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Ce vaste eitipire, aujourd’hui détruit, avait pour capitale Delhi. Il ne comprit d’abord que l’Iiidoustiin septentrional et le Khoraçan. Akbar (1555) l’étendit sur l’est de l’empire persan et sur la plus grands partie do l’Inde. Cet empire, le plus puissant Je l’Asie, eut un siècle et demi de splendeur, puis fut successivement resserré dans les limites de la province de Delhi. Sa décadence commença sous les successeurs d’Aureng-Zeyb. L’invasion de Nadir-Chah, les révoltes intérieures, les Français, et surtout les Anglais le démembrèrent successivement. De 1505 à 1759, vingt empereurs et plusieurs usurpateurs exercèrent l’autorité. En 1739, la capitale fut pillée par Nadir-Chah. Les Mahraites, les Rohillas, puis tes Français, ’sous le général Allard, et peu après les Anglais achevèrent son démembrement. Le dernier descendant de Tamerlan, Chah-Alem II, a langui pendant douze ans prisonnier de la Compagnie des Indes, de 1794 à 1806.

LISTE DES GRANDS MOGOLS

Babour.. 1505

Houmaioun, pour la première fois 1530-1541

Six usurpateurs :

(Chir-Chah 1541

Selun-Chab. 1546

Feroz-Chah 1548

Abei - Chah, Ibrahim-Khan, Ahmed-Khan ou Sikauder-Chah).... 1552-1555 Houmaioun, pour la seconde fois 1555

Akbar 1" 1535

Géangir 1G05

Chah-Djihan 1er 1027

Aureng - Zeyb ou Alem guir I« 1657

Azem - Chah et Chah Alem 1er........ 170e

Chah-Alem, seul 1707

Djihandor-Chah 1712

Farouksiar 1713

Rafiou-dur-Djat 171G

Chah-Djihan II...... 171G

Mohammed-Chah 1717

Ahmed-Chah 1747

Alemguir II 1753

Chah-Alem II 1759-1300

Parmi les ouvrages historiques les plus estimés sur la Mongolie, nous citerons : l’Histoire des Mongols de Ssnnang-Ssetsen, historien chinois (Saint-Pétersbourg, 1820) ; Histoire des Mongols de Perse, par Raschid- 1 Eddin, traduite par Quatremère ; Histoire des Mongols, par Constantin d’Ohsson (La Haye, ; 1S35, 4 vol.), ouvrage utile et fort bien fait.

MONGORER s. m. (mon-go-rèr). Ichthyol. Espèce de saumon de Sibérie.

MONGOUS s. m. (mon-gouss). Miimm. Espèce de singes, du genre maki. Il On dit aussi

MOKGOKS.

— Encycl. Le mongous ou mongons est une espècede maki, dont le pelage est ordinairement d’un gris jaunâtre en dessus, blanc eu dessous, avec le tour des yeux et le chanfrein noirs. Edwards en décrit un individu brun foncé en dessus ; Bull’on a eu un de ces animaux qui était tout brun, avec les yeux jaunes et le nez noir. Plus petit que le mococo, il a le poil plus soyeux et un peu frisé ; les oreilles sont courtes. Les auteurs varient du reste sur la description de cette espèce, qui*est loin d’être bien connue. Le mongous habite Madagascar et on le voit rarement dans nos ménageries ; tout ce qu’on sait de i ses mœurs se réduit k peu près aux observations faites par Butlon sur un individu qu’il a conservé pendant quelque temps, et dont quelques détails paraissent au moins douteux.

Ce mongous était un animal fort sale et assez incommode ; on était obligé de le tenir à la chaîue et, quand il pouvait s’échapper, il entrait dans les boutiques du voisinage pour dérober des fruits, du sucre et surtout des bonbons et des confitures, dont il s’emparait en ouvrant les boîtes. On avait bien de la peine k le reprendre, et il mordait cruellement alors les personnnes même qu’ils connaissait le mieux. « il s’amusait, dit Buffon, à manger sa queue, et en avait ainsi détruit les quatre ou cinq dernières vertèbres. Il avait un petit grognement presque continuel et, lorsqu’il s’ennuyait ou qu’on le laissait seul, il se faisait entendre de fort loin par un coassement tout semblable à celui de la grenouille. C’était un mâle, et il avait les testicules extrêmement gros pour sa taille ; il cherchait les chattes et même se satisfaisait avec elles, mais sans accouplement intime et sans production. 1

Cet animal était très-brusque dans ses mouvements ; il était fort pétulant à certains moments et comme par boutades. Cependant il était d’un tempérament frileux et craignait aussi l’humidité ; il ne s’éloignait jamais du feu et se tenait debout pour se chautiér ; il périt dans un hiver très-rigoureux. Un le nourrissait de pain et de fruits. Sa langue était rude comme celle d’un chat ; si on le laissait faire, il léchait la main jusqu’à la faire rougir, et souvent même il finissait par l’entamer avec les dents.

Le mongous a reçu des divers auteurs les noms de siu ; je-éoureil, maki aux pieds blancs ou aux pieds jaunes. Buffon appelle grand

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mongous le maki brun, qui se trouve aussi à Madagascar.

MONGRANDO, bourg du royaume d’Italie, province de Novare, district et à 6 kilom. S.-O. de Biella, chef-lieu de mandementj 3,730 hab. Fabrication de tissus de laine, de chanvre et de lin. Commerce de toiles et céréales.

MONGRÀSSÀNO, bourg et commune du royaume d’Italie, province de la Calabre Citérieure, district et à 28 kilom. N.-O. de Cosenza, mandement de Cerzeto ; 2,314 hab.

MONG-RUADH, grande déesse des Némèdes, une des races primitives qui peuplèrent l’Irlande. Les diverses traditions qui la concernent ont été exposées par M. d’Eekstein ; mais elles offrent si peu d’intérêt et, en outre, elles sont si obscures, si nuageuses, si enchevêtrées, que nous n’essayerons pas de débrouiller ce chaos. Nous renvoyons donc au savant écrivain que nous venons de citer les lecteurs curieux de ces fantasmagories ou l’on ne découvre que contradictions et invraisemblances. D’ailleurs, le nom de Mong-Ruadh ne figure que dans un très-petit nombre de dictionnaires mythologiques.

MONGUBA s. m. (mon-gu-ba). Bot. Nom que les habitants de Rio-Negro donnent à une espèce de bombax.

MONGOL s. m. (mon-gul). Mamm. Espèce de gerboise.

MONI (Dominique), peintre italien, né à Ferrare en 1550, mort en 1602. D’une nature essentiellement impressionnable et changeante, d’une ardente imagination, il mena une vie constamment agitée et fut presque toujours malheureux. Poussé par une grande exaltation religieuse, il entra dans un couvent de chartreux ; mais il fut dégoûté bientôt de ce genre de vie et revint dans le monde pour se faire prêtre séculier, devint amoureux d’une jeune femme et renonça alors complètement à l’Église pour se marier. Pour subvenir à ses besoins et se créer une position, il étudia la philosophie, apprit la médecine, puis le droit, qui lui déplurent bien vite, et se rejeta enfin vers la peinture, a laquelle il s’adonna avec une extrême ardeur. En peu de temps, Moni devint un peintre très-habile, doué d’une merveilleuse facilité d’exécution, et acquit beaucoup de renommée. Sur ces entrefaites, sa femme mourut. Il en éprouva une telle douleur, que sa raison s’altéra pendant quelque temps et que, dans un accès de frénésie, il tua un abbé qu’il rencontra dans la rue. Moni s’enfuit alors de Ferrare, se rendit à Modéne et, de là, passa à Parme, où il termina sa vie. Cet artiste a laissé un nombre considérable d’ouvrages soit à l’huile, soit a fresque : ils sont remarquables par la correction du dessin, la beauté et la vigueur du coloris et la fécondité de l’invention.

Moniago Guillaume, chanson de geste du xino siècle ; elle fait partie du cycle de Guillaume au Court nez. Le héros, devenu vieux, se fait moine pour expier ses péchés ; il entre dans l’abbaye d’Aniane ; îà il ne larde pas, malgré ses intentions pieuses, à épouvanter les bons religieux. D’abord il mangeait comme six, et pour le vêtir il fallait employer autant de drap que pour trois autres frères ; puis il aimait à boire, et quand il avait un peu trop dîné, ce qui lui arrivait souvent, sa parole devenait rude et ses gestes redoutables. Malheur à qui lui parlait alors d’offices ou de prières ! Les moines prennent enfin la résolution de se débarrasser de cet incommode compagnon. Pour aller du couvent à la mer, il fallait traverser une forêt infestée de voleurs ; l’abbé charge Guillaume d’aller chercher du poisson, espérant qu’il périra en chemin ; mais le guerrier, tout désarmé qu’il est, assomme quinze brigands ; le reste prend la fuite. Guillaume revient alors a l’abbaye. Les moines terrifiés veulent lui en fermer l’entrée ; il brise les portes. Suit le récit de mille autres aventures : son combat avec un géant anthropophage, la victoire que remporte sur lui Sinagos, ainirante de Païenne, qui vient le délier et l’emmène prisonnier, sa délivrance, ses exploits devant Paris assiégé par le roi de Coïinbre (c’est là que Guillaume tue un géant dont la tombe lesoire a perpétué le Souvenir), enfin sou retour a l’ermitage où il se construit une cellule dans les bois, cellule devenue célèbre sous le nom de Saint-Guilhem du Désert, près de Montpellier. Toute cette suite d’incidents et de récits pittoresques atteste l’imagination féconde de nos vieux poëtes et l’art avec lequel ils savaient relier entre elles toutes les traditions locales. La fin de cette chanson de geste ne nous est parvenue qu’incomplète. La Bibliothèque nationale en possède plusieurs manuscrits.

MONIAL, ALE adj. (mo-ni-al, a-le — du gr. monos, seul). Forme ancienne du mot monacal.

— s. m. Religieux vivant en reclus.

— s. f. Religieuse cloîtrée : Une moniale.

MONICART (Jean-Baptiste de), financier français, mort en 1722. Il remplissait à Metz les fonctions de trésorier de France, lorsque, soupçonné de correspondre avec les généraux ennemis, il fut jeté à la Bastille, où il resta de 1710 a 1714. Reconnu alors innocent, il fut rétabli dans sa charge, se rendit trois ans plus tard à Paris et devint

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l’un des directeurs de la banque de Law. Pendant sa captivité, il avait décrit en prose rimée le château de Versailles, ses jardins et les œuvres d’art qu’il renferme. Fort appauvri parla banqueroute de Law et ne voulant pas faire lui-même les frais de publication de son ouvrage, Monicart eut recours au moyen, tout nouveau à cette époque, de

!a souscription. Il annonça que Versailles immortalisé par les me>~veilles parlantes des bâtiments, jardins, bosquets, avec un texte latin

de l’abbé Romain Le Testu, en regard du texte français, paraîtrait en 9 volumes in-4o, avec 500 planches exécutées par les meilleurs graveurs. Monicart obtint de nombreuses souscriptions et publia les deux premiers volumes de son ouvrage en 1720 et 1721. Sa mort vint suspendre la publication du Versailles immortalisé, laquelle ne fut point continuée.

MONIER ou MOSN1ER (Jean), peintre français, né à Blois en 1600, mort dans la même ville vers 1656. Il appartenait à une famille de peintres verriers et eut son père pour premier maître. Une copie de la vierge au coussin vert d’Andréa Solari, qu’il exécuta pour la reine Marie de Médicis, plut tellement à cette princesse, qu’elle donna au jeune artiste une pension pour aller se perfectionner en Italie. Monier séjourna pendant huit ans dans la péninsule et entra en relations intimes avec Poussin. De retour en Fiance en 1625, il peignit pour le palais du Luxembourg treize tableaux décoratifs et, pour des églises de Paris, quelques verrières ; mais la faveur dont Philippe de Champaigne jouissait près de la reine mère et quelques tracasseries qu’il éprouva le décidèrent a quitter Paris. 11 alla habiter alors la ville de Chartres, puis se fixa dans sa ville natale, où il termina sa vie. Il avait exécuté de nombreux tableaux pour les principales villes de la Touraine, pour les châteaux de Cheverny, de Valençay, etc.

MON 1ER (Pierre), peintre français, fils du précédent, né k Blois en 1639, mort à Paris en 1703. Élève, puis collaborateur de Sébastien Bourdon, il^lit partie, à la suite d’un concours, des douze jeunes peintres qui suivirent en Italie, en 16C5, Errard, nommé directeur de l’Académie de France à Rome. De cette ville il envoya à Paris plusieurs tableaux, ainsi que des copies d’après Raphaël et les Carracbe, etfutsuccessivementiiommé, après son retour en France, peintre du roi, I membre de l’Académie (1674), professeur ad-I joint (1676) et professeur en titre. Monier publia, sous le titre d’Histoire des arts gui ont rapport au dessin (1698), des leçons qu’il avait faites à l’Académie. Parmi les tableaux de cet artiste, nous citerons : Hercule recevant des dieux les armes avec lesquelles il doit défendre Thèbes (1674).

MONIER (Jean-Humbert), magistrat et publiciste français, né à Belley en 1786, mort en 1826. Il exerça pendant quelque temps la

profession d’avocat, puis entra dans la ma-1

gistrature et devint, sous la Restauration, avocat général à Lyon. Parmi ses écrits, nous mentionnerons : Considérations sur les bases fondamentales du nouveau projet de constitution (Lyon, 1814, in-S») ; Essai sur Biaise Pascal (Paris, 1822) ; Mélanges politiques et liiléraires (Paris, 1338).

MONIER DE LA SIZERANNE (Paul-Jean-Ange-Henri, comte), homme politique et écrivain français, né à Tain (Drôme) en 1797. Possesseur d’une grande fortune, il employa ses loisirs à cultiver les lettres, fit représenter quelques pièces de théâtre, puis aborda la politique. Elu député de Die en 1837, il fut constamment réélu Jusqu’en 1848, siégea avec le centre gauche, prit part assez fréquemment aux débats de la Chambre, en se prononçant pour les idées libérales, et proposa, en 1845, île réduire la taxe des lettres. La république de 1S48 le fit rentrer dans la vie privée. Oubliant son ancien libéralisme, M. Monier de La Sizeranne se rallia au parti de l’auteur du coup d’État de décembre et fut nommé, avec l’appui de l’administration, député au Corps législatif en 1852. Il vota pour toutes les mesures de compression proposées par le pouvoir, fut réélu en 1857, devint membre du Sénat en 1863 et reçut par décret, en 1866, le titre de comte. En 1869, il se prononça en faveur de réformes libérales dans le sens du gouvernement parlementaire. Depuis la révolution du 4 septembre 1870, il a vécu dans la retraite. Outre des Discours, des Jiopports, des Éloges, on lui doit : Virginie, tragédie en cinq actes et en vers, représentée sur le théâtre de Lyon en 1825 ; VAmitié des deux âges, comédie en trois actes et en vers, jouée au Théâtre-Français en 1826 ; Corinne, drame en trois actes et en vers, représenté au même théâtre en 1S30. M. Monier de Lu Sizeranne a publié, en outre : Mes premiers et derniers souoenirs littéraires (1854, in-8o) ; Marie-Antoinette, poème (1800, in-S°) ; le Carlin vengé, apologue (186S, in-S°), — Son fils, le vicomte Louis-Ferdinand Monier de La Sizeranne, né à Paris en 1835, fut élu en 18C9, avec l’appui de l’administration, député au Corps législatif dans ta 2» circonscription de la Drôme. Les événements de septembre- 1870 l’ont rendu à la vie privée.

MOMGLIA ou MONEGUA (Jean-André), médecin et littérateur italien, ué à Florence

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vers 1040, mort en 1700. Le grand-duc de Toscane, Cosme III, le nomma son premier médecin, et il devint, en 1682, professeur à l’université de Pise. Tout en s’adonnant à la pratique de son art, Moniglia cultiva les lettres et composa des intermèdes, des pièces de théâtre où l’on cherche vainement la vraisemblance et dont le style fourmille de concetti de mauvais goût. Il n’en fut pas moins membre de l’Académie des Arcades et de celle de la Crusca. On a de lui : De viribvs arcani aurei antipodagrici epistola (Florence, 1666, in-4o), et Opère dramatiche (Florence, 1680, in-4o).

MONIGLIA (Thomas-Vincent), dominicain et théologien italien, neveu du précédent, né à Florence en 1686, mort à Pise en 1707. Il faisait partie de l’ordre de Saint-Dominique lorsque, étant entré en relation, à Florence, avec l’ambassadeur anglais Henri Newton, il quitta son couvent d’après le conseil de ce diplomate et se rendit en Angleterre. Mais il n’y trouva point les avantages qu’on lui avait fait espérer, fut forcé de donner, pour vivre, des leçons particulières, retourna dans sa ville natale après une absence de trois ans, ■S’adonna avec succès à la prédication, puis professa la’théologie à Florence et à Pise. Moniglia était un homme fort instruit dans les sciences, dans la littérature profane et’ sacrée. Dans plusieurs de ses écrits, il s’attacha à réfuter les doctrines de Hobbes, de Locke, de Bayle et d’Helvétius. Nous citerons de lui : Conlro i fatalisti (Lucques, 1744) ; Contro i matérialisti e altri increduli (Padoue, 1750, 3 vol. in-8o) ; Osseruazioni critico filosofiche contro i matérialisti (Lucques, 1760) ; la Mente umana spirito im-

! mortale, non matéria pensante (Padoue, 1766,

I 2 vol. in-sû).

| MONILAIRE adj. (mo-ni-lè-re — du lat.

; monile, collier). Hist. nat. Qui a la forme

d’un chapelet ou d’un collier.

| MON1LICORNE adj. (mo-ni-li-kor-ne — du lat. monile, collier, et de corne). Entom. Dont les antennes sont en forme de chapelet.

MONILIE s. f. (mo-ni-H — du lat. monile, collier). Bot. Genre de champignons, de la famille des mucédinées, vivant en groupes sur les végétaux en décomposition, et composés de filaments qui, à leur extrémité supérieure, donnent naissance k des rameaux articulés en forme de chapelets.

MONILIE, ÉE adj. (mo-ni-li-é). Bot. Qui ressemble à une monilie.

— s. f. pi. Groupa de champignons, ayant pour type le genre monilie.

MONILIFÈRE adj. (mo-ni-li-fè-re — du lat. monile, collier ; fera, je porte). Hist. nat. Qui porto un organe ou des organes disposés en forme de chapelet ou de collier.

MONILIFORME adj. (mo-ni-li-for-me— du lat. monile, collier, et de forme). Hist. nat. Qui ressemble k un chapelet ou à un collier.

MONIL1FORMIE s. f. (mo-ni-H-for-mîrad. moniliforme). Bot. Genre de fucacées.

MONILIGÈRE adj. (mo-ni-li-jè-re — rad. monile, collier ; gero, je porte). Hist. nat. Qui porte un organe ou des organes disposés en forme de collier ou de chapelet.

MONIL1NE s. f. (mo-ni-li-ne — du lat. monile, collier). Bot. Genre de conferves, dont les filaments, vus au microscope, ressemblent à un collier de perles.

MONILOÏDE adj. (mo-ni-lo-i-de — du lat. monile, collier, et du gr. eidos, aspect). Hist. nat. Qui ressemble à un chapelet ou à un collier.

MONIME, reine du Pont, célèbre par sa beauté et par l’amour qu’elle inspira à Mithridate, morte en 72 av. J.-C. Tout ce que l’on raconte d’elle, l’amour de Pharnace, la rivalité du fils et du père pour sa possession, est absolument légendaire. Fille d’un citoyen de Stratonicée ou, suivant Plutarque, de Milet, nommé Philopœmen, elle fut au nombre des captives enlevées par les soldats de Mithridate, lorsque ce prince s’empara de Milet en 83. Mithridate fut frappé de sa beauté et la choisit pour être enfermée dans son harem ; il n’est guère possible, comme le raconte Plutarque, qu’elle lui ait résisté jusqu’à ce qu’il lui eût donné le titre d’épouse légitime. Ce qui se conçoit mieux, c’est que la jeune Grecque, douée d’une beauté éblouissante et d’un esprit cultivé, ait pris assez d’empire sur le roi barbare pour devenir sa favorite. Elle n’évita pas pour cela le sort fatal de toutes les femmes du harem que Mithridate, vaincu par Lucullus, ordonna de mettre à mort. Monime essaya d’abord de s’étrangler avec son bandeau royal, qui se rompit, et tendit la gorge à l’eunuque chargé de la tuer. Cette scène se passait à Pharnacie, où était le harem du monarque. Pompée, à la prise d’une petite ville du Pont, trouva quelques papiers de Mithridate, entre autres des lettres de Monime au roi ; Plutarque dit qu’elles n’étaient que licencieuses.

Monime est l’héroïne de la tragédie de Mithridate de Racine.

MONIMIACÉ, ÉE adj. (mo-ni-mi-a-sérad. monimie). Bot. Qui ressemble à une moniinie. Il On dit aussi MONuliB, ÉB.

— S. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre moniinie.

— Encycl. La famille des monimiacées ren-