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■. MOKA

MOHAMMED AL MAHDY, troisième calife abbasside île Bagdad. V. Mahdy.

MOHAMMED MOHTADY B1LLA1I, calife abbasside de Bagdad. V. Mohtady Billah.

MOHAMMED 1er GHÉItAÏ, kan de Crimée, fils de Menghely Ghéraï 1er, né vers 1480, mort en 1523. Il succéda à son père en 1514, combattit à plusieurs reprises les Moscovites, assiégea Moscou (1521) et consentit à lever le siège moyennant un tribut annuel. L’année suivante, il revint à la tête d’une armée en Russie, mais fut repoussé avec perte de Riazan par l’ennemi, qui so servait pour la première fois de canon, et trouva la mort dans une expédition contre les princes de Mingrélie. — Mohammed II Gheuaï, kan de Crimée, né vers 1550, mort en 1587, succéda, en 1577, à Dewlet Ghéraï Ier, son cousin, régna paisiblement pendant six. ans, fut déposé par les Turcs en 1584, alla demander alors aux Cosaques une armée avec laquelle il essaya de reconquérir la Crimée, mais perdit la vie dans une bataille qu’il livra aux Turcs près d’Akhtiar. — Mohammed III GiiéraI, kan déCrimée, né vers 1575, mort en 1627, monta sur le trône après la mort de son frère Djany-Beg en 1C23, gouverna avec sagesse durant quatre ans et fut tué pendant une révolte suscitée par son frère Chahyn. — Mohammed IV Ghéraï, kan de Crimée, né vers 1624, mort en 1676, succéda k son frère aîné Bahadour Ghéraï en 1640, montra une incapacité qui le lit déposer en 1643, consentit a servir dans l’armée de son successeur Islam Ghéraï, se forma à l’école de ce prince belliqueux, à la mort duquel il reprit possession du trône (165b). Mohammed fit alors avec succès plusieurs guerres aux chrétiens et aux Cosaques, fut déposé une seconde fois en 1663 et alla terminer sa vie chez les Kalmouks.

MOHAMMED NASSER, sultan d’Égypte. V. Nasser Mohammed.

MOHAMMED-DEY, surnommé Abou Dhafaad (Père de l’or) k cause de son avidité et de son luxe, gouverneur de l’Égypte, mort en 1770. Acheté comme esclave par le célèbre Ali-Bey en 175S, il fut placé par lui dans le corps des mameluks, devint son favori, son gendre et l’un des vingt-quatre beys de l’Égypte en 1766. Par son intrépidité et par ses victoires, Mohammed contribua à affermir et à étendre le pouvoir d’Ali ; mais son ambition croissant avec ses succès, il finit ar tourner ses armes contre son bienfaiteur, e chassa du Caire, le fit mettre à mort (1773) et devint maître de l’Égypte. Après avoir fait sa soumission au sultan de Constantinople et obtenu le titre de pacha du Caire, il passa en Syrie (1770), se rendit maître de Gaza, de Jaffa, de Saint-Jean-d’Acre et mourut de la peste dans cette villa, qu’il venait de mettre au pillage.

MOH AMMED-ALI, vice-roi d’Égypte. V.MÉ hémet-Ali.

MOHAMMED 1er (Djelal ed-Daulah Djemal el-Millah), sultan de la Perse et empereur de l’Inde, de la dynastie des Gaznévides, né k Gazna vers 1007, mort en 1042. Son père, Mahmoud, après lui avoir donné le gouvernement de la province de Gourgan, le désigna pour lui succéder en 1030, au détriment de son fils aîné Masoud. À peine Mohammed fut-il monté sur le trône, que Masoud prit les armes, le vainquit à Nishapour, lui fit crever les yeux (1031) et l’emmena parla suite dans une expédition dans l’Inde. Là, les troupes de Masoud so révoltèrent et proclamèrent de nouveau Mohammed empereur. Le fils de ce prince ayant assassiné Masoud, qu’on venait de jeter en prison (1041), Mandoud, fils de Masoud, accourut avec une armée, battit complètement son oncléMohammed et le fit mettre à mort avec les membres de sa famille.

MOHAMMED 11 (Aboul Modhaffer-Schnh Chyrzad Chehab ed din al Ghoury), sultan de Perse et empereur de l’Inde, de la dynastie des Ghourides, né vers 1150, mort en 1206. Associé au trône par son frère Gaïath ed Dyn, il fut chargé par lui de gouverner le Gazna et l’Inde (1071). Ce prince mit lin par ses conquêtes à l’empire des Gaznévides, étendit considérablement les limites de ses États, vainquit à Sursouty les rajahs de Delhi et d’Adjemir (i 192), prit l’année suivante Canoudj et Bénarès, où il transforma les pagodes en mosquées, et se rendit maître, en 1197 et pendant les années suivantes, do plusieurs villes de l’Inde centrale. Son frère étant mort en 1203, Mohammed joignit à ses possessions de l’Inde le royaume do Perse, poursuivit ses conquêtes dans l’Indoustan, amassa d’immenses richesses, joignit à toutes les qualités d’un conquérant tous les vices d’un despote et périt assassiné au moment où il allait faire une expédition contre les Khitans.

MOHAMMED III, empereur de l’Inde, de la dynastie des Toghlis, né k Delhi en 1300, mort en 1352. D’abord gouverneur du Decan, il monta sur le trône de Delhi à la mort de son père en 1325, choisit peu après pour capitale Dantatabad où il attira un grand nombre de savants, échoua dans le projet qu’il avait formé de conquérir la Chine, perdit dans une révolte une grande partie de ses États et mourut sur les bords de l’Indus en allant combattre les rebelles.

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MOHAMMED IV, empereur de l’Inde, de la dynastie des Toghlis ; né à Delhi en 1300, mort dans la même ville en 1394. Il succéda a son père Pirouz III en 13S6, fut détrôné peu après par des mécontents, parvint par la suite à remonter sur le trône et régna paisiblement jusqu’à sa mort.

MOHAMMED V, empereur de l’Inde, de la dynastie des Séids, né à Delhi en 1400, mort dans la même ville en 1443. Appelé au souverain pouvoir à la mort de son oncle, Moubarek II, en 1434, il fut pendant tout son règne le jouet des factions, so vit réduit k ne commander que dans sa capitale et ne dut la tranquillité des dernières années de son règne qu’à l’intervention de Bahloul-Bey, gouverneur du Moultan, qui battit les rebelles, rétablit l’ordre, mais prit tout le pouvoir avec le titre de vizir.

MOHAMMED VI et VII, empereurs de l’Inde. V. Babour et Houmaïoun.

MOHAMMED VIII (Adil-Schah), empereur de l’Inde, de la dynastie des Perroukis, né à Patlan vers 1520, mort à Delhi on 1551. Il prit part à l’expulsion de Houmaïoun et à l’établissement de la dynastie afghane dans l’Inde, devint, à la mort de l’empereur Sélim (1549), tuteur do Pirouz IV, son neveu, qu’il fit peu après assassiner et s’empara alors du trône de Delhi. Mohammed se livra à toutes sortes d’excès et de crimes, souleva contre lui l’indignation générale et fut mis à mort par ses deux beaux-frères.

MOHAMMED IX, X, XI, XII, empereurs de l’Inde. V. Akbar, Djahanguir, Chah- Djihan et Behader-shâh.

MOHAMMED XIII (Ferakh-Syr), empereur de l’Inde, de la dynastie des Grands Mogols, né à Agra vers 1685, mort à Delhi en 1718. Il avait administré le Bengale, lorsqu’il fut proclamé empereur après la mort de son père, Azem-Khan, en 1713. Mohammed choisit pour ministres Abdallah et Haçan-Ali, qui l’avaient aidé à monter sur le trône, accorda à la Compagnie anglaise un privilège d’exemption de droits d’entrée et de sortie pour ses marchandises, fit.exterminer les cheiks, sectaires qui étaient devenus très-remuants et avaient tué ou déposé plusieurs gouverneurs de Lahore, puis résolut de se débarrasser de ses deux ministres, qui s’étaient emparés de toute l’autorité ; mais Abdallah et Haçan-Ali, ayant été informés de son projet, s’emparèrent de sa personne, lui firent crever les yeux et le déposèrent. Le lendemain de sa déposition, Mohammed mourut du poison qu on lui avait administré.

MOHAMMED XIV (Aboul Modhaffer Nasser ed din), empereur de l’Inde, cousin du précédent, né à Delhi vers 1700, mort dans la même ville en 1748. Après la mort de Mohammed XIII, il fut placé sur le trône, par Abdallah et Haçan-Ali (1719), dont il se débarrassa peu après par mort violente, et confia le soin de gouverner à son confident, Khan-Dowran. Les innombrables révolutions qui avaient ensanglanté l’Indoustan depuis la mortd’Aureng-Zeyb avaient préparé la décadence de l’empire mongol. Le règne de Mohammed XIV fut l’époque de sa dissolution totale. Nadir-Schah, usurpateur du trône de Perse, envahit Hndoustan (173S) et força Mohammed de lui abandonner toutes les provinces à l’O. de l’Indus. Ce fut comme le signal d’une foule de révoltes intérieures ; l’empereur en fut tellement frappé qu’il mourut d’une attaque d’apoplexie.

MOHAMMED (Ala ed Dyn), sultan de Kharism, mort en 1220. Après avoir été gouverneur du Khoraçan, il monta sur le trône à la mort de son père Takasch en 1200, eut k soutenir des guerres contre son neveu Hindou-Khan, contre Chehab Eddyn Mohammed, roi de Ghaur et de Gazna, parvint k triompher de ses ennemis, puis, à l’instigation des rois de Boukhara et de Samareande, il porta la guerre chez les Khitans, leur enleva le Ma■war-el-Nahr (1207), pénétra dans l’Orient jusqu’à Pariab et reçut le surnom de second Alexandre. Fait prisonnier par la trahison d’un de ses généraux pendant une expédition dans le Turkestan, Mohammed parvint à s’échapper, chassa à son tour son frère Ali-Khan, qui avait profité de son absence pour s’emparer du trône de Kharism, et bientôt après le fit mettre à mort ainsi que le roi de Ghaur, qui avait donné des secours a ce dernier. Après avoir conquis le royaume de Ghaur et avoir affermi son pouvoir dans ses vastes États, il s’adonna au vin et aux femmes. MaiSj peu fait pour le repos, il se remit bientôt a la tête de ses armées, conquit Gazna (1216), renversa l’année suivante le calife Nasser Eddin’ Allah, qui s’était prononcé contre lui, et le remplaça par Ala ed Dyn al Melik. Enflé de ses succès, il fit arrêter et mettre à mort des négociateurs tartares et des ambassadeurs de Gengis-Khan, qui venaient lui proposer, au nom de ce souverain, un traité do commerce. Pour tirer une éclatante vengeance de cette violation du droit des gens, Gengis - Khan envahit les États de Mohammed et les ravagea. Le sultan de Kharism, après n’avoir que faiblement tenté de résister, se vit contraint de se réfugier dans une île de la mer Caspienne, à Abiscoun, où il mourut abandonné de tous et dans la plus affreuse misère.

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MOHAMMED COTHB EDDYN, roi de Kharism. V. Cothb-Edd-ïn.

MOHAMMED BEN-THAHER, sultan de Perso de la dynastie des Thahérides, né k Hérat vers 840, mort en 896. Après la mort de son père, Thaher II, en 862, il fut reconnu souverain de la Perse orientale par le calife Al-Mamoun, qui le nomma son lieutenant général. C’était un prince brave, généreux, humain, k la fois poète et musicien distingué, qui négligea les affaires de l’État pour se livrer à son goût pour les plaisirs et les arts. Il avait perdu plusieurs provinces lorsque Yacoub ibn Laïth, fondateur de la dynastie des Soffarides, après lui avoir pris Hérat et Fouchendj, le força à abandonner sa capitare Nichapour (873), puis le fit prisonnier. Après la défaite de Yacoub à Vaseth (878), Mohammed recouvra la liberté, reçut, cette même année, du calife le gouvernement do Bagdad, dont il fut dépouillé peu après, et mourut dans l’obscurité.

MOHAMMED (Abou Choudjah Gaïath ed Dyn Ier), sultan seldjoucide de Perse, mort k Ispahan en 1118. Après la mort de son père, Melik-Schah (1092), il disputa le trône k son frère Barkiarok, lui fit cinq ans la guerre et, après la mort de ce dernier (1104), devint souverain de la Perse. Pendant son règne, il eut à combattre les grands vassaux, dont l’ambition préparait déjà la perte de l’empire seldjoucide, et les chrétiens de Syrie qui étendaient leur domination d’une façon inquiétante pour son pouvoir. Ce prince se signala par sa clémence, par sa justice, par la régularité de ses mœurs et par son goût pour la poésie. Il allégea considérablement le poids des impôts qui pesaient sur son peuple,

MOHAMMED (Abou Choudjah Gaïath ed Dyn II), sultan seldjoucide de Perse, petit-fils du précédent, né en 1126, mort en 1159. Son frère, Melik-Schah II, ayant été déposé par les émirs en 1152, il monta sur le trône, fut déposé peu après par l’atabek Yldeghiz, qui fit proclamer souverain Soleïinan, oncle du sultan déchu, reprit le pouvoir au bout de six mois et eut k la fois à combattre son frère, Melik-Schah, qui s’était échappé de prison, son oncle Soleïman, qu’il vainquit, et le calife de Bagdad, qui avait fourni des troupes k ce dernier. Mohammed dut lever le siège de Bagdad pour aller mettre un terme aux dévastations de Melik-Schah, ne put l’empêcher de s’emparer du Khouzistan et mourut pendant cette guerre, après un règne de sept ans. Ce prince joignait k beaucoup de bravoure et’de fermeté la bonté, la douceur et le goût des choses de l’esprit.

MOHAMMED (Gaïath ed Dyn Aboul-Pethah), sultan de Perse, de lia dynastie des Ghaurides, mort en 1203.11 succéda, en 1161, à son cousin Saïf ed Dyn Mohammed, qui venait d’être assassiné, fit périr le meurtrier de ce prince et ses complices, rétablit la tranquillité dans ses États, puis recouvra Gazna, conquit le Kerman et les provinces limitrophes de l’Indoustan, prit Badghiz, Hérat, dont il lit sa résidence, Pouschendj, Chadbagh et acheva la conquête du Khoraçan par la prise de Merou. Ce prince mourut après un règne glorieux pendant lequel le succès s’était attaché k toutes ses entreprises. Homme de guerre habile et non moins habile politique, il était parvenu k étendre sa domination sur la Perse orientale, le nord de l’Indoustan et jusqu’aux frontières du Thibetet du, Turkestan. C’était un prince magnanime, éloquent, bienfaisant et de mœurs pures.

MOHAMMED-SULTAN (Mirza), sultan de Perse, de la dynastie des Timourides, né à Hérat en 1418, mort en 1452. Il était arrièrepetit-fils delTamerlan. Son grand-père, Schah-Rokh, lui confia, en 1442, le gouvernement de l’Irak-el-Adjemi, mais lui retira bientôt cet apanage par suite de sa mauvaise administration. Mohammed prit alors les armes contre son grand-père, s’empara d’Ispahan (1445), assiégea Schiraz, où régnait son cousin Mirza-Abdallah, s’enfuit dans le Louristan k l’approche d’une armée commandée par Schah-Rokh en personne ; mais ce dernier étant mort en 1443, il reprit Ispahan (1451), où il établit le siège do son gouvernement et reçut bientôt la soumission des princes tributaires de la Perse. Peu après, il entra en lutte avec ses frères au sujet de la possession du Tihoraçan, fut fait prisonnier par son frère Babour - Mirza en 1452, et périt par l’ordre de ce dernier.

MOHAMMED-HAÇAN-KHAN, roi de Perse, fondateur de la dynastie des Kadjars, actuellement régnante, né dans le Mazendéran en 1727, mort à Ispahan en 1758. Il était fils d’un gouverneur du Mazendéran. Nadir-Schah lui confia le gouvernement d’Asterabad en 1737 et le chargea, en 1743, d’aller combattre les Turcs devant Mossoul. Après la mort de Nadir, Mohammed-Haçan leva l’étendard de l’indépendance (1748), s’empara du Ghilan et du Mazendéran (1750), battit le roi de Candahar, qui était maître du Khoraçan, soumit le Ghilan et occupa Ispahan. Contraint quelque temps après d abandonner cette ville et poursuivi par Kerin-Khan, il tomba entre les mains de ce prince, qui le fit décapiter.

MOHAMMED AGA-KHAN, roi de Perse, fils du précédent, né k Isféraïn en 1737, mort en

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1797. À la mort de son frère en 1758, il tomba entre les mains de Kérim-Khan, qui le fit eunuque, resta k Schiraz jusqu’à la mort de Kérira (1779), parvint alors k s’échapper, se rendit maître de la province d’Asterabad, dont son frère avait été gouverneur, et conquit ensuite le Mazendéran et le Ghilan. Arrêté dans le cours de ses conquêtes par Ali Mourad-Khan, souverain de la plus grande parlie de la Perse, il reconquit après la mort de ce prince (1785) ce qu’il avait perdu, se rendit maître d’Ispahan, triompha par la force et par l’astuce de ses compétiteurs, affermit son pouvoir sur toute la Perse méridionale et fit exterminer tous les princes do la dynastie zend qui tombèrent entre ses mains. Tournant alors ses armes contre la Géorgie, il battit près d’Erivan Héraulius, qui avait reconnu la suzeraineté de la Russie, saccagea Tittis (1795), soumit le Chirvan et le Daghestan, annexa k ses États le Khoraçan (1796) et traversa l’Araxe en 1797, pour chasser les Russes qui occupaient dès places sur le bord de cette rivière. Mohammed-Aga se disposait k faire la guerre au sultan ue Constantinopie, lorsqu’il fut assassiné par un de ses généraux. Il possédait de grands talents militaires et politiques, mais était d’un caractère féroce, et il fut le tyran des siens. Il fit aveugler presque tous ses frères et rendre eunuques la plupart de leurs fils, afin, disait-il, de se créer en eux une famille k son image.

MOHAMMGD-SCHAH, roi de Perse, né- en 1810, mort en 1848. Il succéda, en 1834, k son grand-père Feth-Ali. Prince d’un caractère indolent et faible, il confia le pouvoir^ en montant sur le troue, k un mollah nomma Hadji Mirza Hagassi, qui l’avait élevé et qui exerçait sur son esprit une grande influence. À l’instigation do la Russie, il déclara la guerre k Hérat, malgré l’Angleterre qui craignait do voir la Russie s’avancer vers l’Indoustan. La ville d’Hérat, défendue par un officier dugénie anglais, opposa la plus vive résistance aux attaques de Mohammed-Schah. Toutefois, elle allait être prise (1839), lorsque l’ambassadeur anglais, Mac Nill, menaça le schah d’une descente dans le golfe Persique et d’une invasion dans les provinces méridionales du royaume, si le siège n’était pas lové. Mohammed céda à cette menace et se retira avec son armée. Toutefois, l’influence russe ne continua pas moins de dominer diwis la direction des affaires de Perse. Par le traité de Tiflis (1846), ie gouvernement de Saint-Pétersbourg se lit céder par le schah les ports de Rescht et d’Asterabad sur la mer Caspienne, avec le droit d’exploiter les mines de charbon et de construire, dans les deux ports dont nous venons de parler, des stations fortifiées pour l’exploitation do ces mines. Mohannnéd-Schah avait des vertus privées ; il était d’un naturel doux, d’une austérité sévère, d’une grande simplicité de goûts ; mais il ne possédait pas les qualités nécessaires pour gouverner un peuple.

MOHAMAIBD-TARAGHY, roi de la Perse orientale et astronome. V. Oulouq-Bky.

MOHAMMED-SADOC (Sidi), bey de Tunis. V. Sidi-Mohammed-Sadok.

PERSONNAGES DIVERS..

MOHAMMED (Abou Abd - Allah), célèbre voyageur arabe, égalementoonnu sous le nom de Mohammed Ebn Bntouin, né k Tanger en 1301, mort k une époque incertaine. En 1324, il quitta sa ville natale et visita successivement l’Égypte, l’Arabie, la Syrie, Constantinopie, la Tartario, la Perse, 1 Inde, l’archipel Indien, les Maldives, la Chine, demeura pendant quelque temps k ûehli, où il remplit les fonctions de cadi, revint dans sa patrie après une absence de vingt-deux ans et parcourut par la suite l’Espagne, l’Afrique septentrionale et l’intérieur de l’Afrique, où il visita notamment Tombouctou. De retour à Tanger, Mohammed écrivit une relation de ses voyages, laquelle ne nous est connue que par un abrégé dû à Mohammed liélébé.

MOHAMMED ABOU SOROUR (al-Siddiki), historien arabe, né à Asker (Égypte) vers 1500, mort au Caire vers 1580. Il descendait du calife Abou-Bekr et fut attaché comme iman k l’une des mosquées du Caire. On lui doit une description de l’Égypte intitulée'liccolte de fleurs dans les sciences topographiques et historiques, sorte d’abrégé de l’ouvrage de Makrizi ; Sources de l’histoire et amusements de l’esprit, précis historique qui va do la création du monde jusqu’en 1622, etc.

MOHAMMED AL DARAZI ou AL D11CZ1

(Nouchtéghin ben Ismaïl al Bokhari), un des fondateurs de la secte des Druses, né près de Boukhara vers 960, mort en Égypte vers 1019. S’étant rendu en Égypte vers 1010, il adopta la doctrine de Hakem al Mokanna, laquelle admet la métempsycose et l’incarnation successive de la divinité dans divers personnages. Pour faire connaître cette doctrine, il composa un ouvrage dans lequel il établissaitla série des incarnations, à partir d’Adam, et prétendait que l’incarnation vivante de la divinité n’était autre que le calife Hakem qui régnait alors en Égypte. Hakem fut enchanté du livre de Mohumined, qu’il appela auprès de lui et k qui il accorda une grande autorité dans la direction des affaires^ Forcé de quitter l’Égypte, k là suite d’une émeute