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tion radicale, marqué la fin d’un monde et le commencement d’un autre. Si, d’une part, le souverain pontife est devenu l’incarnation du pouvoir absolu et sans contrôle dans le domaine religieux et politique, il s’est vu, par contre, définitivement exelu du gouvernement des peuples, dont toutes les tendances sont vers la liberté, V, pape.

PAPAVER s. m. (pa-pa-vèr — mot lat. que Pictet rapporte au sanscrit papavira, mauvais suc). Bot. Nom scientifique du genre pavot.

PAPAVÉRACÉ, ÉE adj. (pa-pa-vé-ra-sérad. papaver, pavot). Qui ressemble ou qui se rapporte au genre pavot.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre pavot.

— Encycl. Les papavéracées sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, rarement sous-frutescentes, à feuilles alternes, sessiles, simples, entières ou plus ou moins découpées, remplies généralement, ainsi que les tiges, d’un suc laiteux, blanc, jaune ou rougeàtre, rarement incolore. Les fleurs, solitaires, terminâtes ou disposées en cymes ou en grappes rameuses, présentent un calice à deux sépales concaves, très-caducs ou fugaces ; une corolle à quatre (rarement six) pétales opposés en croix, !e plus souvent plissés ou chiffonnés avant leur épanouissement ; des étamines hypogynes, libres, filiformes, généralement en nombre considérable, mais multiple de huit, plus rarement réduites à ce dernier chiffre ; un ovaire libre, ovoïde, globuleux ou très-étroit, allongé, presque linéaire, inséré sur un gynophore court et épais, en forme de plateau, et surmonté d’Un stigmate sessile ou subsessile, ordinairement pelté et rayonné ; l’intérieur offre une seule loge renfermant de très-nombreux ovules insérés sur des placentas pariétaux saillants. Le fruit est une capsule globuleuse ou ovoïde, couronnée par le stigmate persistant, uniloculaire, indéhiscente ou s’ouvrant seulement par des trous terminaux, quelquefois allongée en forme de silique et s’ouvrant en deux valves. Les graines, ordinairement très-nombreuses et très-petites, sont quelquefois munies d’une caroncule ; elles renferment un embryon très-petit, entouré d’un albumen charnu et huileux.

Cette famille, qui a des affinités avec les iiymphéacées et les fumariacées, comprend les genres suivants : bocconie, macleya, sanguinaire, chélidoine, stylophore, argémone, méconopsis, pavot (papaver), rœmérie, glaucie, calomécon, méconclle, rhœadie, argémonidie, eschseholtzia, ehryséis, hunnemannie, dendromécon, platystigma, méconidie, p !atystémon et bootbie. Les papavéracées sont répandues surtout dans les régions tempérées de l’Europe et de l’Amérique du Nord ; elles sont rares en Asie ; on en trouve fort peu entre les tropiques ou dans l’hémisphère austral.

Les plantes de cette famille exhalent en général une odeur vireuse et désagréable, qui ne peut que les rendre suspectes. Elles renferment, en effet, pour la plupart, un suc propre, rarement aqueux et incolore, le plus souvent laiteux, tantôt blanc, tantôt jaune ou rougeàtre, qui leur communique des propriétés très-énergiques, dangereuses même. Ce suc, plus ou moins acre, est tantôt narcotique, tantôt caustique et rubéfiant, tantôt enfin purgatif, émétique et drastique. La thérapeutique y trouve des médicaments très-puissants, pour l’usage interne ou externe ; tels sont l’opium et ses alcaloïdes (morphine, codéine, narcotine, narcéine, méconine, thébaïne) ; les sucs de l’éclairé, de la chélidoine, de l’argémone, etc. Ces propriétés n’existent pas dans les graines, qui renferment une huile grasse et alimentaire. Enfin, cette famille comprend beaucoup de plantes ornementales.

PAPavérate s. m. (pa-pa-vé-ra-terad. papaver). Chiin. Syn. de méconate.

PAPAVÉRINE s. f. (pa-pa-vé-rt-ne —rad. papaver). Chirn. Alcaloïde qui existe en très-faible quantité dans l’opium.

— Encycl. La papavèrùie C2lH2lAz04 est un alculoïde que Merck a retiré de l’opium, et qui a été plus tard étudié par Anderson. Pour l’obtenir, on précipite par la soude l’extrait aqueux d’opium. Le précipité consiste pour la majeure partie en morphine. On le traite par l’alcool, on évapore la teinture brune qui en résulte, on soumet le résidu à l’action des acides dilués, on filtre et l’on précipite las liqueurs par l’ammoniaque. Il 8e dépose alors une substance résineuse noire qui renferme une forte proportion de

fapavérine. On redissout cette résine dans acide chlorhydrique étendu ; on ajoute.de l’acétate de potassium à la liqueur pour précipiter une résine de couleur foncée ; ou lavo le précipité à l’eau, on le traite ensuite par l’éther bouillant et on laisse refroidir ce liquide. La papavérine se sépare alors à l’état cristallin.

Une méthode plus expéditive consiste a dessécher au bain-marié la résine précipitée par l’ammoniaque et à ajouter son poids d’alcool au produit. La masse se prend en un magma cristallin que l’on comprime entre plusieurs doubles de papier buvard, et qu’on fait recristalliser dans l’alcool en décolorant par le noir animal. La papavérine obtenue

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par ce second procédé renferme encore de la narcotine. Pour l’en débarrasser, on la transforme en chlorhydrate cristallisé. Le sel de papavérine étant beaucoup moins soluble que celui de narcotine, quelques lavages à 1 eau suffisent pour enlever complètement ce dernier. Anderson obtient la papavérine au moyen des eaux mères d’où les chlorhydrates de morphine et de codéine se sont déposés, lorsqu’on traite l’opium par la méthode de Grégory (v. morphink). Ces eaux mères, qui sont sirupeuses, sont étendues d’eau et additionnées d’ammoniaque. Il se précipite une masse d’un brun noir qui renferme de la narcotine, de la papavérine^ de la thébaïne et de petites quantités de codéine, le tout contaminé par une substance résineuse brune. Ce précipité, granuleux au moment où il vient de se produire, se réunit en une masse résineuse si on l’abandonne en contact avec son liquide générateur, et, dansées conditions, la liquide s’en sépare aussi complètement que si on le soumettait à l’action d’une presse puissante. Les solutions de ce précipité dans l’alcool bouillant donnent, par le refroidissement, des cristaux de narcotine impure que l’on purifie par plusieurs cristallisations et par l’action du noir animal. En concentrant la liqueur, on obtient une nouvelle masse de cristaux, et il reste finalement une liqueur mère noire où sont concentrées la thébaïne et la papavérine. Pour en retirer les bases, on l’étend d’eau et on l’acidulé avec l’acide acétique. Il se dépose une résine que l’on sépare par filtration, et l’on ajoute au liquide filtré assez de sous-acétate de plomb pour lui communiquer une réaction franchement alcaline. On filtre pour séparer le précipité qui sa forme, et l’on élimine l’excès de plomb soit au moyen d’un courant d’acide sulfhydrique, soit mieux par l’acide sulfurique. On filtre de nouveau et l’on ajoute de l’ammoniaque au liquide filtré. La thébaïne se précipite alors, salie par une résine impure. On la fait cristalliser à plusieurs reprises dans l’alcool, en décolorant ses solutions alcooliques pur le noir animal. Quant au précipité plombique, il renferme la papavérine, que l’on en extrait comme il suit : on fait digérer ce précipité dans l’alcool, on évapore le liquide, on y ajoute de l’acide chlorhydrique, on filtre pour séparer une résine, on concentre et l’on abandonne la liqueur à elle-même pendant quelque temps. Le chlorhydrate de papavérine-, qui est peu soluble, cristallise assez lentement. Au moyen de ce sel, on peut obtenir la base pure. Il suffit pour cela de le dissoudre dans l’eau, de précipiter la dissolution par l’ammoniaque et de faire cristalliser le produit à plusieurs reprises dans l’alcool.

Composition et propriétés ! G. Merck avait attribué à la papavérine la formule

C201121AzO4 ; mais M. Hesse a montré que cette formule c’était pas exacte et il a proposé de la remplacer par la formule C^HSiAzO*, qui se trouve confirmée par l’analyse du chlorhydrate et du chîoroplatinate de papavérine.

La papavérine cristallise dans l’alcool en cristaux aciculaires incolores confusément groupés. Elle est insoluble dans l’eau, peu soluble dans l’alcool et l’éther froids, plus soluble à chaud dans ces liquides. 258 parties d’éiher froid en dissolvent I partie. Ses solutions ramènent au bleu le papier rouge de tournesol. La papavérine cristallise facilement dans la benzine. Elle fond à 147°, l’acide acétique la dissout sans la neutraliser ; la potasse et l’ammoniaque la séparent de cette solution sous la forme d’une résine, qui devient peu à peu cristalline et qui est insoluble dans un excès d’alcali. Les acides azotique, chlorhydrique, sulfurique, ajoutés à la solution acétique, en séparent le sel correspondant à l’état cristallin.

D’après Merck et Anderson, la papavérine prend une couleur bleu foncé lorsqu’on la mélange avec de l’acide sulfurique concentré, couleur que ces chimistes considèrent comme la caractérisant particulièrement. D’après M. Hesse, au contraire, cette coloration serait due a des impuretés, et l’on ne pourrait considérer la papavérine comma pure que lorsqu’elle se dissout à froid sans coloration dans l’acide sulfurique et, sur un semblable point, une expérience négative étant plus probante qu’une expérience positive, c’est évidemment M. Hesse qui est dans le vrai. Si l’on chauffe la solution sulfurique, elle se colore en violet. Additionnée d’eau, elle laisse déposer un précipité résineux de sulfate de papavérine. Cette réaction est caractéristique pour cet alcaloïde et le distingue nettement de la pseudo-morphine. D’après M, H.-E. Armstrong (1871), la papavérine n’éprouve aucune modification lorsqu’on la chauffe avec de l’acide sulfurique étendu de son volume d’eau. D’après MM. Bouchardat et Boudet, il n’est pas certain que cet alcaloïde agisse sur la lumière polarisée, et s’il possède un pouvoir rotatoire, celui-ci est dans tous les cas très-faible. M. L. Mayer avait dit que le chlorure de zinc, en réagissant sur 2 molécules de papavérine, élimine 1 molécule d’eau et donne le dérivé CWH^AzW. Suivant M, Hesse, au contraire, le chlorure de zinc n’agit que sur les impuretés qui accompagnent la papavérine et permet d’obtenir cet alcaloïde à l’état de pureté (1871). MM. Hoffmann et C. Schroff indiquent la

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réaction suivante comme pouvant servir à distinguer la papavérine de la morphine : l’iodure double de potassium et de cadmium forme avec le premier de ces alcaloïdes un précipité blanc formé d’écaillés nacrées, tandis que la morphine donne, dans une solution au millième, de belles aiguilles faciles à reconnaître au microscope (1870).

Bouillie pendant quelque temps avec de l’acide sulfurique, du peroxyde de manganèse et de l’eau, lu papavérine fournit un liquide brun qui laisse déposer ensuite des cristaux. L’acide azotique la dissout sans la décomposer ; mais si l’on ajoute a la solution un excè3 de ce même acide concentré, il se dégage des vapeurs rutilantes, le liquide acquiert une couleur rouge foncé et il se dépose des cristaux orangés de nitrate de nitropapavérine Cî11120(A-zO2)AzC4, AzHOS).

Lorsqu’on fait passer un courant de chlore dans une solution de chlorhydrate de papavérine, il se forme, au bout de quelque temps, un dépôt gris, insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool bouillant et se déposant à l’état résineux par le refroidissement de sa solution alcoolique. L’ammoniaque enlève de l’acide chlorhydrique à ce précipité et abandonne une masse pulvérulente qui constitue une base chlorée.

L’eau brornée ajoutée goutte à goutte détermine, dans la solution d’un sel de papavérine, la formation d’un précipité qui se reùissout d’abord par l’agitation, puis finit par devenir persistant. C’est le bromhydrate de pa-/)arén’nemonobromée. La teinture alcoolique d’iode ajoutée à une solution également alcoolique de papavérine y fait naître, au bout de quelque temps, des cristaux d’un iodure de papavérine (CSlH^iAzO*)2^. L’eau mère évaporée fournit d’autres cristaux qui renferment (C2 !H2tAzO*pii°, soit I* de plus que le précédent. Il se précipite aussi da l’iodopapavérine lorsqu’on verse de l’iode dans la solution d’un sel de cette base.

Lorsqu’on chauffe la papavé-rine avec quatre fois son poids de chaux sodée, il se forme un alcaloïde volatil, qui n’est pas encore bien déterminé et qui paraît être un mélange d’éthylamine et de triéthylamine.

D’après How, la papavérine, mise dans un tube scellé et chauffée avec de l’iodure d’éthyle, ne forme pas de combinaison éthylée. On n’obtient que de l’iodhydrate de papavérine. De l’alcool ou de l’éther se formerait en même temps dans la réaction.

Sels de papavérine. Azotate de papavérine C2lfl2lAzO*, Az1103. Ce sel ne peut pas être préparé directement au moyen de l’acide et de la basa libre parce que, ainsi que nous l’avons vu, le plus léger excès d’acide réagit sur l’azotate et le jauuit ; mais il se forme facilement par double décomposition au moyen du chlorhydrate de papavérine et de l’azotate d’argent ; en opérant & chaud avec des Solutions concentrées, l’azotate cristallise par le refroidissement. Suivant M. liesse, il forme des prismes volumineux, anhydres.

Chlorhydrate de papavérine

G’ïlH2lAz04, HCl.

On le prépare en traitant la base libre par l’acide chlorhydrique étendu et en excès. Il se dépose sous la forme d’un liquide huileux par le refroidissement de sa solution bouillante, mais se prend peu à peu en gros cristaux hémièdres qui appartiennent au type orthorhombique. Combinaison observée,

m, fil, l/241’2 ; inclinaison des faces, m : m = 800 ; et : el = U9<>20’ ; e* : if/2 = 149» 15’.

Chloromercurate de papavérine

(C2tilîiAzO*, HCl)2Hgr’C13.

. Il se présent© sous la forme de lamelles rhomboïdales incolores.

lodomercurate de papavérine. C’est un sel cristallin, soluble dsms l’alcool bouillant. Il n’a pas été analysé jusqu’à ce jour,

Chîoroplatinate de papavérine (C2iH*iAz04, HCl)2PtCpv + 21120.

C’est un précipité cristallin, jaune foncé, insoluble dans l’eau et dans l’alcool.

Iod/tydratedepapàvérineC^lliiAzO', f', lil. L’iodhydrate de papavérine forme des cristaux qui brunissent à 100». C’est un sel fort soluble dans l’eau bouillante ; parle refroidissement, sa solution devient laiteuse et il se produit une huile qui ne tarde pas à se concréter et cristallise en aiguilles groupées en étoiles. Ce sel est soluble dans l’alcool ; cependant, si celui-ci est absolu, il ne le dissout qu’après une ébuilition prolongea ; par le refroidissement de sa solution alcoolique bouillante, l’iodhydrate de papavérine se dépose en cristaux.

Méconate acide de papavérine

CîiHaUzO*, CWOT + H^O.

Il cristallise en petits prismes incolores, peu solubles dans l’alcool et dans l’eau bouillante.

Oxatate acide de papavérine

e^HSfAzO^CSHâO*.

C’est un sel cristallisable, soluble dans l’alcool bouillant, inoins soluble à froid dans le mémo liquide ; il exige, à ÎO», 388 parties d’eau pour se dissoudre.

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Sulfate de papavérine, Cest un sel cristallisable qui n’a point encore été analysé.

Sulfocyanate de papavérine. Il se présente sous la forme de beaux prismes incolores, solubles dans l’eau bouillante, très-peu solubles dans l’eau froide.

Tarlrate acide de papavérine. Il cristallise difficilement en prismes déliés ; il est très-soluble dans l’eau et dans l’alcool.

Nitropapavérine. Nous avons vu plus haut que, lorsqu’on traite la papavérine par l’acide azotique en excès, il se déposa des cristaux d’azotate de nitropapavérine. En ajoutant de l’ammoniaque à la solution de ce set, soit dans l’eau bouillante, soit dans ua excès d’acide azotique, on obtient la nitropapavérine libre sous la forme de flocons jaune clair. Ceux-ci, recueillis sur un filtre, desséchés et repris par l’alcool bouillant, donnent, par le refroidissement de la liqueur, des aiguilles cristallines d’un jaune rougeàtre pâle, qui renferment 2,29 pour 100 d’eau de cristallisation, ce qui conduit à leur attribuer la formule esiB*°(AzO*}Az04 + H^O. Cette basa. est peu soluble dans l’alcool et insoluble dans l’éther ; elle ramène au bleu le papier de tournesol rougi par un acide et forme avec les acides des sels colorés en jaune rou« geâtre pâle, peu solubles dans l’eau. Lorsqu’on la chauffe, elle commence par fondre, puis se charbonne rapidement. Traitée par une solution concentrée et bouillante de potasse, elle dégage des traces d’une base volatile.

D’après M. Hesse, la nitropapavérine prend facilement naissance par 1 action da l’acide azotique faible sur la papavérine et se présente, lorsqu’elle est pure, sous la forme d’aiguilles incolores et déliées, fusibles à 163", se colorant en jaune à l’air lorsqu’elles sont. humides, et renfermant une molécule d’eau. Elle forme avec l’acide oxalique un sel très-bien cristallisé. La formule des cristaux de nitropapavérine est la même que celle de la nitrot : ryptopine (la cryptopine ne différant de la papavérine que par H*0 en plus) ; mais les combinaisons que forment ces bases et les bases elles-mêmes diffèrent par leurs uropriétés.

Azotate de nitropapavérine

C«iH^(AzO2)AzOSAz1103. C’est le sel qui prend naissance lorsqu’on soumet la papavérine à l’action de l’acide azotique en excès. Il cristallise en taules quadrangulaires orangées ou jaunes ; lorsqu’il est tout a fait pur, il est presque insoluble dans l’eau froide, un peu plus soluble dans l’eau bouillante, assez soluble dans l’eau acidulée d’acide azotique ou d’acide ehlorhy- * drique. Il est soluble dans l’alcool et dans l’éther ; il ne renferme pas d’eau de cristallisation. Sous l’influence delà chaleur, il fond, puis brûle en laissant un résidu de charbon,

Chlorhydrate de nitropapavérine. Ce Sel cristallise en aiguilles jaune pâle peu solubles dans l’eau, mais solubles dans un excès d’acide chlorhydrique et dans l’alcool. Il n’a pas été analysé.

Chîoroplatinate de nitropapavérine C2tHî0(AzO2)AzO4, HCl]2ptCl*. C’est un précipité jaune pâle.

Sulfate de nitropapavérine. Ce dernier sel n’a pas été analysée II cristallise, d’après Anderson, en prismes peu solubles dans l’eau.

Bromopapavbrinb C4lH2<>BrAzQ*. Nous avons vu plus haut que, lorsqu’on ajoute goutte à goutte du brome àlasolutionaqueuse d’un sel de papavérine, il se forme un précipité de bromhydrate de broraopapavérine. On extrait la base libre de ce sel en faisant digérer celui-ci dans de l’ammoniaque. Cette base est insoluble dans l’eau et soluble dans l’alcool bouillant, d’où elle se dépose, par le refroidissement, en aiguilles incolores et anhydres. Elle se dissout aussi dans l’éther.

Bromhydrate de bromopapavérine

C2iH*0BrAzO4, HBr.

C’est un précipité jaune lorsqu’il est préparé au moyen de liqueurs concentrées, mais il peut être obtenu incolore lorsqu’on opère sur des liqueurs étendues. Insoluble dans l’eau, it se dissout dans l’alcool bouillant, d’où il se précipite, par le refroidissement de ta liqueur, en poudre cristalline. Il fond, sous l’influence de la chaleur, en se décomposant.

— DÉRIVÉS IODÉS DE LA PAPAVÉRINE. NOUS

avons déjà dit que, d’après Anderson, l’iode forme avec la papavérine, non des composés substitués, mais deux composes d’addition renfermant l’un 3 molécules et l’autre 5 molécules d’iode unies à ï molécule de papavérine. Il nous reste ici à étudier ces composés,

ffexaiodure de papavérine

(C2lH2UzO*)3P. On obtient ce composé en mélangeant une solution alcoolique de papavérine avec de la teinture d’iode ; au bout de quelque temps, il se dépose des cristaux, que l’on reprend par l’alcool bouillant et que ce dernier abandonne, par le refroidissement, sous la forme de prismes rectangulaires, de couleur pourpre par réflexion, et rouge foncé par transmission. Ces cristaux, insolubles dans l’eau, ne sont pas attaqués par les acides étendus ; mais ils sont décomposés, par les alcalis caustiques et l’ammoniaque, qui leur enlèvent les 3 tno-