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présenté les définitions de tous les termes musicaux, l’exposé des principaux systèmes d’après les théoriciens et les critiques les plus célèbres, de courts résumés historiques sur les diverses écoles.

Essai sur la musique des anciens Grecs, par M. Vincent (1852, in-8»). Cet intéressant ouvrage, forme le seizième volume des Notices et extraits des manuscrits, publiés par l’Académie, des inscriptions. Nous en avons parlé dans la première partie de l’article musiq.be. Il résume, à l’ai.le des manuscrits didactiques et des témoignages des écrivains grecs, ce que l’on peut savoir sur l’art musical des’ Hellènes’, et montre surtout qu’on en rencontre des vestiges nombreux et reconnaissables dans le plain-chant.

« Critique et littérature musicales (1858-1859, 2 vol. in-18) ; l’Année musicale (1861 et années suivantes, 3 vol. in-8o), par Scudo. L’éminerit critique a réuni sous ces titres les meilleurs de ses articles parus dans aRévite des DeuxMondes ; ils constituent une histoire de la musique contemporaine, écrite avec ce goût pur et cette verve sarcastique auxquWs Scudo a dû sa notoriété.

Histoire de la musique religietise, parM.Félix Clément (1860, 2 volïn :8°), ouvrage couronné par l’Académie des.inscriptions et lé plus considérable qui ait été écrit sur la matière. Nous en empruntons l’appréciation à M. l’abbé Perreyve :

■ VHistoire de la musique religieuse est divisée par son auteur en deux parties : dans la première, .’M..Félix Clément fait l’histoire du chant grégorien depuis ses origines jusqu’auxvie siècle ;-il passe ensuite aux drames liturgiques et nou3 donne un exposé fort savant, ’fort’détaillé de ces étranges et admirables liturgies du moyen âge, qu’une critique frivolea souvent bafouées sans les connaître ; il parle enfin de la musique religieuse moderne, depuis Piilèstrinajusqu’à nos jours, et il examine à quelles conditions la musique moderne peut êire employée dans les offices divins ; un chapitre sur les diverses réformés du chant grégorien termine cette première partie. Dans une seconde, l’auteur nous donne deux traductions : l’une est la traduction du Traité.du chant ecclésiastique, par le cardinal Bona ; l’autre est un mémoire fort intéressant d’un ecclésiastique anglais, le révérend Henry Formby, sur le plaih-chant comparé a la musique moderne. Un travail consciencieux de bibliographie musicale téYmine tout le volume. Les limites de ce compte rendu ne nous permettent point de suivre M.. Félix Clément dans le développement des diverses parties de son œuvre. Nous ne dirons qu’un mot sur chacune d’elles. L’histoire du chant grégorien depuis ses origines nous semble parfaitement solide et d’une excellente érudition. Une étude approfondie de la musique chez les Hébreux, les Grecs et les Latins ; prépare le lecteur h. la connaissance de l’œuvre de saint Grégoire et à l’histoire de, ses développements jusqu’au xvie siècle. L’imagination chrétienne.se donne carrière dans Tes drames liturgiques, et M. Félix Clément consacre uné partie considérable de son livre à’nous faire connaître dans ses détails cette part si curieuse dé’la littérature du xïre et du Xiue siècle, phaque grande fête ecclésiastique a son drame, dans lequel la musique, les costumes, l’action même se mêlent agréablement et ravissent le peuple. Le drame de Noël, par exemple, a des détails charmants de poésie et de tendre simplicité. »

Le" but général du livre est, comme le déclare l’auteur, à de démontrer l’existence de ■formes^ hiératiques dans l’art et.la nécessité de les conserver dans la musique religieuse ; » il demande le retour au plain-chant, .à l’exclusion de la musique profane, qui tetid da plus en plus à envahir l’Église. L’ardent amour que M. Félix Clément professe pour •le plain-ehant, la grande intelligence.qu’il a de ses beautés, le désir très-juste qu’il ex^ prime de le voir revenir en honneur et re-=prendre dans nos églises la place.principale et maitresse auraient pu l’entraîner a condaraner.toute espèce d’autre forme de la musique religieuse que la forme ecclésiastique et canpmque. Là était i’écueil ; car ? s’il est désas ; treux de voir préférer une musique mondaine, sensuelle, païenne à la musique traditionnelle de l’Église, il serait dur, d’autre, part, et un peu farouche de priver l’Église de tout/cé qu’Haydn, Hœndel, Palestrina, Mozart ontécrit d’admirable. i

L’Église, qui. donnait asile aux drames li- ; turgiques du moyen âge et permettait.au peuple d’v trouver des joies, ne nous défendra jamais d’entendre avec recueillement et respect l’À ne verum de Mozart ou les psaumes de Marcello. Là comme ailleurs tout est dans lé degré, tout est dans la mesure. ’M. Félix Clément l’a bien senti, bien dit, et il a tracé d’une main ferme les règles de la vraie composition religieuse. ■ Les compositions musicales religieuses, dit-il, n’ont un caractère en rapport avec leur objet qu’autant qu’elles sa rapprochent du plain-chant, qu’elles rappel- ; lent sa tranquillité, sa majesté, son rhythme grave, ses intonations peu datantes les une3 des autres et enfin quelqu’une de ses tonalités. Les œuvres des compositeurs de musique religieuse doivent donc être appréciées à ce point de vue. C’est de la source de saint Grégoire, selon l’expression de Charlemagne, qu elles doivent dériver, et celles qui en sont

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les plus voisines seront toujours, sans contredit, les meilleures. »

Le plan de l’auteur, qui a fait de la restauration de la musique religieuse l’œuvre de toute sa, vie, se trouve complété par un « ; rand nombre de publications, telles que les Chant* de la Sainte-Chapelle, tirés de manuscrits du Xllie siècle (1849, " gr.. m’-i*)Recueil ’de chœurs ’et irioreçaux de chant (1858, in-8b) ; Chqix.de séquences du moyen âge (1860, in-8oj’ ; Méthode de plain-chant (1873, in-12, 2|é édit.) ; le Livre d’orgue du. paroissien romain (1872, gr. in-4o) ; Anijphonaire et graduel romain (1864, % vol. jri-fol.), etc/ %

« Lettre sur- la musique ; par Richard Wagner ^(1861, in-8<>). C’est la préface de Crqmuieïl de la musique de l’avenir ; seulement, au lieu d’idées.précises, en large, et beau style, elle ne contient que des théories impossibles, enveloppées de phrases mystérieuses. Tout y

est dans le goût de ce passage : a-La grande mélodie, telle que je la conçois, doit produire d’abord dans lame une disposition semblable à celle que produit une belle forêt, au soleil couchant, sur le promeneur qui vient d’échapper aux bruits de la ville. Cette impression, que je laisse.au lecteur à analyser, selon sa propre expérience, dans tous ses effets psychologiques, consiste dans la perception d’un silence de plus.en plus éloquent. » Nous voilà bien avancés. f, ,, -„, ’

La, Musique à l’église, par J...d’Ortigùe (1861, in-soj, recueil d’articles sans grande cohésion. Scudo reproche à ce volume des contradictions nombreuses et un parti pris injustifiable de glorification à l’égard du plainchant. Pour M.. d’Ortigue, toute la’musique religieuse est dans le plain-chant et le plain- ; chant est une révélation d’en haut ; le Saint-Esprit est venu collaborer en personne au chant grégorien. Cela n’empêche par l’auteur d’admirer Palestrina et même Berlioz. ;

Philosophie de la musique, par’ M. Beauquier (1866, in-8o), tissu de paradoxes.’L’auteur nie la musique dramatique et’ la musique religieuse. Suivant lui, leplus grand compositeur’est inhabile a donner avec des sOns

une autre impression qué les impressions rudimentaires de joie et de tristesse/et si l’on croit qu’il exprime nutre chose, c’est affaira d’imagination. La Symphonie pastorale pourrait tout aussi bien s’intituler la Symphonie financière ; la Marseillaise est supposée exalter les vertus guerrières parce qu’elle a été chantée pour la première fois dans 4es armées delà République ; mais elle n : est pas plus guerrière que Au clair de la lune.,

Histoire générale de la musique depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, par J.-F. Fétis (Paris, 1869, 1871, 1873, in-8<>). Cet ouvrage n’est pour aiiisi dire que la suite de la Biographié universelle des musiciens, l’auteur ayant étudié l’histoire générale de la musique sous deux formes différentes : l’histoire des artistes et l’histoire de l’art. (/Histoire générale de la musique, qui renferme les chants traditionnels do tous les peuples et qui donne la’ figure de tous les instruments usités, devait former huit volumes.-Fétis est mort, laissant les cinq premiers achevés en manuscrit et, pour les autres, dés’notés seulement. Lé premier volume débuté par’ûhè

large introduction, qui offrélé tableau des1 essais de musiquér udiméritaire faits chez les peuples dont I organisation ; plus ou moins imparfaite, .n’a pu s’élever jusqu’à la conception d’art ; les spécimens’des’mélodies de ces peuples et les figures de leurs’instruments ajoutent uhe grande valeur à’cette partie de l’ouvrage. Le resté de l’introduction’eo’ntiènt un aperçu général de l’histoire de la’musique chez les peuples de la race blanche, qui seule en a fait un art idéal, véritable et complet. Vient alors l’histoire de là musique chez tes anciens peuples de race sémitique, ’c’està-dire les Égyptiens ; les Chaldéehs, les Assyriens et les Hébreux. Le second.volume

traite de la musique chez les Arabes de l’Asie et de l’Afrique septentrionale et dé ses modifications après la conquête de la Perse pâlles successeurs de Mahomet, Quittant la race sémitique, l’auteur arrive à la racé aryenne ; il ’étudie l’histoire des Perses aux diverses époques de leur histoire et l’identité de leur systèmé tonal avec la plus ancienne échelle musicale des Grecs. Le troisième volume contient l’histoire dé là musique chez les peuples de l’Asie Mineure dans la plus hauté antiquitécelle de la musique des Grecs sous’les deux influences dorieiine et ionienne, -et la solution de divers problèmes qui s’y rattachent. Il contient aussi la démonstration des origines asiatique et lydienne de la musique étrusâue, la nature de cette musique et son inuence sur. celle des anciennes populations latines ; enfin, l’histoire de la musique chez les Romains après qu’ils eurent conquis la Grèce et l’Orient. Ces trois volumes ont seuls paru jusqu’à, ce jour. Le quatrième, qui est sous presse, contiendra l’histoire de la musique dans les Églises d’Orient-et d’Occident ; la constitution tonale du plain-chant ; les chants de l’Europe barbare ; 1 influence des croisades sur legouteuropefen.de la musique ; les chants des. troubadours j des trouvères, das miimesingers ; l’origine et les développements de la mé- nes/rantiie/.eiifin, les premiers essais de l’harmonie et la lenteur de ses progrès jusqu’à la fin. du xiv<i siècle. Le cinquième aura pour objet l’histoire progressive de l’harmonie consonnaute pure et des développements de la

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forme dans, les deux genres, de musique relir

gieuse et mondaine depuis, le.xrvo siècle jusqu’à la.fin du xvic ; l’histoire do l’orgue et la création de la musique instrumentale. loi s’arrêtera l’ouvrage, le manuscrit de Fétis n’étant terminé que jusque-là. On, dolt regretter les trois derniers volumes qui, dans le plan de l’auteur, devaient renfermer l’Histoire de là rénovation de l’art par l’invention du drame lyrique et par la.transformationde la. tonalité, et en un mot tout ce qui concerne la musique moderne.., ., . ■

Histoire dé la musique dramatique- en France, par M’. Chouquet (1873, in-8«), ’ouvrage couronné par■ l’Institut et qui. cependant n’est pas à l’abri de toute critique. Trop occupé de son-sujet spécial’, l’auteur*a donné une prédominance excessive aux.compositeurs français sur tous les compositeurs étrangers,1 affaibli l’influence exercée chez, nous •-par l’opéra italien et mis carrément, Hérold et M. Auber au-dessus de Meyerbeer et de Rossini. -’. ’ " •’" -il. vi • " .-

Musique et musiciens, par M !. ’de Chàrnacô (1873, 2 vol. in-8o), .recueil d’articles de critique musicale. Lé second volume contient des traductions de quelquesopuscùles théoriques de Richard^ Wagner et desfragments. à’Opéra etdrdine, ’du même., "’, " ■.La Musique, les-musiciens et les instruments de musique chez les différents peuples du monde, par M. Oscar Comettant.(1873, in-89). Dans (a.preipière partie de ce vaste -ouvragpJ, .la seule qui ait.encore paru, l’auteur’ passe èa revue tous les systèmes, tous les procédés, toutes les méthodes qui, depuis cinquante ans, ont eu pour objet les études élémentaires de l’art et de la notation musicale. Cette partie forme comme une.’encyclopédie de. l’enseignement’de la, musique., ,, ,., „, ’.

Effets et influence de la musique sur ta santé et sur la maladie, - par le" docteur H. Chomet (Paris, 1874, iiï-8»).-L’auteur’ veut employer la musique comme moyeripréservatif et euràtif ; Ce livre n’est pas assez ’sérieusement fait et nevaut’guèréqu’une simple mention à titre de curiosité. ’ -.’ ■ • ’ • -■'> <■-•"’

Journal dé musique, le premier recueil consacré à l’art musical ’<jui ait’été publié’en France. Il parut à’Paris en janvier 1770, sous ce, titre : Journal de musique, historique, théorique, pratique, sur la’ musique [aiitienheJ. et moiferne, ’dramatique ei’-inslrltnentalechez toutes les ’nations, ’ fut rédi^é^ par ’Franïery, rédacteur de Y Encyclopédie méthodiquépoir la partie musicale, .et cessa déparaître ail bout de seizè, mois d’existence, au commencement de 1771. ’■/’, ". ’., ’ '

Un autre journal, du mêmé format que. le précédent, c’est-à’-diré in-8<>, parut en avril-1773, sous(le titre suivant : Journal de musique, par unesocïétéd’amateurs. BieiVqu’irdût être publié mensuellement, .six numéros[.’.bu’ cahiers seulement’parureht iluns le coùrs ;U*e l’année 1773, et la publication en fut’ihtérrcunpué, jusqu’en’ 1774 ; en tétejdu ’premier numéro de. cette annéé, on lit ce qui suit :. « Nous avons publié sixcahiers’pour 1773, nbus alldns’en publier autant pour nTÏ. Par cé moyen,1 notréjournal^ sans- essuyer, d’interruption, serulreinis’au c.ouraht^vérs le commencement de,1775..II prendra alors, inya’riablemeht son cours, et’ij.eti paraîtra)exactèV meht un cahier chaque mois. •», [Malgré ces, promesses, le ii0’ 1er. de l’a’nnééi77Ï est léseul qui ait paru. Là publicatibn’fut reprise pourtant en 1777, mais la collection s’arrêtédéfinitiveirient avec la cinquièmé livraison, où il est rendu, compte de représentations, qui ont eu lieu du 8 juillet 1777 (à Paris) jusqu’au-8 février 1778 (à Florence).. ; ], ’, ’, , ’^,

Mal agencé, mal rédigé, le Journal de mur sique n’offrait qu’un rniiieè intérêt ; on y trdù-^ vait quelques comptes, reiiilus des opéras nouveaux, où la critique ne s’étayàit sur àù’çun principe déterminé et ne S’appuyait, su’rv aucune basé historique ; quelques analyses’ de livres spéciaux, fort incomplètes çt parfois d’une grande naïveté ; quelques notices biographiques sur des musiciens plus ou moins

célèbres, se bornant à faire, connaître des, dates et des titres d’ouvragés ; enfin, quelques faits diverys pluk. ou moins intéressants, ! et groupés avec plus ou moins d’hab’ileté.1, ’,

Musique. Iconogr. iLa passionnes anciens pour la musique est attestée par le>grand nombre de leurs mythes religieux où.cet art joue un rôle plus ou moins important. Orphée, Linus, Ainphion furent des musiciens que leurs auditeui’s enthousiasmés, placèrent au rang dèsdieux. Pan, Apollon, Minerve et d’autres divinités encore, passaient pour avoir inventé certains instruments. Une des neuf Muses, Euterpe, présidait spécialement à la. musique. ■Le musée du Capitole possède un groupede marbre antique-représentant une Muse qui tient une lyre et auprès delaquelle est le, génie de la musique.* D’ordinaire, les artistes modernes personnifient la musique- sousi les traits d’une jeune et belle femme, couronnée de laurier et ayant une lyre eu main ; Parmi les allégories qui-ont été exécutées sur cesujet, nous citerons : un bas-relief de Luca deiia Rbbbia, à l’extérieur du campanile de la cathédrale de l-’lorence ; une statue de marbre de Falconet, qui décorait autrefois le vestibule du château de Bellevue, près de Paris ; une statue colossale en marbre blanc (le Géiie de la musique)^ par Giuseppe Gaggino, placée au-dessus de l’attique du théâtre

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CarlorF, elice, &-.Gênes ; une statue de pierre, par H. Chevalier, au théâtre du Chàtelet, à Paris ; un’groupe, en.pierre, — par M. Guillaume, à la façaile, dU ; nouvel Opéra, y à Paris- ; diverse* peintures, du Guide (la, Génie de la musique, gravé.par Gius.. Longhi, en 1784), de Carie, Vanloo, (ancienne collection Stau^ dish), de Gio-B. Cipriani (gravé pai-, Bartolozzi), du. Guerchin’ (^u palais. PalJavicJjii, à Gènes), d’Andréa Schiavone (au Belvédère, à Vienne), Laemlein (Salou de 1853), Édouard Dubul’e (Salon de 1840), Emile Léyy, (Salon de 1.869), L.<Roux (Salon de 1870), etc., -, ,,

Le groupe sculpté par M, Guillaume pour le nouvel Opéra est ; la contre-partie, — l’antithèse du.fameux groupe de là :’Danse, v^ M. Carpeaux, auquel il fait pendant.-La Mu ? sigïte, tde M. Guillaumej est un, beau génie aux ailes déplpyées, debout, tenant une.lj^a de) la, main gauche et levant la main.droii.e, comme vpour, marquer -la mesure ; il est.nu jusqu’aux hanches et a la tête ceinte d’une couronne, de. laurier. |3on attitude est, noble, son visage ; d’une beauté.un peu éfféiniuée, cpinme celle d’Apollon ; son" air est grava et inspiré. 1 Ases côtés se tieutieut.deux jeunes femmes., dont l’une joue de là double flûte et l’autre.du violon : celle-ci, gracieuse et recueillie-comme une, sainte Cécile, levé doucement les yeux jyers le génie de la musique. Deùxamorùiicharinants sont, assis aux. pieds de oe.deriHer. ; t Ce ; groupa tranquille, poétique, iparait, froid, quand.on a’ vu la Danse te M..1Carpeau’x, .ldit M.Vchaumeliii.(l’Art çon^. <emporai’n, p.J357), mais il gagn.e beaucoup à être étudié ;, .il ne.violente, : pasr i’atiention ; mais, -une fois quelle s’est portée sur lui, elle s’y, fixe avéc. plaisir.’1 L’exécution en est d’ail-i leurs trèsxfermej.très-sayanta. M. Guillaume n’a.jamais.fuit miteux. > -■ Vi 1 ;■-■.’ iÛne figure, fort admirée des aroateùrs^de peinture académique est la Muse de (aimustgue qui, dans le, tableau dlngies, -couronne Cherubini : elle e^t cpurpnnéeidenlaurier. et vêtue d’une tunique blanche ;.ellé tient une lyre, divine. « L illustre coinpoeiteuf^sorti.da la vie ordinaire, — dit Th. Gautier, s’est.rendu 8u, sanctuaire de la Muse ; il revu, iliinêdite ; lesiuiêlodies bourdonnent, autour d.e ses tempes.comme des abeilles d’or, et-la jeune im.-, mortelle uux, çheveux noirs, ai»x souroilsA’é1 bène, à, la bouche de pourpre, étend, .sa belle main sur la tête chauve du vieillard, .quelle sacre.pour la postérité.., » Cette Mus%de. la musique.a.étô. lithographiée -séparéuienvpar Sudre. -., . ■-..., ., ’, ,, .. ■ -, .m •.■■■, . >

■ La musique et les. musiciens, envisagés nu simplet point de vue de la, réalité, ont fourni de. tout : temps d’intéressants sujets decompo ; sition-aux artistes. Une.foule de monuinetjts égyptiens, «ssyriensi.indiens, grecs, rouiuins, nous offrent des représentations de ce-genre^ Prisse d’Avesnes a publié un bas-relièt de la nécropole de Thèbes, où figureutides Musi ? ciennes et. des JJuuseuses, Au musée de Naples est une peinture trouvée à Pompéi et qui-rôr. présente une.il/uM’cieiiiie jouant de deux> lyres a la.fois, au.milieu, de -nombreux- auditeurs ; Les compositions modernes -sont.innombrablés ; plusieurs ont été décrites ou.mentionnées aux- mots concejrt, jouëub, eto. Parmi celles qu’on a désignées sous ce^simpje titre : la Musique, nous.citerons :’ un tableau de Va-i lentin, .quiaété, gravé par Huber dans la>GaleriédU’BataisrMoyal, ei% un autre du même

auteur, <qui est au musée danMohiauban ; un" tableau, de, Fragonard, -.faisant partie de.lacollection iLa Caze, au Louvre ; un tableau

de M..Gustave de Jonghe, qui a figuré à l’Exposition universelle de 1855 ; une composition de F. Boucher, gravée par Pierre Avuline, et uné autré, de 'L. Ducis, . gravés/ pur. Alph. Boilly.-Étienne. Fessard a grbvé, d’après Laiici*et, .lâ Musique champêtre, en 1758. Uri charmant tableau d’Adrien van Osta’de, qui a fait partie de la galerie Delessert, a été gravé à ; l’eau-forte par..Gilbert, dans lu Gazette des beaux-arts^sous ce titre : un Musico hollan-t dais. Des Sociétés ou Réunions musicales ; des Concerts d’amateurs ou Parties de musique ont- été peints par le Giorgione ; Pieter-dé Hooch (ventes Helsleuter et Pomuiersfelden), i Jordaens (musée de Madrid), -Lambrechts (vente CbapuiS ; 1865), Frans Francken lé jeuné(musée de. Rotterdam), Gaspard Net-r scher. (musées 1 de Dresde et-de Munich),-Adrien van Ostade (musée de Madrid/, lsiiae van’Ostade (gravé par. P.-F. : Basan), le Pprdenoiie (pinacothèque de Munich), Gérard-Seghet-s (ancienne galerie Poinmersfeldeii)j. Jean Steen-(niusée Van der Hoop, à Ainster-îdam) ; D.’Teniurs (musée dé Turin), Gérard Terburg (collection Baring, àLuiidres), Mi» ! cheliVersteeg (musée Van der Uoop), ietc ; Des -Musiciens de village, ont été peints par’ Isaac van Ostade (musée de Madriu), Corné- : lis Bega, Brauwèr, rTeniers, etc. ;-des Musiciens, ambulants, par Dietrich (Natioiial-Gallery, à Londres), C. Bega (venta VànCleef, ’ 1864), Adrien.van Ostade (gravé par Corn.-Visscher), Martin :Drolliiig’(ialon de 1800) ; Galluit (Salon de 1835) ;, Ignace1 van Regemorter (Exposition d’Anvers, en 1837), Ei-J, Pigal (Salon de 1850). Une bonne eau-forte de Wille représente aussi-des Musiciens ambulants.. ■ •

Eugène Delacroix a peint des Musiciens juifs à Mogador (Salon de 1847) ; Théodore Frère, des Musiciens algériens (Salon de 1849) ; Watteau, un Musicien chinois, tableau du château de la Muette, gravé par Michel’ Aubert ; Albert Pasini, des Musiciens au Caire*