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sur l’Immortalité de l’âme (Lyon, 1531), d’une grande beauté et qui est un des monuments les plus remarquables de la poésie latine du XVIe siècle. Ce poëme a été réimprimé avec quatre livres de lettres et quatorze discours (Lyon, 1552). Citons aussi : Actio in pontifices romanos et eorum asseclas (Leipzig, 1606, in-8°), ouvrage qui ne fut pas étranger à sa condamnation. Une édition complète de ses œuvres a paru à Iéna (1728, in-8°).

PALÉE s. f. (pa-lé — rad. pal). Constr. Rang de pieux enfoncés pour soutenir un ouvrage en terre, en maçonnerie ou en charpente : En raison de la poussée qu’exercent les arcs, il vaut mieux soutenir les pontx par des piles en maçonnerie que par des paléks en charpente. (Lebas.)

— Ichthj’ol. Nom vulgaire d’un oorrégone

Êtirticulier aux lacs de Neuchâtel et de ienne.

— Féod. Acte de réunion à un fief des héritages grevés d’arrérages de rentes.

PALEFRENIER s. m. (pa-le-fre-nié — rad. palefroi}. Valet chargé du soin des chevaux dans l’écurie.

PALEFRENIÈRE s. f. (pa-le-fre-niè-reféminin de palefrenier). Femme remplissant les fonctions d’un palefrenier : À gauche, une grosse, lourde, massive, ignoble palkfrknièris ;. (Dider.)

PALEFROI s. m. (pa-le-froi — bas lat. parafredus ; du lat. paraveredus. À Rome, dit Cheyallet, veredus était un cheval de poste, et l’on appelait ueredunï les courriers, les estafettes qui se servaient de chevaux de poste. Les chevaux que l’on devait livrer aux premiers courriers qui allaient passer étaient toujours harnachés et prêts à partir, ainsi que le remarque un ancien glossaire latin cité par Du Cange. Chevallet en conclut que paraveredus n’est qu’une syncope de parais veredus, cheval préparé. On a regardé aussi paraveredus comme un mot hybride formé du grec para, à côté, et du latin veredus, cheval de service, cheval de surplus. Quant à veredus, il est formé du radical qui est dans vehere, traîner, gothique vigan, ancien slave vesli, lithuanien useszti et wezu, zend vaz, sanscrit vah, et de rheda, voiture). Cheval de parade que les princes et les grands montaient dans les circonstances solennelles : Monter son palefroi. Faire amener son palefroi.

PALBIFORME adj. (pa-lé-i-for-me — du las. palea, paille, paillette, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’une paillette.

PALEMBANG, ville de l’Ile de Sumatra, capitale de l’ancien royaume de son nom, sur lu Moussie, à 100 kilom. de son embouchure ; par 2" 58’ de latit. N. et 102» 37’ de longit. E. ; 30,000 hab., Hollandais, Malais, Arabes et Chinois. Port de commerce sur la Moussie. Commerce important avec Java, Malacca et l’Ile de Bornéo. Les toiles de Java, les indiennes et les draps d’Europe, la porcelaine, les drogues et le thé de Chine, le sucre, le tamarin, le riz, lo cuivre, le fer, l’acier, la quincailieriéet autres articles manufacturés de divers pays, tels sont les principaux aliments du commerce d’importation. L’exportation consiste en poivre, coton, jonc, cire, benjoin, gomme, résines, dents d’éléphant, poudre d or, etc. Paleinbang a un aspect assez pittoresque. Plusieurs maisons sont bâties sur de grands radeaux ancrés sur les bords de la rivière et qui s’élèvent et s’abaissent avec la marée ; d’autres s’élèvent sur pilotis, d’outrés enfin sur la terre ferme. Presque toutes sont faites de bambous et de nattes. Les palais des sultans et la mosquée sont de vastes édifices en pierre.

Le royaume de Palembang, dont la ville que nous venons de décrire était la capitale, s’étendait entre ceux de Menang-Kabou et de Jambio au N...les Lampongs an S. et la mer de Chine à 1 E. Il mesurait 500 kilom. sur 300, et renfermait une population d’environ 100,000 hab. Les Hollandais déposèrent le sultan en 1821, et érigèrent le pays en résidence. L’intérieur de cette contrée est fertile et produit en quantité du safran, du poivre et du tabac. La côte est plate et marécageuse On trouve dans les forèls toutes sortes de bois précieux, surtout des ébéniers et des arbre3 résineux et gommeux.

PALEMENTB s. f. (pa-le-men-te). Mar. Autre forme du mot palamkntk.

PALÉMON s. m. (pa-lé-mon — n. pr.). Astron. Constellation appelée aussi Hercule.

— Bibliogr. Nom donné très-fréquemment à des bergers, dans les pastorales.

— Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, type de la tribu des palémoniens, comprenant un grand nombre d espèces, répandues dans presque toutes les mers : Les palémons sont fort recherches à cause de la délicatesse de leur chair. (H. Lucas.)

— Entom. Nom vulgaire d’un papillon diurne, du genre satyre.

— Encycl. Crust. Les palémons sont des crustacés à corps cylindrique, caréné en dessus, un peu aplati sur les côtés, arqué, comme bossu, allongé et rétréci en arrière, terminé eu avant, de chaque côté, par doux pointes aiguës. Ils ont quatre antennes : les deux antennes extérieures longues, sétacées, accompagnées à leur base d’une large écaille ; les antennes intermédiaires plus courtes, trilides, placées un peu (tu-dessus des autres ; des yeux

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presque globuleux, ou mieux piriformes, assez gros, rapprochés, portés sur un pédicule court ; le rostre dentelé ; les bords antérieurs du corselet armés d’une ou deux épines courtes, mais très-aigues ; l’abdomen aplati, composé de six articles, dont les premiers sont les plus grands ; la queue pareille à celle des éerevisses ; dix-pattes onguiculées, dont les quatre antérieures sont terminées par des pinces longues, épineuses ou filiformes et unies, mais toujours & doigts égaux, quelquefois dentés intérieurement.

Les palémons sont, en général, des crustacés marins ; mais, pendant la belle saison, ils fréquentent plus particulièrement les embouchures des fleuves et les parages voisins ; quelques espèces remontent dans les cours d’eau, au moins une partie de l’année ; d’autres vivent dans les marais salés ou saumâtres. Ils se tiennent de préférence sous les fucus et les autres plantes marines, soit flottantes, soit attachées au fond. Us abondent beaucoup dans certains parages ; on en a trouvé même dans l’Atlantique, à 500 ou 600 lieues des terres. Les troupes de ces crustacés qui arrivent sur nos côtes sont toujours suivies de bandes de poissons qui s’en nourrissent et qui ne se retirent que lorsque les palémons eux-mêmes ont disparu. Leur corps est couvert d’un test mince, corné, beaucoup moins solide que celui de la plupart des autres crustacés, ce qui, joint à la petite taille de la majeure partie des espèces, explique comment les poissons en font une consommation et une destruction considérables. Mais cela n’y paraît pas, car la fécondité de ces crustacés est très-grande, la femelle pondant plusieurs milliers d’oeufs. D’un autre côté, les palémons sont assez agiles pour échapper souvent aux poursuites do leurs ennemis. « Dans leur état naturel, dit M. H. Lucas, ils se portent en avant et nagent au moyen des nageoires qu’ils ont sous la queue ; mais, lorsqu’ils sont menacés do quelque danger, ils se servent des feuillets de la queue pour se porter, en un instant, à de très-grandes distances. Ils nagent alors sur les côtés et à reculons, tant par lo moyen des nageoires dont nous venons de parler, qui se meuvent alors en sens opposé, que par les feuillets de la queue qui, s’ouvrant en éventail, paraissent plus particulièrement destinés à frapper l’eau en avant pouï porter l’animal en arrière ; ils se servent aussi de l’écaillé qui accompagne les antennes extérieures pour se diriger en divers sens. •

On a cru aussi que l’épine aiguë et dentée qui se trouve au devant du rostre était pour les palémons un moyen de défense ; Rondelet assure que non-seulement ils arrêtent ainsi le poisson qui voudrait les manger, mais encore qu’ils le font périr en redressant cette épine contre son palais. Mais cette arme, à peine plus dure que le reste de leur corps, ne peut leur servir que contre des ennemis de leur taille ou presque aussi faibles qu’eux ; elle ne saurait les défendro contre la plupart des poissons, qui en effet ne se laissent pas arrêter par elle ; toutefois elle empêche ceuxci d’avaler leur proie par la tête et les force à la faire entrer à reculons, ce qui lui laisse encore quelque chance de s’échapper. Les palémons se nourrissent, comme les autres crustacés, de petits animaux marins (annélides, mollusques, zoophytes) ou d’animaux do plus grande taille, quand ils en trouvent des individus morts et flottant sur les eaux.

On pêche les palémons surtout aux embouchures des fleuves, au printemps ; on les prend avec un filet en forme de sac, analogue à une trouble, mais plus large et à manche moins long ; comrae alors ils s’approchent beaucoup des côtes, le pêcheur n’a qu’à entrer dans l’eau et à plonger son filet, qu’il conduit devant lui, en le dirigeant toujours vers les bords. On les pêche aussi avec de grands filets à mailles serrées, qu’on jette au loin dans la mer, et qui enramènentdes quantités prodigieuses. Comme ils ne vivent pas longtemps hors de l’eau et que leur chair se corrompt assez promptement, on a soin de les faire cuire dés qu’on les a péchés, et c’est dans cet état qu’on les transporte sur les marchés. Leur couleur, qui était blanchâtre, jaune, grise ou brunâtre, prend alors une teinte rouge plus ou moins vive, ce qu’on observe du reste chez tous les crustacés. Dans le Levant, on sale les grandes espèces et on les conserve dans des corbeilles faites ordinairement de feuilles de palmier ; on en exporte dans tout l’Orient, et il s’en fait une grande consommation pendant le carême et en général dans les jours d’abstinence.

La chair des palémons est très-estimée ; dans tous les pays, on la regarde comme un mets savoureux et dont on peut, faire usage sans inconvénient. Les Grecs préféraient autrefois l’espèce qu’ils désignaient sous le nom de bossue ; les Romains recherchaient aussi les grandes espèces de la Méditerranée, comme étant les meilleures ; chez nous, on donne la préférence aux deux espèces appelées squille et locuste, et confondues sous les noms vulgaires de crevette, bouquet, salicoque, etc. ; Rondelet regarde la chair de ces crustacés comme un aliment nourrissant, de facile digestion et très-utile aux personnes atteintes de marasme ou menacées de phthisie. L’assaisonnement ordinaire consiste à les mettre sur le feu, avec du sel et du vinaigre ; on mange tout, à raison du peu d’épaisseur de leur test ; on s’accorde à leur trouver une chair tendre, douce et d’un goût très-agréa PALE

ble. Au printemps, lorsqu’ils ont des œufs, leur chair est bien plus délicate et plus estimée. C’est encore un des meilleurs appâts qu’on puisse employer pour la pèche à la ligne des poissons de mer ; dans beaucoup d’endroits, on ne les prend que pour cet objet, et c’est presque le seul appât dont on se serve aux États-Unis.

Parmi les espèces assez nombreuses de ce genre, nous citerons ; le palémon cancer ou carcin, à pinces égales, épaisses, épineuses, à rostre relevé, plus long que les écailles des antennes : il se trouve dans les rivières de l’Amérique ; le palémon lar, à rostre droit, égal aux écailles ; le palémon longue-main, a pinces inégales, unies ; le palémon courtemain, à pinces médiocres, à doigts plus courts que la main, a rostre relevé, plus long que les écailles ; le palémon de Coromandel, qui diffère du précédent par son rostre égal aux écailles ; le palémon de Tranquebar, à pinces filiformes, allongées, à mains ovales ; ces cinq espèces habitent l’Inde.

Le palémon squille a le corselet uni, le bord à cinq dents, le rostre dentelé en dessous ; on l’appelle vulgairement crevette, chevrette ou bouquet ; il vit dans les mers de l’Europe. Le palémon locuste, vulgairement salicoque, a le corselet uni, le rostre épais, dentelé en dessus, uni en dessous, les doigts allongés et filiformes ; cette espèce, ainsi que le palémon scie ou dentelé et le palémon des fucus, se trouve dans l’Océan et la mer du Nord. Le palémon pélasgique a le corselet uni, le rostre court, denté des fÇùx côtés ; les derniers articles de la queue étroits et transparents" ; les pattes courtes’et les pinces très-petites ; il se trouve dans la haute mer, sur les fucus nageants, et jouit à un très-haut degré de la faculté de sauter, grâce aux deux derniers articles de son abdomen ; il nage par bonds et se repose sur les frondes des fucus. Le palémon de Guudichaud, à corps gros et trapu, long de om,18, vit sur les côtes du Chili.

PALÉMON (Q. Rhemmius), grammairien latin, né à Vicence. Il vivait au Ier siècle de notre ère et était fils d’un esclave. Son enseignement lui acquit une grande réputation à Rome, sous Tibère et Claude, et Juvénal en parle avec éloge. Malheureusement, sa vanité et ses dérèglements ternirent sa renommée. On a de lui un traité De ponderibus et mensuris (Leyde, 15S7, in-8°) et quelques fragments insérés dans les Poetx lalini minores.

PALÉMON, dieu marin. V. MêLicerte.

PALÉMOMEN, IENNE adj. (pa-lé-mo-niain, i-è-ne — rad. palémon). Crust. Qui ressemble ou qui se rapporte au palémon.

— s. m. pi. Tribu de crustacés décapodes macroures, ayant pour type le genre palémon.

— Encycl. Cette tribu, créée par Milne Edwards, est caractérisée par un corps comprimé latéralement, un abdomen non tranchant en dessus, une carapace armée antérieurement d’un grand rostre, souvent denté en dessus, des antennes longues, des pattes grêles, presque toujours dicïactyles pour la première paire, jamais pour les autres. Elle comprend six genres : gnatophylle, hippolyte, rynehoeinète, pandale, lysmate et palémon.

PALEMPUREZ s. m. (pa-lan-pu-rèz). Autre forme du mot palàmpork.

PALENA, bourg du royaume d’Italie, province de l’Abruzze Ultérieure, district et à 30 kilom. S.-O. de Lanciano, ch.-l. de mandement, 3,892 hab. Fabrication de gros draps.

PALENCA s. m. (pa-lain-ka). Linguist. Langue américaine intermédiaire entre Te tanianaque et le caraïbe.

— Encycl. V. CARAÏBE.

PALENCIA, en latin Palantia, ville d’Espagne, capitale de la province de son nom, sur la rive gauche du Carrion, à 174 kilom. N.-O. de Madrid, à 32 kilom. N.-E. de Valladolid, par 42° de latit. N. et 6° 40’ de longit. O. ; 12,813 hab. Evêché suffragant de Buigos ; tribunaux, séminaire, école latine, hospice fondé par le Cid dans son propre palais.

Cette ville, située dans une grande plaine, offre des rues larges, bien alignées, et elle est entourée de deux belles promenades plantées d’arbres et d’une ancienne muraille bien conservée. L’édifice le plus remarquable de Pulencia est la cathédrale, d’architecture gothique, l’une des plus grandes et des plus belles églises d’Espagne. Ses principales curiosités sont : le rétable du malire-autel, composé de cinq étages de figurines ; la boiserie du chœur, les chaires et les délicates sculptures du trnscoro et l’horloge, qui présente un groupe de trois figures, un lion, un chevalier armé de toutes pièces et un Maure à tête pensive, coiffé d’un sombrero. Le lion frappe les quarts, le chevalier frappe l’heure, et, à chaque coup, le Maure ouvre une large bouche et la referme. Le corps momifié de la reine de Navarre, dona Urraca, est conservé dans une niche de verre. Derrière le chœur se trouve un caveau ou saint Ansolin, patron de l’église, vécut plusieurs années ; on y a placé sa statue et on y remarque un puits très-profond dont l’eau possède, d’après des traditions légendaires, des vertus miraculeuses. On prétend que les noces du Cid avec Ximena Gomez furent célébrées dans la cathédrale de Palencia. Parmi les édifices de la ville, citons encore : le vieux palais de don Sanche, le pa PALE

lais épiscopal et les deux vieilles tours crénelées qui flanquent la plus ancienne porta de la ville. Le Carrion forme à l’O. de la ville une île occupée par des jardins, qui constituent une des promenades de la ville. Jadis on y donna un tournoi et des fêtes magnifiques en l’honneur de Charles-Quint.

Palencia est une ville industrielle ; elle possède une importante fabrique de couvertures et d’étoffes de laine, dont les produits sont exportés jusqu’en Amérique. Cette industrie occupe le tiers de la population. On y trouve en outre des teintureries, des tanneries, des moulins à foulon, etc.

L’origine de cette ville se perd dans la nuit des temps ; elle fut autrefois une des cités ’ des Ibériens qui maintinrent pendant longtemps leur indépendance contre les Romains ; le consul Lucullus l’assiégea vainement. Sous la domination des Romains et sous celle des Goths, elle fut très-florissante ; maisTinvasion des Arabes la ruina. Sanche, roi de Navarre, l’enleva aux infidèles et lui rendit, vers 1032, quelque prospérité. Des conciles y siégèrent en 1129 et eu 13SS. En 1312, les coites s’y assemblèrent afin de nommer un régent pendant la minorité d’Alphonse XI. On y a découvert de nombreuses antiquités, qui attestent son antique splendeur.

La province de Palencia, division administrative de l’Espagne, est comprise entre celles de Santander au N., de Léon à l’O., de Valladolid au S. et de Burgos à l’O. ; elle mesure 118 kilom. du N. au y., sur 72 kilom. de l’E. À l’O. ; 180,000 hab. Le soi de cette province, qu’on a formée d’une partie de la Vieille-Castille, est montagneux dans sa partie septentrionale, couverte par les ramifications des monts Cantabres ; l’air y est sain et froid, le territoire fertile. Les principaux cours d’eau sont : la Pisuerga, le Carrion et le Sequillo. On y récolte principalement du blé, du vin, du chanvre, du fin et de la garance. On y voit de bons pâturages, qui nourrissent beaucoup de mulets et un grand nombre de moutons et de chèvres.

PALENCIA (Alphonse de), en latin Aiphonsiis Puleuiiiiua, célèbre historien et lexicographe espagnol, né à Palencia (Vieille-Castille) en 1423, mort vers 1495. Pendant un voyage qu’il fit en Italie, il suivit les leçons de Georges de Trébizonde, se lia avec le cardinal Bessarion, reçut à son retour en Espagne le titre d’historiographe d’Alphonse, frère du roi de Castille Henri IV, et l’ut chargé de négocier le mariage d’Isabelle avec Ferdinand V d’Aragon. Ses principaux ouvrages sont : Universal vocabulario en latin y eu romance (Séville, 1490, in-fol.) ; De synonymis libri III (Séville, 1491, 2 vol. in-t’ul.) ; Los libros de Flavio Josepho de las guerras de los Judios cou los liomanos, y contra Appion gramatico (Séville, 1591, in-fo !.).

PALENQUE, ancienne ville ruinée du Mexique, dans l’État et à 150 kilom. N.-E. de (jhiapa, près du village moderne de San-Domingo de Palenque, qui lui a donné son nom ; elle s’appelait, sous les Incas, CulAuaean. Ses ruines, découvertes en 1767 par Antonio del Rio et J. Alonso de Calderon, occupent une étendue de 32 kilom., sur les bords du Micot. Les ruines de Palenque sont incontestablement les monuments les plus importants et les plus grandioses de la civilisation américaine, telle qu’elle existait avant l’arrivée des Européens dans le nouveau monde. Appelées par les habitants du voisinage Casas de piedras (maisons de pierre), elles se composent d’une foule d’édifices plus ou moins bien conservés, dans lesquels on prétend reconnaître des temples, des pyramides, des ponts, des aqueducs et des maisons d’habitation. La partie la plus saillante est une place formant un parallélogramme régulier- de 450 mètres do longueur sur 100 de largeur, au centre de laquelle s’élève un édifice de 100 mètres de longueur sur 10 de largeur. Cet édifice, dans lequel on remarque plusieurs corridors, est surmonté d’une tour à quatre étages, d’une architecture simple, mais élégante. Les murailles sont le plus souvent ornées de peintures et de sculptures. L’incertitude la plus grande règne £Ur l’époque où ces édifices furent construits, de même que sur les hommes qui les élevèrent. Toutes les recherches, toutes les dissertations sur ce sujet n’ont produit jusqu’à ce jour aucune explication plausible. Ces ruines furent découvertes par quelques Espagnols qui parcouraient l’intérieur du Mexique. Ayant pénétré dans les terres au N. du district de Carmen, province de Chjapa, ils furent tout à coup surpris de trouver, au milieu de vastes solitudes, les ruines considérables de constructions en pierre : c’était Palenque, la vénérable capitale du puissant empire de Xibalda, abandonnée au sein du Mexique, comme Memphis au milieu des sables d’Égypte. En 1786, Antonio del Rio fit déblayer quatorze édifices publics, recouverts d’arbres décrépits. Une autre expédition, mieux combinée, qui eut lieu de 1805 à 1809, eut pour résultat la découverte de nombreuses ruines. On considère généralement la nation qui habita Palenque comme une émigration.partie de l’Orient. Le savant Alexandre Lenoir fait remonter jusqu’à trois mille ans l’existence de Palenque. • Ceci ii’. :<t point mon opinion seule, dit-il : c’est cul ! ; de tous les voyageurs qui ont vu les ruines dont il s’agit, de tous les archéologues qui en ont examiné les dessins ou les inscriptions, enfin