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tes frères, d’après Marotte ; la Vierge allaitant, d’après lui-même.

MOLA (Jean-Baptiste), peintre et graveur français, dont le véritable nom était Moiio ou Molli et que les Italiens désignent sous

Celui de Giovanili-BnltUta Main di Frmicin,

né à Besançon en 16H, mort à Rome en 1661. Il eut pour premier maître Simon Vouet, puis quitta la France, se rendit à Venise et de là a Bologne, où il devint l’élève de l’Albane, et enfin se fixa à Rome. Mola devint un très-habile paysagiste ; malheureusement, ses tableaux sont déparés par des figures mal exécutées et d’un dessin sec, qui nuisent à l’af rainent de ses œuvres. On a de lui de nomreux tableaux, parmi lesquels nous citerons : le Repos en Égypte, à Florence ; Jacob devani Rachel, un Pêcheur, à Saint-Pétersbourg, etc. 11 a laissé, en outre, de bonnes eaux-fortes, notamment : Cupidon sur un char, d’après l’Albane.

MOLABLE adj. (mo-la-ble — du lat. mola, meule). Qui peut être moulu. Il Vieux mot.

— Féod. Grain molabte, Grain qui devait être moulu au moulin seigneurial.

MO LAC {Jean deKercado de), grand sénéchal de Bretagne, mort à Pavie en 1525. 11 appartenait à une des plus anciennes familles de Bretagne. Pendant le règne du duc François, il occupa d’importantes charges à la cour, combattit contre l’Angleterre et la France, suivit à Paris la fille de ce prince, Anne, lors de son mariage avec Charles VIII (1491), mais ne se fixa dans cette ville qu’afirès le mariage de Claude de Bretagne avec a duc de Valois d’Angoulême, depuis François Ier (1514). Molac prit alors du service en France, devint premier gentilhomme de la chambre du roi François Ier, se signala en plusieurs batailles par son intrépidité et trouva la mort à Pavie, eu se jetant devant un arquebusier espagnol qui ajustait le roi.

MOLAC (Sébastien de Rosmadkc et de Kercado, baron de), général français, descendant du précédent, né au château de Molac, près de Questambert, mort en 1C29. Après la mort de Henri III, il se déclara en faveur de Henri IV, ’fut chargé par ce prince du commandement de Josselin, qu’il dut rendre aux ligueurs après un siège de quatre mois (1589), battit complètement, en 1591, devant Loudéac, Saint-Laurent, lieutenant du duc de Mercœur, prit ensuite une part active à la prise de Plenineur, de Guingamp, du fort Crozon, à, Brest (1594), et conclut, deux ans plus tard, avec le duc de Mercœur, une trêve au nom de Henri IV. La guerre ayant recommencé en 1597, Molac battit les ligueurs il Plancoet, éprouva un échec devant Douarnenez. livra à La Grnndville, devant le château de Kiinriub, un combat acharné qui dura jusqu’à la nuit et dont le succès fut indécis, et s’empara, en 1598, de Dinun, dont Henri IV le nomma (loiiverneur. Cette même année, Molac présida la noblesse aux états de Rennes. Sous Louis XIII, il reçut le grade de lieutenant général, et il allait être nommé maréch : il de France lorsqu’il mourut.

MOLAC (Sébastien de Rosmadec, marquis de), gouverneur de Nantes, fils du précédent, mort en 1693. Il s’était conduit avec distinction dans plusieurs guerres lorsque Louis XIV l’appela, en 1665, au gouvernement de la ville de Nantes, au moment où il méditait la révocation de l’édit de ce nom. Sa situation était des plus difficiles : il lui fallait comprimer les séditions soulevées par la suspension de l’exercice du culte protestant et par la fermeture des temples, puis établir, en 1C73, des impôts sur le timbre et le tabac, ce qui amena de nouveaux soulèvements. Molac s’attacha, par un mélange de fermeté et de modem tion, h calmer les esprits sans effusion de sang ; mais sa louable conduite fut taxée de faiblesse et Louis XIV le remplaça dans son gouvernement par Lavardin, Toutefois, dès l’année suivante, il fut réintégré dans ses fonctions, qu’il conserva jusqu’à la fin de sa vie. Il parvint à chasser les Hollandais, débarqués à l’Ile d’Aix, et comprima toutes les tentatives de troubles. — Un de ses parents, René-Alexis de Kercado, marquis de Molac, né en 1713, tué à Prague en 1742, servit avec distinction sous les ordres de . Maurice de Saxe et du duc de Broglie, devint colonel, prit part à la campagne de Bohème (1741-1742), à la conquête d’Egra, et trouva la mort au siège de Prague.

MOLACHIN s. m. (mo-la-chin). Métrol. Ancienne monnaie

MOLACO-CODI s. m. (mo-la-ko-ko-di). Bôt. Nom vulgaire, au Malabar, du poivrier noir.

MOLAGE s. m. (mo-la-je — du lat, mola, meule). Féod. Droit de mouture.

MOLAI (Jacques ce), dernier grand maître des Templiers. Y. Molay.

MOLAIRE adj. f. (rao-lè-re — lat. malaria ; de mola, meule à moudre). Anat. Se dit des grosses dents qui servent à broyer les aliments : Dents molaires, il Se dit des dents qui, chez certains insectes herbivores, sont terminées par une surface plane. Il Glandes molaires, Glandes placées dans l’épaisseur des joues, près-des dents molaires.

— s. f. Dent molaire : Petites molaires. Grosses molaires. L’appareil masticateur des édentés ne ’se compose que des molaikes et des canines. (L. Figuier.)

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— Miner. Qui sert à faire des meules : Les pierres molaires dont on se servait en Grèce pour moudre le grain étaient d’une matière fondue par le feu. (Buff.) il Quartz agate molaire, Variété de quartz, employée à faire les meules de moulin.

— Encycl. V. DENT

MOLAND (Louis-Édouard-Dieudonné), littérateur et érudit français, né à Saint-Omer (Pas-de-Calais) en 1824. Lorsqu’il eut achevé ses études de droit à Paris, il se fit inscrire au barreau de cette ville en 1846, mais renonça presque, aussitôt à la profession d’avocat pour s’adonner entièrement à ses goûts littéraires. Outre de nombreux articles insérés dans la Revue contemporaine, la Revue européenne, la Revue archéologique, le Moniteur, ’e Journal des villes et des campagnes, la Liberté, etc., on a de lui : Peuple et roi au xme siècle (1851, in-8°), étude historique ; Saint Orner dans la Morée (1852, in-S»), étude sur la domination française en Grèce, au moyen fige ; le Roman d’une fille laide (1861) ; Origines littéraires de ta France : la légende, le roman, le théâtre, etc. (1862, in-8") ; le Veuvage, nouvelle (1863, in-18), etc. On doit en outre à Al. Moland des éditions avec notes des Nouvelles françaises en prose du xme siècle (1856) ; des Nouvelles françaises en prose du xive siècle (1856) ; du Livre de l’internelle consolacion (1856), .première version de l'Imitation ; des Œuvres complètes de Molière (1863-1864, 7 vol. in-8°), etc.

MOLANS (Philibert de), fondateur de l’ordre de Saint-Georges, né à Molans (Franche-Comté). Il vivait dans le xiv» siècle. C’était un noble franc-comtois que le duc de Bourgogne Philippe le Hardi nomma son écuyer, puis visiteur général de ses arsenaux. Molans fit à deux reprises le voyage de la terre sainte, en rapporta des ossements qu’on lui dit avoir appartenu à saint Georges, en lit présent à l’église de Rougemont, qu’il dota richement, et institua en 1390 l’ordre de Saint-Georges, dont les membres devaient justifier de seize quartiers pleins^ être nés dans la’Bourgogne et se consacrer à la défense de la religion, des opprimés, des vierges et des orphelins. Cet ordre subsista jusqu’à l’époque de la Révolution.

MOLANUS (Gérard-Walter van der Muklen, dit), théologien luthérien allemand, né à Hameln en 1633, mort en 1722. Il eut avec Bossuet une correspondance dont le but était la réunion des communions catholique et protestante. On sait que le philosophe Leibniz apporta aussi son concours à ce noble projet. Molanus écrivit, au sujet de cette fusion, quelques opuscules qui ont été imprimés dans les Œuvres de Bossuet publiées par le cardinal de Bausset.

MOLANUS (Jean ver Meulkn, dit), théologien flamand. V. Meulen.

MOLARD s. m. (mo-lar— rad. mâle). Eminence, colline, hauteur, élévation naturelle ou factice.

MOLARD (Pierre-Claude), ingénieur mécanicien français, né aux Cemoisses (Jura) en 1758, mort à Paris en 1837. Il devint directeur de la collection des machines léguées à l’État par Vaucanson, prit une part active à la fondation du Conservatoire des arts et métiers, dont il fut nummé administrateur en chef en 1801, fut élu membre de l’Académie des sciences en 1816, et figura à plusieurs reprises parmi les membres du jury d’examen des produits de l’industrie. Molard a inventé un grand nombre de procédés industriels et de machines, notamment un métier à tisser le linge damassé, le moulin à meules plates pour concasser le grain, la machine à forer plusieurs canons de fusil à la fois, des pétrins tournants pour former la pâte sans les levains ordinaires, la machine à faire les plans parallèles, dont Malus s’est servi pour ses expériences sur la réfraction de la lumière. Outre de nombreux rapports insérés dans les ’ Mémoires de la Société d’agriculture, on a de lui : Description des machines et des brevets spécifiés dans les brevets d’invention dont ta durée est expirée (Paris, 1812, in-4»), ouvrage que M. Christian a continué pi porté à 13 volumes ; Notice sur diverses inventions de J.-P. Droz, graveur (Versailles, 1823, in-l°).

MOLARD (François-Emmanuel), mécanicien et inventeur français, frère du précédent, né aux Cernoisses (Jura) eu 1774, mort à Paris en 1829, Après avoir fait deux campagnes comme lieutenant, il devint sous-directeur de l’École des aerostiers de Meudon, entra en 1797 à l’École polytechnique, d’où il sortit avec le grade d’officier d’artillerie, et fut nommé, après la paix d’Amiens, directeur de l’École des arts et métiers de Compiègne, laquelle fut transférée à Châlons-sur-Marne en 1805. Eu 1811, Molard reçut la mission d’organiser un établissement du même genre à Angers, qu’il quitta pour prendre la sous-direction du Conservatoire des arts et métiers à Paris en 1817. Deux ans plus tard, le gouvernement l’envoya en Angleterre pour y faire des études comparatives sur l’état de l’industrie dans ce pays et en France. L>e retour à Paris, Molard tut chargé de surveiller la construction des machines à filer et à carder le coton données à des villes manufacturières pour leur servir de modèle. On lui doit un grand nombre d’inventions et de perfectionnements, parmi lesquels nous cite ’ MOLA

rons les vis à. bois, les freins à vis et à. leviers pour les voitures, le mécanisme au 1 moyen duquel on.débite, dans une scierie ordinaire, des jantes de roue, des courbes, etc. ; la construction en fer et en fonte de divers instruments agricoles, tels que charrues, machinesà battre, à vanner, à nettoyer les grains, à couper la paille et les racines, à râper la betterave, etc. Ce fut également lut qui introduisit en France l’usage Tles câbles plats pour l’exploitation des mines, les grues à engrenage et pivotant sur elles-mêmes pour le chargement et le déchargement des bateaux, etc. Molard a publié : Systèméd’agriculture suivi par M. Coke dans sa propriété d’JJolkham, traduit de l’anglais avec des additions (Paris, 1820, in-8<>) ; Tes Divers systèmes complets de filature en usage aux Indes, en France, etc. (Paris, 1826, in-8°) ; Nouveau système co}iipht de filature de coton (Paris, 1828, in-4"), avec un atlas de 40 planches ; enfin on trouve de nombreux articles de lui dans le Dictionnaire technologique et les Annales de l’industrie française et étrangère,

MOLARD (Étienne), littérateur français, né à Lyon vers 1760, mort dans la même ville en 1825. Il consacra sa vie à renseignement et devint, en 1805, directeur d’une école secondaire communale à Lyon. On lui doit,

entre autres écrits, Lyonnoisismes ou Recueil de locutions vicieuses usitées à Lyon (Lyon, 1792, in-8°), réédité sous le titre de Dictionnaire du mauvais tangage (1813, in-S°).

MOLARD (Guerrk du), jurisconsulte et écrivain français. V. Guerre du Molard.

MOLARIFORME adj. (mo-la-ri-for-medu lat. motaris, molaire, et de forme). Hist. nat. Qui ressemble à une dent molaire.

— Bot. Se dit d’une espèce de champignon, dont la surface est garnie d’aspérités ressemblant à des dents molaires.

MOLAR1TE s. f. (mo-la-ri-te — du lat. molaris, molaire). Miner. Silex employé à faire des meules de moulin.

MOLASSE s. f. (mo-la-se — du lat. mollis, mou). Géol. Sous-sol composé de calcaire, mêlé de sable et d’argile, tout à fait infusible et impénétrable aux racines des plantes. Il Dans le canton de Vaud, Grès très-fin, blanc ou grisâtre, relié par un ciment marneux ou ferrugineux, se décomposant facilement à l’air, il Molasse bitumineuse ou asp/ialtique, Grès imprégné de bitume.

— Encycl. Géol. La molasse ou mollasse est une variété de grès ou demacigno, à texture grenue, tantôt tenace, tantôt friable ou meuble, composée en majeure partie de quartz, avec mélange, en proportions variables, de feldspath, d’argile ou de calcaire. Elle abonde dans l’étage moyen des terrains tertiaires (miocène), au point que son nom a été employé par quelques géologues pour désigner cette formation (v. miocène). Nous n’avons à nous occuper ici de la molasse que dans l’acception la plus restreinte de ce mot. Définie comme nous venons de le faire, cette roche se montre dans de nombreuses localités, mais avec des caractères très-divers, qui correspondent sans doute à des époques différentes dans la formation des dépôts ; ces sous-variétés de molasse ont été parfaitement caractérisées par J. Huot, dont nous résumerons ici les travaux à ce sujet.

Les plus anciennes molasses ont été observées dans le midi do la France, et leur origine est évidemment lacustre ou d’eau douce. Dans l’Agenais, aux environs d’Aiguillon, on trouve, au-dessus d’une molasse peu consistante, d’autres couches d’une molasse assez solide pour être employée dans les constructions. Plus haut, ou voit un ensemble de couches de calcaire lacustre, puis une seconde assise de molasse, puis enfin lo même calcaire lacustre ; il y a donc ici uno alternance bien marquée du calcaire et de la molasse d’eau douce. À Aix et à Narbonne, on trouve aussi un conglomérat grossier, qui se rapporte à la molasse. Aux environs de Berne (Suisse), au-dessus d’une sorte de grès nommée inagelflue, repose un grès coquiilier ayant les caractères de la molasse. Dans plusieurs localités du Jura suisse, ces deux roches alternent entre elles. Les fossiles de la molasse consistent en un mélange de coquilles d’eau douce et marines ; on y trouve aussi des dents de poissons et des ossements do mammifères appartenant aux genres hyène, éléphant, rhinocéros, etc. On a observe toutefois, dans le nord de la Morée, un ensemble de couches de molasse dont on ne peut, vu l’absence de fossiles, déterminer l’origine lacustre ou marine.

Les faluris des environs de Dax et de Bordeaux reposent sur un calcaire coquillier à ciment cristallin, qu’on a nommé molasse coquillière, et qui est de même formation, car il contient les mêmes fossiles. Aux environs de Vienne (Autriche), des marnes bleues, d’origine marine, un peu plus anciennes que les marnes subapennines, alternent avec une espèce de molasse eoquiliière, composée de saule, de calcaire et de petits cailloux siliceux roulés et réunis par un ciment marneux. Ces marnes et ces molasses sont recouvertes, près de Moedling, par un calcaire lacustre qu’on rapporte à l’otage supérieur des terrains tertiaires. On trouve les molasses dans toutes les parties de l’Europe, et, en France, aux environs de Paris, en Bretagne, en Normandie, en Languedoc, en Provence, etc.

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MOLASSIQUE adj. (mo-la-si-ke — rad. molasse). Géol. Qui est constitué par la molasso : Terrain molassique. Dépôt molassique. Système MOLASSIQUE.

MOLATHÉMIEN s. m. (mo-la-té-miain). Hist. relig. Membre d’une secte mahométane répandue en Afrique.

MOLAY (Jacques db), dernier grand maître des Templiers, né en Bourgogne, mort en 1314. Il entra dans l’ordre vers l’an 12G5 et se distingua en Palestine, dans les guerres contre les musulmans. Elu grand maître à la mort de Guillaume de Beatijeu vers 1298, il se préparait à venger les revers des armes chrétiennes, lorsqu’il fut rappelé en France par le pape Clément V (1305). Le prétexte de ce rappel était le projet de réunion de l’ordre du Temple à celui de l’Hôpital ; mais le véritable but du roi Philippe le Bel, dont le pape n’était que l’instrument, était la destruction de l’ordre, dont il convoitaifles im- • menses richesses. Le 13 octobre 1707, tous les Templiers furent arrêtés à la même heure dans toute la France, et on commença contre eux un odieux procès, où toutes les formes de la justice furent violées. Trente-six chevaliers périrent dans les tortures, et plusieurs avouèrent les crimes et les désordres honteux dont on les accusait. Molay lui-même laissa échapper quelques aveux ; mais presque tous rétractèrent ce que les tortures leur avaient arraché. Lé pape suivit servilement l’impulsion que lui donnait le roi de France, à qui il devait la tiare, et se réunit à lui pour accabler les victimes. Un grand nombre de chevaliers furent livrés aux flammes (v. Templiers). Jacques de Molay fut brûlé (18 mars 1314) à la pointe de la Cité, à l’endroit même où est aujourd’hui la statue de Henri IV. Il montra le plus grand couruge et protesta de son innocence jusqu’au milieu des flammes, comme le rirent, au reste, la plupart des chevaliers : ce qui a fait dire à Bossuet ce mot profond : « Ils avouèrent dans les tortures, mais ils nièrent dans les supplices. •

MOLBECH (Christian), savant danois, né à SoroB en 1783, mort à Copenhague en 1857. Il obtint en 1804 un emploi à la Bibliothèque royale de Copenhague, se fit connaître par de nombreux écrits sur l’histoire, la biographie, la linguistique, la philologie, la bibliographie, etc., visita successivement aux frais de l’État, pour étudier les arts et les antiquités, la Suède (1812), le Danemark (1811), 1 Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie (1819-1820), devint en 1823 conservateur de la bibliothèque à laquelle il était attaché, et fut nommé, en 1829, professeur d’histoire littéraire à l’université de Copenhague. Molbech fit partie de l’Académie de cette ville, de la Société des antiquaires de Londres, etc. Parmi ses ouvrages, extrêmement nombreux, nous citerons : Sur tes dialectes duHflts(1811) ; Histoire de la guerre des Ùitmarses (1813) ; Lettres écrites de Suède (Copenhague, 1814-1817) ; Promenades de jeunesse dans mon pays natal (Copenhague, 1815) ; Voyages en Allemagne, en France, en Angleterre et en Italie (Copenhague, 1821-1822, 3 vol.) ; Histoire du roi Erik (Copenhague, 1821) ; Anthologie des poêtesdanois (Copenhague, 1830-1840,4 vol.) ; Leçons sur la poésie danoise (Copenhugue, 1831-1S32, 2 vol.) ; Dictionnaire danois (Copenhague, 1833, 2 vol. in-S°) ; Lexique du dialecte danois (Copenhague, 1833-1841) ; Récits et tableaux de l’histoire danoise (Copenhague, 1838-1840, 2 vol. in-8°) ; Histoire de l’Académie des sciences de Danemark (Copenhague, 1843) ; Proverbes, devises et sentences rimèes du Danemark (Copenhague, 1850) ; le Duché de Sleswig dans ses rapports historiques avec te Danemark et le Halstein (Copenhague, 1847, in -80) ; Documents relatifs à l’histoire de la langue et de ta littérature danoises (Copenhague, 1847-1851) ; Glossaire du danois au moyen âge (Copenhague, 1853 et suiv.) ; Vidée de l’union Scandinave (1857). On lui doit, en outre, de nombreux articles dans divers recueils, et diverses éditions d’ouvrages.

MOLBIiCH (Christian-Knud-Frédéric), littérateur danois, né à Copenhague en 1821, fils du précèdent. Il a obtenu, en 1844, uu emploi à. la bibliothèque de sa ville natale et a publié, entre autres écrits : un Mémoire sur ta statuaire et la poésie (Copenhague, 1841) ; Poésies (184G) ; Un mois en Espagne (1848) ; Daenuing (1852) ; Dante, drame (1856). MOLD, ville d’Angleterre, dans le pays de Galles, à 305 kilom. N.-U. de Londres, 22 kil. O. de Chester ; 3,735 hab. La fabrication du coton et l’exploitation des mines, surtout des mines de plomb, sont les deux principales branches de l’industrie locale. L’église paroissiale, bel édifice gothique du xve siècle, renferme plusieurs monuments funèbres érigés a la mémoire du paysagiste Wilson, de l’antiquaire Davies, de i’évêque WarLou et du docteur Wynne. Il ne reste rieu du château fort construit sous le règne de Guillaume le Roux, mais on a découvert, sur son emplacement, des squelettes humains, appartenant, selon toute apparence, aux so.dats tués dans une bataille qui eut lieu sur co point au {{{1}}} siècle. On remarque, dans les environs, un ancien champ dé bataille, célèbre par la victoire décisive qu’y remportèrent, au vc siècle, les Gallois convertis au christianisme sur les Pietés et les ÉcossuiSj