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tre, il a surtout travaillé dans la manière de son grand-père, Franz Mieris le Vieux. On a de lui : à la pinacothèque de Munich, un Marchand de poisson, spirituelle composition tout à fait dans le goût, du maître de Leyde ; au musée d’Amsterdam, un Ermite, imité de son père, Wilhelm ; au musée de Rotterdam, autre Marchand de poisson. Ses deux meilleures toiles, d’après Waagen, sont au musée de Cassel : un Boulanger et sa femme, une Fripière et son garçon.

MIEROSLAWSKI (Louis), homme politique et général polonais, né d’une mère française

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française

à Nemours" (Seine-et-Marne) en 18H. Il est le fils d’un ancien officier supérieur, qui avait servi dans l’armée du grand-duché de Varsovie et sous les ordres du maréchal Davout, et qui, après 1815, reprit dans l’année organisée de l’empereur Alexandre son emploi d’officier supérieur. A l’âge de douze ans, il entra k l’École militaire de Kalisz, d’où i ! sortit k seize ans avec le grade de porte-enseigne dans un régiment de chasseurs k pied. Il se joignit k plusieurs officiers de ce régiment et prit à la révolution du 29 novembre 1830 une part si active, que c’est k lui qu’on dut la prise de l’arsenal. Peu après, il fut nommé lieutenant, et, lorsque l’aimée révolutionnaire fut complètement détruite, ce fut en France qu’il se réfugia.

Il se mit alors à écrire pour vivre et lit paraître, soit en français, soit en polonais, quelques ouvrages qui attirèrent sur lui l’attention. Nommé, au mois de novembre 1844, membre du comité central de la Société démocratique polonaise, Mieroslawski fut appelé, deux ans plus tard, k aller prendre un commandement dans l’insurrection qui venait d’éclater en Pologne. Mais il fut arrêté dans le grand-duché de Posen, au moment où il se rendait à son poste, et s’eniendit condamner k mort par le tribunal de Berlin, devant lequel il défendit sa cause, plutôt que Sa personne, avec autant de courage que de talent. Mieroslawski fut rendu à la liberté le 19 mars 1848 par la victoire remportée par les habitants de Berlin sur les troupes royales. Sur ces entrefaites, le grand-duché de Poseu s’étant sotflevé, Mieroslawski se mit à la tête de l’insurrection, qui avait pour but de secouer le joug de la Prusse, et, sous sa direction, les paysans polonais, armés de leurs terribles faux, battirent, le îor et le 3 mai, malgré leur énorme infériorité numérique, les troupes régulières commandées par les généraux Blumen et Hirschfeld. Mais bientôt les révoltés, incapables de soutenir plus longtemps la guerre, durent capituler, et Mieroslawski touiba encore une fois entre les mains des Prussiens. Quelque temps après on le relâcha et il revint k Paris, qu’il quitta pour aller se mettre à la tête des patriotes siciliens insurgés contre le despotisme du roi de Naples. Mieroslawski fit des prodiges de valeur au siège de Catane ; mais, blessé le 6 mars 1849, il fut obligé de quitter son commandement. À peine rétabli, il reçut du gouvernement provisoire badois le commandement des troupes destinées k opérer sur le Rhin et sur le Necker. Aidé de Svegiel et d’Ûborski, Mieroslawski battit, le 16 juin 1849, l’armée de Peucker sur les bords du Necker, k Leutershaufen, et, le ÏO juin, sur le Rhin, celle d’Hirschfeld, à Waghausel. Bientôt cependant, abandonné par sa cavalerie, il se replia sur Rastadt, où, s’appuyant sur la Murg, il tint tète k 60,000 hommes réunis sous le commandement des généraux Peucker, Hirschfeld et Groaben, placés sous les ordres supérieurs du prince de Prusse. La défection de la plupart de ses soldats obligea Mieroslawski k déposer les armes et k revenir chercher un asile à Paris. Là, cet homme qui avait joué un rôle si importantse résigna k donner des leçons pour vivre, tout en s’occupant d’études stratégiques et de politique dans ses moments de loisir. La fermeté et la franchise de ses convictions ont placé Mieroslawski au premier rang parmi les chefs du parti polonais. Vers 1860, il entra en relation avec Garibaldi et Kossuth, et s’occupa, en 1861, de former k Gènes une légion slave, qui fut en grande partie composée de Polonais. Lors de l’insurrection qui éclata en Pologne au commencement de 18G3, Mieroslawski pénétra dans ce pays par la Gallicie, réunit un corps de volontaires et publia un ordre du jour dans lequel il annonçait que le gouvernement provisoire lui avait confié le commandement en chef ; mais s’apereevant bientôt que ce mouvement insurrectionnel se faisait en faveur d’ambitions privées, il se retira pour n’en pas être le complice involontaire et revint encore une fois habiter Paris. Depuis lors, il s’est principalement occupé de trouver des moyens

pour rendre les guerres moins meurtrières et pour préserver les combattants contre les engins de destruction perfectionnés. En 1864, il inventa le sac-bouclier, ingénieux appareil défensif, et proposa de faire combattre l’infanterie derrière cet abri protecteur. Lorsqu’au mois de juillet 1870 la France déclara la guerre a la Prusse, le général Mieroslawski écrivit au ministre de la guerre Dejean pour ’.m demander qu’on reprît l’expertise de son sac-bouclier j mais on ne tint nul compte de sa "demande. Pendant la guerre, il se rendit k Lyon et proposa au préfet du Rhône, M. Challemel-Lacour, d’établir un camp roulant d’après un système

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de son invention. Celui-ci entra dans ses vues et invita les comités de défense de toutes les régions de la République k envoyer des délégués k Lyon pour y étudier, sous la direction du général, 1 organisation, les plans et la théorie de son système de fortifications mobiles, qui ne fut pas sérieusement expérimenté. Depuis lors, le général Mieroslawski a vécu dans la retraite. On lui doit ; Histoire de la révolution de Pologne (Paris, 1835, 3 vol.) ; Histoire de la révolution de 1830 o 1831 (Paris, 1842-1843) ; Analyse critique de la campagne de 1831 (1845) ; Débat entre la révolution et la contre-révolution (1848, in-8°) ; Réponse aux dépêches de M. de Circourt (1848, in-8°) ; Rapport du général Mieroslawski sur la campagne de Bade (1849, in-12) ; Relation de la campagne de Sicile (1849, in-8°) ; Protestation contre la politique polonaise des Czavloryski (1855, in-8°) ; De la nationalité polonaise dans l’équilibre européen (1856, in-8») ; Dernière réponse du général Mieroslawski à M. Michel Bakounine (1863, in-8°) ; Mémoire justificatif dans le débat entre l’organisateur générai des forces polonaises et ses adversaires (1864, in-8»j : Théorie des manœuvres avec le sac-bouclier (1871, in-8o) ; Relation des expériences sur le camp roulant de Lyon (1871, in-s<>), etc.

Ml ERS, village et comm. de France (Lot), cant. do Gramat, arrond. et k 36 kilom. N.-E. de Gourdori : 1,250 hab. Eaux minérales ferrugineuses froides. On voit aux environs un gouffre immense.

MIES ou SILBERSTADT, c’est-k-dire Ville d’argent, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et k 25 kilom. O. de Pilsen, sur la petite rivière de son nom, affluent du Beraun ; 4,600 hab. Tribunal des mines ; exploitation de mines de plomb argentifère ; papeteries.

MIET (Constance), écrivain ascétique français, né k Vesoul vers 1740, mort en Allemagne vers 1795. Il entra dans l’ordre des récollets, émigra pendant la Révolution et se réfugia alors en Allemagne. On a de lui : Réflexions morales d’un solitaire (Paris, 1775) ; Conférences religieuses pour l’instruction des jeunes professeurs (Paris, 1777).

MIETTE s, f. (miè-te — rad. mie). Petite parcelle qui tombe quand on coupe, quand on rompt le pain :

Rêveurs, rêveurs, semez aux chemins que vous faiteî Autre chOBe, en passant, que ces miettes de pain. Sainte-Beuve.

— Par ext. Petit morceau d’un objet quelconque : Mettre du marbre en miettes. La voiture versa, mes meubles furent mis en miettes. Il Très-petite portion :

Mais nous comptons cbeî nous ; d’un excès effrayés, Nous regrettons, monsieur, vingt sous mal employés ; C’est ainsi que mon père a créé son domaine ; Il n’eu restera miette, au train dont je le mène !

Ponsard.

— Fig. Chose qu’on dédaigne, k laquelle on ne fait pas attention, qui n’a pas d’importance, de valeur : jl/llcs de Bussy apprennent l’italien, et j’en ramasse les miettes. (BussyRab.)

, .... Donnant tout à la foi conjugale, Vous m’offrirez à moi quelque aumône amicale ; Je me contenterai de ces miellés du cœur.

Ponbard.

Mleitea de l’hîMoïre (les), par M. Auguste Vacquérie (1863, in-8°). < Des miettes ! dit k propos de ce livre M. Cuvillier-Fleury, des miettes ! Je trouve M. Vacquérie bien modeste ; c’est un dîner complet qu’il nous a servi, sans rien oublier, ni le relevé, ni l’entremets, ni les pièces de résistance, tout au milieu des assiettes montées. Car, il faut bien le remarquer ici, ces voleurs de tonnerre, comme M. Vacquérie appelle les poètes romantiques, ces enfonceurs de poétiques, ces ravageurs du sol littéraire, ils ont le génie de la symétrie et de l’ordre matériel. Us composent un livre comme ils l’affichent, avec un souci de relief, un soin d’attirer l’attention et de captiver l’œil du. spectateur, qui n’a d’égal que leur insouciance de ses idées et le mépris de son jugement... Ces Miettes de l’histoire se composent d’un prologue consacré k de vieilles légendes ; puis de deux actes renfermant chacun une dizaine de scènes, mélange de fictions et de chroniques ; et enfin d’un épilogue formé de récits contemporains d’un véritable intérêt, le tout très-artistement fabriqué avec des têtes de chapitre agaçantes, qui vous font penser aux tables, si habilement composées, des romans de M. Victor Hugo. •

C’est plaisir d’entendre le critique gourmé des Débats rendre justice, en la personne de M. Vacquérie, k la fantaisie romantique. Ce recueil, très-littéraire, méritait d’ailleurs un bon accueil ; il est consacré tout entier k cette terre hospitaliere.de Jersey qui accueillit les illustres proscrits en 1852, Jersey tient par elle-même si peu de place dans l’histoire, qu’en racontant les légendes de ce petit coin de terre ignoré, l’auteur se considérait comme ramassant des miettes perdues, et voilà pourquoi il a donné ce titre à son livre, à D’ailleurs, dit M. Paul de Saint-Victor, si la chronique indigène de l’Ile est obscure, elle reçoit de son voisinage d’éclatants reflets. Jersey tient k la France et k l’Angleterre par ses conquérants anciens et nouveaux, par ses luttes contre les invasions normandes et les

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tyrannies britanniques, par les exilés illustres auxquels, de siècle en siècle, elle a donné l’hospitalité. Il y a des hôtelleries, situées dans des villes ou dans des paysages renommés, dont les murailles sont, couvertes de noms fameux, gravés par la main de leurs hôtes d’un jour. Les plages de Jersey sont pleines des empreintes qu’y ont laissées de | grands passants et de grands naufragés de 1 histoire. En dramatisant avec tant d originalité et d’esprit les chroniques spéciales de Jersey, M. Auguste Vacquérie ne risquait donc pas la monotonie qui s’attache aux petits sujets ; son théâtre est étroit, mais il donne sur de grandioses perspectives : l’Angleterre dans le lointain ; la France vis-a-vis ; dix siècles de révolutions et de vicissitudes, eatretenant autour de lui la tempête, À chaque instant une barque hâtive, un navire en détresse apporte sur la scène un roi détrôné, un banni fameux... Shakspeare lui-même se serait contenté de ce répertoire. »

mieur, EUSE s. (mi-eur, eu-ze — rad. mi adj.). Econ. rur. Celui qui élève des vers k soio pour moitié, mettant sa peine, et son copartageant faisant tous les frais.

MIECSSY, bourg et commune de France (Haute-Savoie), canton de Tanninger, arrond. et à 22 kilom. N.-E. de Bonneville, sur la rive droite de la petite rivière de la Giffre : pop, aggl., 191 hab. — pop. tôt., 2,226 hab. Mieussy est dominé par la montagne du Somman, que l’on peut gravir au moyen d’escaliers taillés dans les rochers.

MIEUX adv. (mieu — lat. melius. V. meilleur). D’une manière meilleure, plus parfaite, plus convenable, préférable : Faites mieux. Travaillez mieux. Je me porte mieux. Etudiez, non pour savoir plus, mais pour savoir mieux que les autres. (Sénèque.) En voulant mieux faire, on fait souvent plus mal. (Mme de Sév.) La femme cannait mieux l’homme que l’homme ne connaît la femme. (M’»* d’Agout.) Dans quelque position qu’il se trouve, un homme d’esprit fait tout mieux qu’un autre. (Mme de Salin.) Personne mieux qu’une mère ne peut s’occuper de l’enfance de son fils. (Mme Romieu.) Les yeux entendent souvent MIEUX que les oreilles. (La Rochef.-Doud.) On ne parle jamais mieux de liberté qu’en prison. {A.. Jay.) Et plus on a souffert, mieux on sait consoler.

Du Bellay.

En faisant toujours bien, ne songe qu’a mieux faire.

Crébillon.

Le plus souvent ici l’on parle sans rien dire, Et les plus ennuyeux savent s’y mieux conduire.

Voltaire.

Le mieux, la mieux, Avec la plus grande perfection, d’une façon préférable k toutes les autres : C’est l’homme le mikux élevé que je connaisse. C’est la femme LA MIEUX habillée de Paris. La meilleure forme de gouvernement est celle qui garantit le mieux et qui coûte le moins. (Mesnard.) Le meilleur des gouvernements est celui qui parvient le mieux à se rendre inutile. (Proudh.)

Ce que je sait le mieux, c’est mon commencement.

Racine.

Tant mieux, Expression de satisfaction dont on se sert pour se féliciter de la chose en question, pour y applaudir : Si vous réussisses, TANT MIEUX. Tant pis et TANT MIEUX

font aller le monde. (Mariv.)’

Faute de mieux, À défaut d’une chose plus-avantageuse, plus agréable : Fautb db mieux, je ni eu contenterai.

Pour mieux dire, Pour parler plus exactement : // travaille peu, ou, pour mieux sire, il ne travaille pas.

— A//er mieux, Avoir une santé meilleure : Le malade va mieux, il Se passer, être fait d’une manière préférable : Je ne suis pas content de votre travail, j’espère que ça ira mieux un* autre fois. Les affaires vont mieux, sans aller bien encore. Prenez-vous y autrement ; bien ! cela va mieux, cela va un peu mieux.

Aimer mieux, Préférer : Les hommes aiment mieux admirer qu’approfondir. (Buff.)

... J’aime mieiu : endurer une injure Que d’illustrer un faquin ignoré.

J.-B. Rousseau,

Faire mieux, Agir plus convenablement, plus rationnellement, d’une manière plus avantageuse : Vous feriez mieux d’étudier que d’aller vous promener. Le pouvoir fait mieux de confesser sa faiblesse que d’en laisser dérober le secret. (Mmo de Rémusat.)

Valoir mieux, Avoir plus de valeur, plus de prix, plus de mérite, être préférable ou supérieur ! Taisez-vous, icela vaudra mieux. Cet homme vaut mieux que ceux qui médisent de lui. Mieux vaut être victime que bourreau. La vertu vaut mieux que la gloire. (Vauven.) H vaut mieux avoir des douleurs que des remords.’(Yoh.) L’estime vaut mieux que la célébrité, la considération vaut mikux que la renommée, et l’honneur vaut mieux que la gloire. (Chninfort.) Nos enfants valent mieux que nous. (Chateaub.) On peut valoir mieux que sa réputation, mieux que sa conduite, mais jamais mieux que ses principes, (Latena.) Il vaut mieux se faire agréer que de se faire valoir. (J. Joubert.) La vertu vaut mieux que l’innocence. (Cousin.)

C’est un style éloquent qu’un billet au porteur, Qui vaut mieux qu’un discours rempli de fariboles.

Reonabd.

— Prov. Mieux vaut tard que jamais, Le

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retard est une faute qui ne dispense pas de l’acte et ne le rend pas inutile : J’ai fait ce que j’aurais dû faire plus tôt pour le bonheur de ces bons villageois ; mais vaut mieux tard que jamais. (Scribe.)

— Adjectiv. Meilleur, préférable : Il n’y a rien de mieux que ce que vous dites. Vous me citerez Caton, qui demanda le consulat : ce n’est pas ce qu’il a fait de miiîux. (P.-L. Cour. J Parler est bien, écrire est mieux. (P.-L. Cour.), Cette sage politique de la Sainte-Alliance n’a rien trouvé de mieux que la garantie de ses grades armées permanentes, qui se regardent de travers, (Toussenel.)

Être mieux, Avoir des qualités physiques plus agréables, être plus beau ou plus joli : Cette jeune fille n’est pas laide ; elle est beaucoup mieux que sa sceur. Il Se conduire plus convenablement : Pendant longtemps il mena une vie assez déréglée ; mais il est mieux maintenant, il Se trouver dans une position plus avantageuse :

On n’eBt pas bien dès qu’on veut (tre mieux.

Lamottb.

Il Être en meilleure santé : Le malade EST mieux depuis hier.

— s. m. Ce qui est meilleur, préférable ! plus avantageux, plus parfait : Le mieux auquel on aspire fait qu’on gâte le bien. (Fén.) Dans le mariage, il faut d’abord viser à l idéal, puis se contenter de l’incomplet ; se proposer le miegx et accepter le moins quand Dieu nous l’envoie. (Mme Necker.) Dans la société, le bien tend toujours au mieux, et te mal au pire. (De Bonald.) Le génie est l’exaltation de l’intelligence tourmentée par le besoin du mieux. (E. Alletz.) Nous n’arrivons au bien que parce que nous avons l’idée du mieux. (St-Marc Girard.)

Pour n’être point trompés dans aucun de nos vœuxv Préparons-nous au pire en attendant le mieux,

Frévillb.

— Amélioration dans l’état de la santé ; meilleur état de santé : Comment va votre frère ?Il y a du mieux depuis hier. Le' mieux ne t’est pas soutenu, La nature donne toujours un moment de calme dans les situations les plus violentes de la vie, comme un instant de mieux avant la mort. (Mm« de Staël.)

— Sans article, Un objet meilleur, préférable : Il mérite mieux que cela. Vous auriez pu trouver mieux. Il Une chose plus forte, supérieure, plus importante, plus étonnante : On a parle de l’agiotage de la rue Quincampoix ; notre époque a vu mieux. (L. Reybaud.)

En attrapant m leur que des puces, On a vu carlins et bassets

Caresser Allemands et Russes.

Berancer.

De mieux en mieux, En progressant sans’ interruption vers le bien : Ses forces reviennent, il va de mieux en mieux. Cet enfant se développe de mieux en mieux.

— Prov. Le mieux est ennemi du-bien. Il ne faut pas chercher l’extrême perfection, il faut borner ses désirs, si l’on veut en obtenir l’accomplissement : Ce proverbe : le mieuxest l’ennemi du bien, est l’axiome favori de la paresse. (D’Alemb.) Ne croyons pas, comme le disent les satisfaits, que le mieux soit l’ennemi du bien. (Proudh.)

— Loc. adv. Au mieux, Aussi bien que possible : Nous sommes au mieux ensemble.

Une fille est au mieux sous l’aile de sa mère.

C. DELAVIONS.

’ — Bourse. Au mieux, Expression employée par un spéculateur pour dire k son agent de change d’acheter ou de vendre au cours le plus favorable à ses intérêts : Dans la plupart des cas, l’agent à gui on a dit d’acheter ou de vendre au mieux déclare avoir acheté au plus haut et vendu au plus bas, ce qui augmente d’autant ses bénéfices ; pour éviter de courir cette chance, le spéculateur limite sesordres au cours moyen.

— De mon mieux, de ton mieux, etc., du mieux possible, du mieux qu’on peut, Aussi bien qu’on peut : Faites du mieux qu’il se pourra. Contentez-vous de cela ; nous avons fait de notre mieux. On ne peut savoir mauvaisgré à un homme d’avoir dit son opinion et de l’avoir appuyée de son mieux. (Griinm.) Nous ne sommes pas chargés de choisir notre râle, mais de le jouer de notre mieux. (J. Simon) Elle bâtit un nid, pond, couve, fait éclore

À la hâte. Le tout alla du mieux qu’il put.

La Fontaine.

D.Faire comme Robin à la danse, tout du mieux qu’on peut, Faire tout ce qu’on peut, mettre a ce qu’on fait beaucoup de bonne volonté.

Des mieux, Dans la perfection : M^e de Murçay se fait et danse des mikux. (M^s de Maint.) Ces villageois causent des mieux, et j’espère que l’air du pays me va raffiner de moitié. (Racine.)

Voilà qui a de* mieux’,

Mais parlons du sujet qui m’amène en ces lieux.

Molière.

Il Cette locution vieillie, employée d’abord avec le verbe être seulement, s’expliquait facilement : Elle est des mieux, elle est de celles qui sont le mieux ; plus tard on l’employa avec d’autres verbes, ce qui la rendit ’ obscure et a contribué sans doute k la faire abandonner.

’ — Le mieux du monde, on né peut pas mieux,