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MUNJ

L’institution des munitionnaires généraux date du règne de Henri III, en 1574 ; à cette époque, Amaury Bourguignon était munitionnaire et entrepreneur général. Chaque armée avait ordinairement son mwiitionnaire. A purtir de 1646, les fournitures de vivres, qui jusque-là étaient faites presque toujours par les habitants, furent à la charge du gouvernement. Depuis 1831, l’achat des fournitures se fait au moyen d’adjudications annuelles.

De nos jours, le munilioimaire est un employé du service des vivres. Le code pénal de l’an V (21 brumaire) rend les munitionnaires infidèles justiciables des conseils permanents.

MUNITIONMÉ, ÉE (mu-ni-si-o-né) part, passé du v. Mtinitionner : La ville était largement MUNITIONNÉE.

MUNITIONNER v. a. ou tr. (mu-ni-si-o-né

— rad. munition). Approvisionner de munitions : Munitionner une ville, une armée en campagne. Il Peu usité.

MUNJftK s. m. (meun-jak). Miner. Espèce de bitume qui est rejeté par la mer dans la baie de Campêche, au Mexique.

MUNJEESTINE s. f. (meun-ji-sti-ne — rad. mwijeet). Chim. Matière colorante de couleur orangée, que l’on trouve, en même temps que la purpurine, dans le munjeet.

— Encycl. Chim. La munjeestine C811603 est une substance colorante jaune qui se rencontre dans le munjeet ou garance des Indes orientales, où elle coexiste avec la purpurine. Par sa composition, elle est en séné avec la purpurine C9110O3 et avec l’aiizarineC10H6O3. Ces trois substances se différencient, en effet, l’une de l’autre par 1 ou 2 atomes de carbone en plus ou en moins. La. munjeestine existe en très-grande abondance dans le munjeet.

Préparation. On fait bouillir pendant ■ quatre ou cinq heures l partie de munjeet en poudre fine avec 2 parties de sulfate d’aluminium et 16 parties d’eau. On passe la liqueur rouge ainsi obtenue à travers une toile pendant qu’elle est encore chaude, et l’on ajoute de l’acide chlorhydrique au liquide filtré. Il se forme aussitôt un précipité rouge brique qui va en augmentant pendant douze heures si l’on abandonne la liqueur au repos. On recueille le précipité sur une toilo, on le lave k l’eau froide jusqu’à ce que les eaux de lavage ne soient plus acides. On le dessèche ensuite et, après l’avoir réduit en poudre, on l’épuisé par le sulfure de carbone dans un appareil k déplacement. Le principe cristallisâmes du munjeet se dissout dans ce liquide, tandis qu’il reste à l’état insoluble une substance résineuse de couleur foncée. On distille la solution pour chasser l’oxyde de carbone, et l’on obtient pour résidu un mélange de purpurine et de munjeestine. On épuise ce mélange par l’eau bouillante et l’on filtré k chaud. La liqueur filtrée renferme la munjeestine. La purpurine reste, au contraire, presque entièrement dans le résidu que l’eau bouillante ne dissout pas. La solution aqueuse de munjeestine acidulée par l’acide sulfurique ou par l’acide chlorhydrique abandonne la munjeestine en flocons jaunes qu’on lave rapidement sur un filtre avec de l’eau très-froide. Le précipité est ensuite comprimé entre plusieurs doubles de papier Joseph, puis dissous dans l’alcool acidulé par un peu d’acide chlorhydrique. Cet acide est destiné k s’emparer des dernières traces de l’alumine. On évapore ensuite les trois quarts de l’alcool que renferme la liqueur. La munjeestine se dépose alors en larges écailles cristallines jaunes. On peut la rendre tout à fait pure en la faisant cristalliser trois ou quatre fois dans l’alcool, comme nous venons de le dire.

On peut aussi extraire directement lami« !-jeestine du munjeet en faisant bouillir celui-ci avec de l’eau, acidulant avec de l’acide chlorhydrique le liquide filtré rouge brunâtre, et purifiant le précipité comme nous l’avons dit plus haut. Mais la méthode que nous avons décrito en premier lieu fournit un produit plus pur. On peut encore extraire la matière colorante du munjeet en substituant les solutions bouillantes d alun aux solutions de sulfate aluminique ; mais le sulfate d’aluminium est préférable, parce que la grande tendance à cristalliser que possède l’alun s’oppose souvent à la fihration des liquides. Le procédé de Kopp, basé sur l’action de l’acide sulfureux, qui a permis à ce chimiste d’extraire les matières colorantes de la garance ordinaire, n’est point applicable au munjeet.

Prophiétês. La munjeestine se sépare de sa solution alcoolique sous la forme d’écailles jaune doré d’un grand éclat. Elle est peu soluble dans l’eau froide, mais elle se dissout promptement dans l’eau bouillante en formant une solution d’un jaune brillant, d’où elle se dépose en flocons par le refroidissement. L’alcool la dissout modérément k froid ; à chaud, il la dissout abondamment. L’eau ne la précipite pas de sa solution alcoolique. La munjeestine se dissout avec une couleur rouge brillante duns les solutions aqueuses de carbonate de sodium. Avec l’ammoniaque, elle donne une solution rouge teintée de brun ; avec la soude caustique, elle fournit une belle couleur cramoisie.

Par un certain nombre de ses propriétés, la munjeestine a la plus grande ressemblance avec la rubiacine de Schank. Les deux substances peuvent très-bien être distinguées par la couleur de leur solution dans le- car MUNK

bonate de sodium. Lorsqu’on opère ces. solutionsavec des quantités faibles de ces deux substances, on trouve que la solution deraunjeestine est d’un rouge qui incline au rose orangé, tandis que celle obtenue par la rubiacine est nettement rouge. On peut encore les distinguer par leurs raies d’absorption, en les examinant au spectroscope. L’une et l’autre présentent un simple minimum dans lb spectre ; mais, tandis que la bande d’absorption de la rubiacine s’étend de la raie D à la raie F, ; celle de la munjeestine s’étend a’u delà de la raie D et de la raie F. Un autre caractère dis- ; tirictif de ces deux substances est fourni.par la fluorescence de leurs solutions éthérées. Cellédo la rubiacine est jaune orange et celle dé la munjeestine est jaune inclinant sur, le vert. ".’",

La munjeestine se sublime beaucoup plus’ facilement que la purpurine et l’alizarine. Elle donne par sublimation des écailles jaune d’or de la substance inaltérée. Ni la munjeestine sublimée, ni celle qui se dépose en cris-l taux de la solution alcoolique et qui a été exposée dans le vide, ne perdent d’eau à 100».Lorsqu’on chauffe avec soin cette substance dans un petit tube, elle fond et cristallise de nouveau par le refroidissement’. Lorsqu’on la chauffe fortement sur une feuille de platine, elle prend feu et brûle complètement sans laisser le moindre résidu.

La munjeestine se dissout proniptement dans l’acide sulfurique ’froid en formant une solution rouge ’orange. Cette solution peut’être1 portée presque à son point d’ébullitiôn sans noircir et’sans dégager d’anhydride sulfureux. Lorsqu’on l’étend ensuite d’eau, ’ elle abandonné des flocons de munjeestine inaltérée. Digérée avec dé l’acide azotique étendît, la munjeestine, ’ de même que l’alizarine et la purpurine, se convertit en acide phtalique Cg1160* mêlé d’une petite quantité d’acide oxalique. ’ '

L’eau de brome, ajoutée a une solution aqueuse de munjeestine, en précipite des flocons de couleur pâle qui, après avoir été’dissousdans l’alcool chaud, donnent dès touffes dé cristaux. Ces cristaux sont évidemment formés par un produit de substitution." I

L’eau de baryte précipite en jaunéles sô-. lutions de munjeestine ; l’acétate dé cuivre y détermine la formation d’un précipité brun très-peu soluble dans l’acide acétique. L’acé-’ tàte de plomb précipite en rùuge cramoisi ses solutions alcooliques aussi bien que ses solutions aqueuses ; Ce précipité, lavé à l’alcool et desséché dans le vide, renferme 38,4 pour 100 de carbone, 1,9 pour 100 d’hydrogène et 48, S d’dxydô’ de plomb. Ces nombres conduisent a la formule Ph"0,5(C81150»)2Ph", formule-analogue à celle du composé plombique

delà purpurine décrit par Wolff et Strecker, PhVOS(C !>11603)2pb". "

Les solutions, soit aqueuses, soit alcooliques de munjeestine donnent une magnifique laque roûge orangé lorsqu’on les fait bbuillir avec de l’alumine gélatineuse, et’presqùe toute la munjeestine se trouve ainsi extraite de la solution. La soude caustique en grand excès dissout cette laque en donnant une liqueur cramoisi clair. La munjeestine teint en rouge orangé les étoffes moruancées avec de l’alumine ; avec les mordants de fer, elle donne une nuance pourpro tirant sur le brun, et avec le mordant du rouge turc, une très-jolie nuance orangé foncé. Ces couleurs sont assez peu stables et supportent difficilement l’action du savon. v

Lorsqu’on expose à l’air uné solution de munjeestine k une douce chaleur, la munjeestine se décompose lentement, mais complètement. La plus grande partie se- transforme en une substance brune, hunuque, insoluble dans l’ammoniaque ; le reste se convertit en une substancécolorante-non cristallisable, analogue à la purpurine jfproduit qui prend naissance, dans les mêmes conditions, ’ au moyen de la purpurine). Cette matière colorante teint les étoffes non mordancées en rouge orangé brunâtro.

MUNJEET s. m. (meun-jitt). Bot. Garance de l’Inde..

— Encycl. Cette plante, exclusivement cultivée dans l’Inde, mais cultivée sur une grande échelle, fournit une racine qui donne des couleurs analogues à celles que l’on obtient au moyen de la garance ordinaire. Les matières tinctoriales, qu’elle renferme ne sont cependant pas identiques avec colles que contient lu garance. Elle ne contient pas d’alizarine, mais un mélange de purpurine et d’une substance orangée, la munjeestine. Elle produit des teintes-plus brillantes, mais moins solides que celles de la garance ordinaire. Le pouvoir colorant du munjeet est aussi inférieur à celui de la garance. D’après Stenhouse, le pouvoir tinctorial de lagarancine de munjeet serait la moitié de celui île la vraie garancine. Ce qui fait l’infériorité du munjeet, c’est qu’il, renferme surtout des matières colorantes faibles comme ia munjeestine et la purpurine. La munjeestine particulièrement n’est utile-qu’en petite proportion et nuit aux teintes dès que la proportion s’élève. C’est pourquoi la garancine de munjeet, qui est presque privée de munjeestine, donne des teintes beaucoup plus riches que le munjeet lui-même avec les mordants d’alumine.

MUNK ou MUNCK (Jean), navigateur danois, né vers 1589, mort en 1628. Sa-réputation d’habile muriului valut d’êtré chargé par MU ;NK

Christian IV, en iei9, ’d’une expédition-dans les régions polaires, dans le butd’y, chercher un passage par le nord-ouest pour aller, raux Indes. Parti d’Elseneur avec deux vaisseaux, il pénétra dans la baie dlludson, changea les noms donnés a cette partie du globe, -atterrit sur la côte d’Amérique par 63° 20’ de latitude et passa l’hiver dans le grand golfe de la mér d’Hudson, appelé paroles Anglais.tChesterfield’s-Inlet, et qu’il désigna sous le nom.de

Havre d’hiver de Munk. Là, le froid, le manque de vivres et le scorbut.firentjsériç, son équipage presque tout entier, et, ce né fut qu’avec, deux hommes qu’il’parvint à gagner la Norvège en septembre 1620. Il fut employé par le roi Christian.’ ehM524, "’16ï5 et 1627, dans la mer du-Nord et- sur l’Elbé. On raconte qu’avant été mis ; en.’1628, à’ia.tête d’une nouvelle expédition-pour-les régions polaires, il alla prendre congé du" roi et que ce prince lui recommanda d’être plus prudent « que dans son premier voyage, en paraissant

1 accuser de la mort de ses’compagnons.’A, cette, imputation, Munk répondit avec uné telle vivacité que Christian le frappa de sa canne. Peu après, il s’embarqua, mais mourut’ en mer du chagrin que lui avait causée cet outrage. Ce navigateur a publié Relation de la navigation et du voyagé au Nouveau-Danemark (Copenhague, 1623, in-4«).

MUNK (Édouard), philologue allemand, né’ k Glogau en 1803 ; Il i étudia la philologie k Breslau et à Berlin ; et ; de. 1827 k. 1848j.rem- !

. plitles fonctions.de professeur et d’inspecteur a l’école Guillaume de Breslau. Après avoir.ensuite professé quelque temps au gymnase de.sa ville natale, il se consacra exclusivement aux travaux, littéraires. Parmi ses ouvrages, nous citerons trois excellents manuels : la Métrique des Grecs et des Romains (Glogau et Leipzig, 1834) ; Histoire de

ila littérature grecque. (Berlin, .1849-1850,

2 vol.) ; Histoire de la littérature romaine (Berlin, 1858-1861, 3 vol.). • J

MUNK (Salomoh), . orientaliste allemand, frèrédu précédent, né k Glogau, basse Silésié, " en 1805, mort1 à Paris en : 1867. Fils ’d’un

’ pauvre domestiqué de synagogue, ’il étudia jusqu’à sa quinzième année 1 Écriture sainte et le Talmad ûvéoun succès tel, qu’il lui eût été facile d’arriver aux fonctions de rabbin. En 1820, ’il’se rendit-à Berlin pour y acquérir la connaissance des-langues’classiques’et se perfectionner dans celle dé l’hébreu. H*y assista aux cours d’Hegel "sur là philosophie, à ceux de Bopp et deBœck sur la philologie, et partit’ensuite pour Bonn’, afin ’dé1 s’y occùper’de l’étude exclusive des langues orientales sous la direction de Freytag, de Cassen et ’de Schlégel. Eh 1828, ’il vint k Paris et^y étudia en même temps trois langues orientales : l’arabe, avec Sylvestre de Sacy ;’^°le

. sanscrit, ’ avec Cbezy.’ét le -persan ;’ avec Quatremère. Il trouvait le moyen de vivrè’en donnant des leçons et en écrivant dans1 divers

■ recueils scientifiques et littéraires. Un’hibdeste emploi it -là Bibliothèque royale (1835) mit’le comblé a ses’vœux ; attaché au département des manuscrits, il s’adonna pendant dix années k l’étude patienteen’mêmaL temps qu’à la classification des manuscrits oriontaux et rendit à1 ce précieux dépôt ^d’asséz’g’r’ands services. Il interrompit ! momentanément sa tâche en 1840 pour accompagner en Égypte : Montefiorè et-Crémieuxj’il traduisit’enarabe les brillantes improvisations de ce dernier et contribua ’ainsi à. Rétablissement dans cette contrée d’une fouléd’écoles, israélites.* Le reste de la vie de Munk fut entièrement consacré aux travaux qui ont établi sa -réputation ; lii-faiblesse croissante de sa vue apporta cependant de grands, obstacles k la continuation de ces travaux. Enfin il devint complètement aveugle en 1852, en sorte qu’il fut obligé de renoncer àl’emploi de conservateur à la Bibliothèque, emploi auquel il avait été nommé en 1842. Parmi ses nombreux ouvrages, il faut surtout citer : Réflexions sur le culte.des anciens Hébreux (Paris, 1833) ; la- Palestine, dans la collection de VUnivers illustré (Paris, 1845) ; la Philosophie chez tes Juifs (Paris,1848) ; Notice sur Abou’l Walid Merwan, couronnée par l’Académie (Paris, 1851). Malgré sa cécité, il accomplit encore des -travaux ! d’érudition qui, plus que tous les uutres, semblaient nécessiter l’usage constant de hvvue. Ainsi il écrivit des Commentaires -sur l’inscription punique de Marseille, sur l’inscrip "tion phéniciennéde Sidoh (1859, ih-’sà)’ ; des

Mélanges de philosophie juive et arabe (IS57-1859, 2 vol. in-8°), et une foule de dissertations du plus rare mérite sur les grammairiens hébreux du vm« au’rxs siècle ; en outre, ’sa remarquable traduction du Guidédes.égarés, de Maimonide (1856-1861, 3 vol : in-8"), trivaux qui achevèrent de fonder sa renommée et qui lui ouvrirent en. 1860, à la mort de Lebas, les portes de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Un peu-auparavant, ’ibavait été élu membre du consistoire central israélite. Citons encore de lui : le Commentaire de Rabbi Tan’houm de Jérusalem sur le livre de Habâkttouk, publié-en arabe, .avec traduction française et notes (1843, à-i6)’"ièdlK’ !iffaits de ta Source de la vie d’Ibn-Gebirol, traduits en français, avec un Mémoire sur là vie et lès écrits d’Ion-Gebirol et des Notices sûr’ lès principaux philosophes arabes, rréiinis- a- ses Mélanges de philosophie^ Il avait collaboré, particulièrement dans sa jeunesse à l’Encyclopédie pittoresque do Pierre Leroux et Jôan

MUNN

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Reynaud, -restée inachevée, mais si estimée des connaisseurs, pour les parties qui ont été publiées.- " ■■ • ■

MDNKACS ou MONGATCH, ville de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 21 kilom. -N. de Beregh-Szasz ; 5,000 hab. Evêchê, dont le titulaire réside k Ungvur. Entrepôt de sel ; fabrication de poêles en terre, de pelleteries et de draps grossiers. Dans lès environs, minésde fer et force ; exploitation et raffinerie •d’alun. L’ancien château’fort de Munkacs est aujourd’hui transformé en prison d’État.

„ MDNN1CH ou, MnMCn(Biirchard-Christophe, comte pu), célèbre général et.homme d’État.russe, d’origine^allemande, né.dans le comté d’.0, la.enbpurg en 1683, mort à’Saint-Pqtersb’ourg en 176,7. Après.avoir étudié sous la direction de son, père, Guntner de Munnich, inspecteur général des digues des cora-tés.d’Oldembourg et de Dclmenhorst, l’art dès travaux hydrauliques, il se rendit en France et’ obtjnt une place d’ingénieur dans l’armée d’Alsace ; mais il quitta bientôt ce poste et regagna son, pays, où, dès son arrivée, il futîiommé capitaine, dans l’armée de Hesse-Darmstadt, avec laquelle il assista au siège de Landau. Après un court séjour auprès de son père, qui 1 avait fait nommer ingénieur en chef du pays d’Ost-Prise ; Mûnnich reprit du service dans l’armée du landgrave de Hesse, qui allait ; en Italiérejoindre le prince Èû fène. De là, il passa en Flandre, assista aux atailles d’Oudenarde, de Malplaquet, de D’enain, où il fut blessé et fait prisonnier (1712), et fit en France la connaissance de Fénelon. Rendu à lfi liberté en 17,13, Mûnnich fut’ nommé colonel et chargé de différents travaux hydrauliques. Aprèsla paixd’Utrecht (1716), il prit du service en Pologne, mais dés intrigues de cour l’obligèrent biqiitôt àquittè’r’ce pays.. En 1721, Mûnnich se rendit à Saiht-Péter’sbbu’rg sur l’invitutioh déPierre le Grand, qui le chargea de dresser le plan des fortifications de Cronstàdt’et de Riga. Ce

trai-ailsatisfit le czar ; néanmoins ce ne fut

pas sans peine que Mûnnich.obtint la place « d’ingénieur généralet le grade de lieutenant ■■ général qu’on1 lui avait promis pour l’attirer . en Russie.) Chargé, en 1723, de continuer lès travaux commencés par Pisarew pour unir, par le grand canal de Ladoga,1 la Wolchowa a laîNewa, il menai cette eiureprise-avec une grande rapidité, et, enM728, la canal fut’terminé.-Pierre II, en récompense de ce servicb, le créa comte- ot lui donna les gouvernements de l’ingrie ; de la Carélie et do la-Finjunde. A Tavénèment.fi’Anne Iwanown’u,

Mûnnich devint le favori de la czarinei’ qui te plaça à la tête de l’administration dé la guerre et le nomma feld-maréchal. 11/prolita’de cotte situation pour : réorgahiser l’àrniéérusse et fonder une école destinée â

former’ de jeunes- officiers : Mais-’-l’Inrliienta croissante qu’ilprenuit sur sa souveraihebilui suscita dès’ennemis et, en • 1734, ’ il -su vit "éloigné dé la cour et chargé d’aller presser le siège de DantzigMl ne tarda pas à Veni

— parer de cette place ; pacifia toute la Pologne et’lui fit reconnaître pour roi le -candidat russe, l’électeur de Saxe. En 1735, Mûnnich fut envoyé’ en Ukraine contrb le kuntartare Kaplan-Gharai. A’prèS avoir-invosti Azof ;il entreprit la conquête do.la Crimée, s’eaipara dé Pé’récop, enleva Koslov, principale, place de commerce do la contrée, où il trouvai de nombreuses provisions qui. lui^permiréht de ravitailler son armée, et bientôt arriva devant-la’résidence, du knn, BakCschi-Sûral’,

dont il s’empara et’ qu’il livra au pillage et k l’incendie. Le gènéraltusse voulait pousser-jusqu’à liuffa ; mais les murmures de son arméé, épuiséé par les’fatigues et la chaleur, l’obligèrent k’reprendre le chemin de là> Russié.’ En récompense de ses àèrvices, Mùtiniéh reçut’un’don de terres’Considérable, et il fat chargé de tout1 préparer pour continuer la guerre. En 17S7, il alla mettre le siège devant Oczakovi’k la tète de 70,000- hommes ;

’ bien que la négligence d’un de ses lieutenants l’eût privé de sa grosse artilleriéet’d’une

— partie de son matériel de siège, il.investit la place, la fit’ bombarder’et tenta sans succès

un assaut. Il eût difficilement triomphé-.de. Ia

résistance de cette ville, sans l’explosion des poudrières des u.ssiégés, qui durent se-rendre, après avoir perdu plus de"6,000 honiines, ensevelis sô’ùs lès’décombres par cette catastrophe. Mûnnich, maître dé lâ’vitlè, ’ fit relever et agrandir lès fortifications, èt’réyinten Ukràine, ’après avoir laissé dans laplaéé une forte garnison. En 1738, il recommença.la campagne contre les Turcs ;’ mais, arrivé sûr les bords dû Dniester, il sétrouva’en face de l’armée ennemie ; fortement-retranchée sur la rivé Opposéë-du fleuve, dut renoncer à4e franchir en dépit des ordres’ de la czarine^et rentrit’envUkrairie.Eir1739, Mûnnich reprit l’offensive. A’la tête de 65,000 hommes’, il’tràversa la Pologné, fiiiiichitlé’Dniesteretént’ra en Moldavie. Vély-Pacha, enVéyé à sa ren-contre kila tête de 80,000 hommes, s’était re

— tranché’ fortement près du rvilluge de Stawutschane. Mûnnich» parvint k’ie déloger, ’"à mettre son armée en fuite, puis se dirigea sur Choczim, qui se rendit a’la première sdiimiation et, quelques jours après, il était nuittre déla Moldavie. Sur ces’entrefaites la paix fut conclue.

De retour ù Sàint-Pétersbourgji’MÛûnich fut.comblé dlhonneurs : À la raortde, laîcsa-