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table (1847, 2 vol. in-8°) ; les Confessions de Marion Delorme (1850, 4 voi. iti-8°) ; Contes et nouvelles (1852, in-18) ; Salons et souterrains de Paris (1852) ; Débora (1852, 3 vol. in-8°) ; la Chasse au chastre (1853, in-16) ; Un amour dans le crime (1854, 2 vol. in-8°) ; Saint-Pierre de Home (1854, 2 vol. in-8°) ; les Damnés de Java (1855, 4 vol. in -8°) ; les Damnés de l’Inde (1S53, in-8<>) ; un Carnaval de Paris (1857, 3 vol. in-8<>) ; Monsieur Auguste (1859, in-18) ; la Vie fantastique (1864, in-18), etc., etc.

MERY (Loufs), littérateur français, frère du précédent, né à Marseille en 1800. Il s’est livré avec succès à l’enseignement, -est devenu, dès sa fondation, membre, puis président de la Société de statistique de Marseille, et a publié, outre des brochures sur des questions d’utilité publique : Histoire de Provence (1830, in-8») ; le Choléra à Marseille (1837, in-8°) ; Chronique de Provence (1838-1840, 2 vol. in-8°) ; le Siège de Marseille par le connétable de Bourbon (1841, in-8°) ; Histoire analytique et chronologique des actes et délibérations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille (1842-1845, 4 vol. in-8°), en collaboration avec F. Guindon.

MÉRYC1QUE adj. (mé-ri-si-ke. — V. mérycisme). Physiq. Se dit de lu seconde mastication des aliments qu’opèrent les animaux ruminants.

MÉRYCISME s. m. (mé-ri-si-sme — du gr. mêrukàmai, je rumine). Physiol. Rumination.

— Pathol. Affection consistant en une espèce de rumination analogue à celle des animaux dits ruminants.

— Encycl. Pathol. L’acte de la rumination, complètement anomal chez l’homme, bien que quelques auteurs aient cherché à l’expliquer par certaines analogies de structure entre l’estomac de l’homme et celui des animaux polygastres, doit être considéré comme un phénomène essentiellement pathologique. On nomme mérycoles les personnes atteintes de cette infirmité. Le mérycisme, chez l’homme, est fort rare ; cependant on cite des exemples de cette affection étudiés à diverses époques par les physiologistes. Martin Schurig publia, sur cette matière, un ouvrage émaillé de fables et de récits controuyés, auxquels nousne nous arrêterons pas. Fabrice d’Aquapendente cite le fait d’un gentilhomme de Padoue qui ruminaitinvolontairementet trouvait un plaisir très-vif dans l’accomplissement de cet acte. Il tenait de Jean Prévôti l’histoire d’un bénédictin de l’abbaye de Saint-Justin qui était atteint de la même affection. Windthier parle d’un Suédois qui recherchait la solitude après chaque repas pour se livrer, sans témoins, à cette rumination dont il était honteux, bien qu’elle n’eût pour lui rien de désagréable. Velsch et Schlegel eurent plusieurs fois occasion d’observer Édouard Damies qui, ramenant les aliments dans sa bouche, une ou deux heures après son repas, rejetait les substances qui ne convenaient pas à son estomac, comme la graisse par exemple, et soumettait les autres à une nouvelle déglutition. Prévôti, Sennert ont vu des enfants très-jeunes qui ruminaient. Comme ces enfants avaient été élevés au milieu d’animaux ruminants, vaches, chèvres, etc., ils attribuaient ce fait à l’imitation. Conrad Peyer (1685), Pipelet (1786), Haller, Percety et Laurent (Dictionnaire des sciences médicales), Roubieu (1808), Decasse, Ellioston, Huling (1823), "Vincent (1853), citent des faits analogues. F. Ûambay, qui était lui-mêmeméryeole, publia en 1830 une thèse sur ce sujet : le Mérycisme et la digestibilitédes aliments. Il donne des détails très-intéressants sur la manière dont s’accomplit le retour des aliments vers la bouche et sur les sensations que cet acte fait éprouver. Il résulte de ces observations que le mérycisme n’a. rien de désagréable et que, le plus souvent, il procure un certain plaisir à ceux qui s’y livrent ; que cet acte est soumis à la volonté et que la plupart des mérycoles peuvent, à leur gré, le produire ou 1 interrompre. Il nous reste à étudier par quel mécanisme se produit le retour des aliments vers la bouche. Nous avons déjà écarté l’opinion d’un estomac multiloculaire, émise par certains auteurs et qui n’a jamais été démontrée par l’anatomie pathologique ; on admet généralement qu’il a lieu par une contraction antipéristaltique de l’estomac et.de l’œsophage, aidés légèrement par le diaphragme et les muscles abdominaux. Quelque temps après son repas, le méryeole éprouve un sentiment de gène et de plénitude du côté de l’estomac ; le plus léger effort suffit alors pour faire remonter vers la bouche une gorgée d’aliments. Cet effort ne ressemble en rien à ceux que provoque le vomissement ; il est si faible que le méryeole le produit presque sans s’en rendre compte. On a des exemples de personnes qui se sont guéries dé cette fâcheuse habitude par un effort de volonté suffisamment soutenu.

M. Longet, dans sa Physiologie, pense que cette faculté anomale est, le plus souvent, compatible avec le meilleur état de santé et que c’est exceptionnellement qu’elle s’accompagne de phénomènes morbides du côté de l’estomac. Chomel admet aussi que cette affection peut être congénitale, mais il ajoute qu’on l’a vue survenir accidentellement chez des vieillards atteints d’affection cérébrale, et chez lesquels il y avait à la fois mastication insuffisante et ingestion d’une quantité

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trop grande d’aliments. D’autres l’attribueut à une névrose de l’estomac, comme tendrait à le démontrer l’exemple de ce maître de forge, dont parle Percy, qui devint méryeole à la suite d’une violente indigestion.

— Bibliog. F. Carabay, Sur le mérycisme et la digestibilité des aliments, thèse (Paris, 1830) ; Longet, Physiologie (1868) ; Dictionnaire des sciences médicales (t. XXXII, p. 526).

MÉRYCOLE adj. (mé-ri-ko-le — du gr. mêrukàmai, je rumine). Pathol. Atteint de mérycisme.

— Substantiv. Personne atteinte de mérycisme : On mérycolk. Si parmi les mérycoles il s’est quelquefois trouvé de gros mangeurs, ce n’était pas là la cause seule et véritable de leur rumination. (Laurent.)

MÉRYCOLOGIE s. f. (mé-ri-ko-lo-jl —du gr. mêrukàmai, je rumine ; logos, discours). Physiol. Traité sur la rumination. I ! Traité sur les animaux ruminants.

— Méd. Description du mérycisme pathologique.

MÉRYCOLOGIQTJE adj. (mé-ri-ko-lo-ji-ke

— rad. mérycologie). Qui a rapport à la môrycologie : Essais mérycologiques.

MÉRYCOLOGISTE s. m. (mé-ri-ko-lo-ji-ste

— rad. mérycologie). Celui qui s’occupa spécialement de mérycologie ; celui qui a écrit sur la mérycologie. il On dit aussi mérycologuk.

MÉRYCOTHÈRE s. m. (mé-ri-ko-tè-redu gr. mêrukâ, je rumine ; thêr, bète fauve). Mamm. Genre de ruminants fossiles. Il On dit

aussi MÉRYCOTHÉRION et MÉRYCOTHÉBIUM.

— Encycl. Ce genre a été formé d’après des dents molaires fossiles, découvertes en Sibérie, probablement au pied des monts Altaï. Ces dents ont pour principal caractère d’être munies d’arêtes entre les colonnes ; elles se rapprochent, à certains égards, de celles des chèvres et des moutons ; toutefois, elles ont dû appartenir à un animal voisin des chameaux, peut-être même à une espèce de ce genre, suivant l’opinion de Cuvier. Quoi qu’il en soit, cet animal antédiluvien devait être, d’après Bojanus, au moins aussi grand que la girafe ; ressemblant à l’argali, il devait avoir au moins 3 mètres de hauteur, ou 2 mètres s’il se rapprochait du mouton, car on n’a pu supputer ses dimensions qu’en calculant celle des dents" trou’ées avec les mêmes organes chez les animaux vivants avec lesquels le mérycothère paraît avoir du rapport. Il se trouvait avec les mammouths.

MÉRYON (Charles), graveur français, né a Paris en 1821, mort à Charenton en 1868. Il entra d’abord dans-la marine, fit, en 1845, un voyage dans la Nouvelle-Calédonie, et, comme il était déjà un dessinateur habile, il prit sur cette terre si çeu connue de curieux et pittoresques croquis qu’il devait plus tard interpréter à la pointe et à l’eau-forte. De retour en France, Méryon renonça, pour des raisons de santé, à la vie maritime. Il se livra complètement alors à ses goûts artistiques, prit des leçons de Bléry et devint le premier des aquafortistes de son temps. Malgré tout son talent, il ne se vit jamais apprécié à sa juste mesure, lutta constamment contre la misère et finit par tomber dans une noire misanthropie qui altéra complètement sa raison. Conduit à Charenton, il s’y est éteint lentement, ne voulant recevoir ni visites d’amis, ni consolation, ni nourriture. Méryon était un artiste d’une habileté consommée, dont les œuvres sont pleines de délicatesse et de finesse, de relief et de puissance. Il y a du Rembrandt dans sa manière et même, si on ose le dire, plus de virilité dans les tailles, surtout quand il s’est attaché à reproduire ces monuments noirs et ces logis poudreux du vieux Paris, qui lui ont fourni ses meilleures inspirations. Parmi ses pièces les plus remarquables, qu’admireront toujours les vrais connaisseurs, nous citerons : le Pont au Change ; la Vieille morgue ; le Chevet de Notre-Dame de Paris ; le Petit-Pont, un vrai chef-d’œuvre ; la Tourelle de la rue Tixeranderie ; la Tourelle de la rue de l’Ecote-deMédecine ; le Pont-Neuf ; l&ltue de la Pirouette aux Halles, un chef-d’œuvre de finesse où les détails sont traités avec une originalité hors ligne, etc. Dans un de ses accès de folie, Méryon a détruit en quelques heures les plus belles de ses compositions, entre autres une eau-forte représentant le collège Henri IV à Paris.

MÉRYTE s. f. (mé-ri-te). Bot. Genre de plantes de l’Amérique du Sud, encore indéterminées quant à leur famille.

MÉRYUM s. m. (mé-ri-omm — dugr. mêruo, je pelotonne). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des longicornes, tribu des cérambycins.

MÉRYX s. m. (mé-rikss — du gr. mêruo, je pelotonne). Entom. Genre de coléoptères, de la famille des xylophages, dont l’espèce type habite la Nouvelle-Hollande.

MERZ (Philippe-Paul), théologien allemand, né à Augsbourg dans les dernières années du xvn« siècle, mort en 1754. Après avoir terminé ses études, il se fit admettre au ministère évangélique ; mais ses opinions s’étant modifiées, il embrassa la religion catholique, desservit, en qualité de curé, la paroisse de Schwàbsogen et se rçtira dans sa ville nu MESA

taie, après quelques années d’exercice. On a de lui : Thésaurus Biblicus (Augsbourg, 1733-1738, 2 vol. in-4<>) ; cet ouvrage, le meilleur de L’auteur, obtint un succès considérable et fut souvent réimprimé ; Quodlibet catecheticum (Augsbourg, 1752, 5 vol. in-4«). C’est un résumé complet des meilleurs catéchismes et un ouvrage d’une incontestable utilité.

MERZ (Louis), controversiste allemand, né à Dornsdorf (Souabe) en 1727, mort à Augsbourg en 1792. Il entra de bonne heure dans l’ordre des jésuites et se signala à l’attention des révérends pères par un zèle intolérant peu commun. Protégé par l’évêque d’Augsbourg, Merz devint prédicateur à la ’cathédrale de cette ville et fulmina, du haut de la chaire, des anathèmes non interrompus contre le luthéranisme et les luthériens. Il vociféra tellement, que l’évêque fut obligé de l’interdire. Merz laissa un grand nombre d’écrits polémiques totalement oubliés aujourd’hui.

MERZ (Jacques), peintre et graveur suisse, né à Buch, canton de Zurich, en 1783, mort à Vienne en 1807. Sous la direction du graveur Lips, de Zurich, il lit de rapides progrès, se rendit ensuite à Vienne, où il reçut les conseils de Fugger et de Rod, et mourut tout jeune encore, laissant néanmoins la réputation d’un habile peintre de portrait et d’un excellent graveur. Ses œuvres se font remarquer par la science du dessin et par la délicatesse de l’expression. Parmi ses productions les plus estimées, on cite les portraits de Canova et de Lavater, et le Monument élevé à la mémoire de Joseph II.

MERZIG, vilîe de Prusse, proviuce du Rhin, régence et à 33 kilom. S. de Trêves, à 15 kilom. N.-O. de Sarrelouis, à la jonction du Sallerbach et de la Saar ; 3,500 hab. Industrie agricole et construction de bateaux. Belle église du xiic siècle. Aux environs, ruines du château de Montclair et de l’abbaye de Mettlach, fondée au vue siècle et transformée, depuis 1809, en une fabrique de faïence dont les produits sont justement.estimés.

MERZLIAttOW (Alexis-Fedorotriteh), littérateur russe, né à Dalmatova, gouvernement de Perms, en 1778, mort en 1830. A l’âge de quatorze ans, il adressa à l’impératrice Catherine II une ode sur la paix qu’elle venait de conclure avec la Suède, et cette princesse lui accorda une bourse à l’université de Moscou, où il fut placé sous la direction de Cherasko-w, et où il devint, en 1798, professeur d’éloquence et de poésie. En 1805, il quitta Moscou pour Saint-Pétersbourg, et fut chargé de la même chaire à l’université de cette ville. Il y ouvrit aussi, sur l’invitation du prince Galitzin, des cours populaires de littérature, qui attirèrent une fouie d’auditeurs et ne contribuèrent pas médiocrement à accroître la réputation de Merzliakow. Ce dernier est plus remarquable comme critique que comme poète, quoiqu’il ne manque pas d’un certain talent, ainsi que le prouvent ses Chansons nationales (1830), les meilleures de ses compositions poétiques, qui sont encore aujourd’hui fort répandues en Russie. Mais c’est surtout par ses traductions qu’il a le plus contribué au développement et au progrès de la littérature russe. Parmi les ouvrages qu’il a traduits, nous citerons : la Poétique d’Aristote ; les Eglogues de Virgile (1807) ; la Théorie de la littérature d’Esehenîmrg ; les Idylles de M»« Deshoulières ; un Choix des plus beaux morceaux des classiques grecs et latins (1825) ; la Jérusalem délimée du Tasse (1828), etc. On lui doit encore un excellent Discours sur la poésie des anciens et son influence sur ta civilisation (1810), et un grand nombre d’articles de critique littéraire épars dans les journaux de l’époque.

MES préf. V. mb.

MES adj. poss, (mè). Pluriel de mon. MES adv. (mèss). Jamais, il A toujours mes, À tout jamais, il Vieux mot.

— Prép. Malgré.

— Loc. conj. Mes que, A moins que. Il Aussitôt que.

MÉSA s. m. (mé-za). Bot. Genre d’éricinées : Mésa lancéolé. Mésa des bois.

MÉSA (Julia), belle-sœur de Septime-Sévère, épouse du consul J. Avitus (209), morte en 218 de notre ère. Elle donna le jour à Julia Soœmis, qui devint mère d’Héliogabale, et à. Julia Mammée, mère d’Alexandre Sévère. Elle fit proclamer Heliogabale à Emèse, l’amena à Rome, mais ne put empêcher la chute de ce monstre et fut même massacrée avec lui.

MESA (Cristoval de), poëte espagnol, né à Zal’ra (Andalousie) dans la seconde moitié du xvi= siècle. Il n est connu que par quelques particularités de sa vie, qu’il nous a transmises dans une épître adressée par lui au comte de Lemos, qui venait d’être nommé vice-roi de Naples. Après avoir terminé ses études à l’université de Salaraanque, il alla tenter fortune en Italie, où il se lia avec le grand poète Torquato Tasso. Il revint en Espagne après avoir séjourné pendant cinq ans en Italie. On lui doit un poëme, la Délivrance de l’Espagne (Madrid, 1607, in-12). Les poésies diverses qu’il a composées ont aussi paru à Madrid en 1611, sous le titre de Ilimas de Cristoval de Mesa. À ce recueil, il faut joindre une cinquantaine de sç-nnçts qui fu MESA

rent publiés, en 1618, avec une traduction en espagnol des Géorgiqves et des Eglogues de Virgile, faite en ottava rima. C’est sous cette forme italienne qu’il a également composé le poëme destiné à célébrer les hauts faits du peuple espagnol.

MESA (Alonzo de), peintre espagnol, né k Madrid en 1628, mort dans la même ville en 166S. Il eut pour maître Alonzo Cano, dont il imita le coloris, et exécuta pour les couvents un grand nombre de tableaux, qui pèchent surtout au point de vue de la correction du dessin. lJarmi les meilleures œuvres qu’on voit de lui à Madrid, nous citerons la série de tableaux sur la Vie de saint François, et principalement son Saint Antoiné, abbé, — Un parent de cet artiste, Juan de-Musa, qui vivait au commencement du xviiib siècle, s’adonna avec succès à la peinture historique et religieuse. Il exécuta notamment, pour le collège des jésuites de Alcala de Henares, quinze tableaux représentant des traits de la Vie de saint Ignace de Loyola, tableaux qui ont été popularisés par la gravure.

MÉSACMÉE s. f. (mé-za-kmé — dugr. mesos, moyen, médian ; akmaios, robuste). Zoopb. Sous-genre d’actinies, établi pour les espèces qui ont les tentacules moyens le ? plus forts.

MÉSA.CONATE s. m. (mé-za-ko-na-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide mésaconique avec une base.

— Encycl. V. MÉSACONIQUE.

MÉSACONIQUE adj. (mé-za-ko-ni-ke — du gr. mesos, moyen, et de aconique). Chim. Se dit d’un acide que l’on prépare avec l’acide citraconique.

— Encycl. L’acide mésaconique ou citracartique Ci°He08 s’obtienten maintenantpendant un quart d’heure ou une demi-heure à une température voisine de i’ébuilition un mélange d’acide citraconique étendu et de

— d’acide nitrique. La réaction très-calme se

manifeste seulement par un dégagement de

fietites bulles de gaz. Par le refroidissement, a liqueur dépose des masses cristallines semblables à de la porcelaine ; on active la réaction par l’évaporation des eaux mères. Le produit doit être purifié par de nouvelles cristallisations ou par l’ébuilition avec du charbon animal d’une matière nitrée qui se forme en même temps et colore légèrement l’acide en jaune,

L’acide pur se présente sous forme de fines aiguilles légèrement brillantes. Très-soluble dans l’eau Bouillante, il ne l’est pas dans l’eau froide ; l’éther et l’alcool le dissolvent. Il/ond à 208° en un liquide limpide. La. solution de l’acide mésaconique rougit le tournesol et décompose les carbonates avec effervescence. Cette solution précipite en blanc parle sous-acétate de plomb et par le nitrate mercureux. Elle précipite le chlorure de fer en flocons d’un jaune rougeâtre.

L’acide mésaconique forme avec les oxydes métalliques des sels isomères des itaconates, des citraconates et des lipates. Les plus importants d’entre eux sont : 1<> les mésaconates d’ammoniaque, sel neutre et sel acide. Cl0H5(N*H*)O8, cristallisant en petits prismes terminés par un sommet trièdre ; 2° les mésaconates de potasse, dont le sel neutre est très-soluble dans l’eau et peu soluble dans l’alcool ; 3° les mésaconates de soude, dont le sel neutre est encore très-soluble dans l’eau ; 4° les mésaconates de baryte, dont le sel neutre (jit>H4Ba20* + 8aq s’obtient par la saturation d’une solution bouillante d’acide mésaconique parle carbonate de baryte ; il est soluble dans l’eau et perd à 100° son eau de cristallisation ; le sel acide CiOH^BaO8 + 2aq s’obtient difficilement à l’état de pureté ; on le prépare en divisant en deux parties une solution d’acide mésaconique, saturant l’une par du carbonate de baryte et ajoutant l’autre partie ; 5° les mésaconates de ehiiux, dont le sel neutre, G’OH>C’a20S -f 2aq, forme de petites aiguilles agglomérées et est insoluble dans l’alcool ; 6° les mésaconates de cuivre, dont le sel neutre C10H*Cu*O8 + 4aq s’obtient par le mélange d’une solution d’acide mésaconique avec une solution d’acétate de plomb ; 7° les mésaconates de plomb ; le sel neutre CiOH^Ph^OS (à 130") s’obtient en traitant par l’acétate de plomb une solution d’acide mésaconique neutralisée avec de l’ammoniaque ; le précipité est cristallin et peu soluble dans l’eau ; le sel acide CtOII^PhO8 (à 100°) s’obtient par la dissolution du sel neutre dans une solution bouillante d’acide mésaconique ; 8° les mésaconates d’argent, le sel neutre C’OH^AgSO* se dépose sous la forme d’un précipite cristallin et est peu soluble dans l’eau ; le sel acide ClOHSAgO8 s’obtient en dissolvant le sel neutre dans une solution bouillante d’acide mésaconique ; il forme des aiguilles solubles dans l’eau chaude.

MÉSADON s. m. (mé-za-don). Econ. rur. Lame de bois adaptée à la ménole, dont Se servent certains fabricants de fromage pour rapprocher, sur le petit-lait, les parties du caillé qui y surnagent.

MESAGNE, l’ancienne Messapia, ville du royaume d’Italie, province de la Terre d’Otrante, district et à 2C kilom. S.-O. de Brindisi, chef-lieu de mandement ; 7,790 hab. Foires importantes. Commerce de grains oc d’huile.