux littéraires dans le recueil puuliésous les auspices de cette compagnie et qui a joui, au’ xvmo siècle, d’une si grande notoriété en Europe sous le nom de Transactions philosophiques. Le traité de Price Sur les tontines (0»v reversionary payntents) est de 1769. C’est lé premier essai important auquel soit due la fondation des caisses de retraite pour la vieillesse, institution aujourd’hui répandue dans] tout le molule civilisé. L’université de Glascow lui conféra, la même année, le titre dé’ docteur en théologie. ■ ’ , ’ ;

Cependant ses recherches sur les tontines’ lui avaient donné le goût de l’éconoiniê politique. Il s’appli’.jua à cette nouvellébranchè, des connaissances humaines aveC’l%pttiià-" treté qu’il apportait d’ordinaire daivs ses ti’àf* vaux et, on 1772, son Appel au public sur ïàdette uatioMle fut.un événempti, t>p, pljtiû<.u.e. En même temps, l’auteur, prenait partiaux, lerelles du moment et se rangeait parmi lits.’. jfenséurs dos ço*lonie, s. C’est ai, ç(éttpipcéoej’l cupatioû qu’est ’due "le livre liais un jour pat

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