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MEIN

bourg, Aschaffenbourg et Francfort. Ses principaux, affluents sont : la Rodach, la Saale franconienne, la Nidda, te Kinzig (à droite), la Regnitz, la Tauber, le Mumling et la Gersprenz (à gauche). Avant 1S37, le Mein donnait son nom à deux cercles de Bavière : 1° le Haut Mein, chef-lieu Baireuth, qui est aujourd’hui celui de Haute Kranconie ; 2° le Bas Mein, remplacé par celui de Basse Franconie, chef-lieu Wurzbourg.

ME1N-ET-TACBER, un des six anciens cercles du grand-duché de Bade, situé au N.-E. du cercle de Neckar et au S. de la Bavière ; 1,380 kilom. de superficie ; 96,000 hab. Cheflieu, Wertheim. Sol montagneux et peu fertile, exploitation de carrières de marbre et de pierre à bâtir. Il forme aujourd’hui une partie du cercle du Bas-Rhin.

MEINAM, ou Itin-NAM, OU KIVIKRE DE SIAM, fleuve d’Asie. Il prend sa source dans leS.-O. de la province chinoise de Yuw-Nan, entre bientôt dans l’empire birman, où il parcourt les provinces de Loachan et d’Yuw-Chan, puis traverse le royaume de Siam et débouche au fond du golfe de ce nom après un cours de 1,400 kilom. du N. au S. Ses eaux, dérivées par un grand nombre de canaux, arrosent toute la partie centrale du royaume de Siam. Ses principaux affluents sont : le Lao-Tan-Kiang et le Daraït-Kiang, à droite, le May-Pyayn-Myit, le Magouaïn et le Tang-Douaît, à gauche. Le Meinam est navigable

sur un espace de 600 kilom.

MEINDAERTS (Pierre-Jean), théologien hollancinis, né à Groningue en 1684, mort dans cette ville en 1767. Il fit ses études aMalines et à Louvain. Étant l’ami déclaré de Pierre Codde, récemment déposé par le pape à cause de ses opinions jansénistes, il ne trouva aucun évêque qui consentit à lui donDer l’ordination et il dut aller jusqu’en Irlande pour se faire consacrer. Il fut nommé pasteur de Leu■warden, et, en 1739, archevêque d’Utrecht. Clément XII et Benoit XIV s’élevèrent contre son élection et sa consécration et lancèrent contre lui des brefs dont il appela au futur concile. Sans s’émouvoir des menaces qu’on lui faisait, il sacra des évêques pour différents sièges de son diocèse, et convoqua" même un concile janséniste à Utrecht. Les actes en furent condamnés en cour de Rome en 1765, et censurés par l’assemblée du clergé de France en 1766. Meindaerts mourut peu de temps après, âgé de quatre-vingt-trois ans. On a de lui : Recueil de témoignages en faveur de l’Église d’Utrecht (Ùtreoht, 1763, in-4o) ; les Actes du concile d’Utrecht, en latin, traduits en français (in-4° et in-12) ; Lettre à Clément XIII (Utrecht, 1768, in-12).

MEINDER, fleuve de la Turquie d’Asie, eyalet d’Aîdin. C’est le Méandre des anciens.

MEINDERS (Hermann-Adolphe), historien et jurisconsulte allemand, nô dans le comté de Ravensberg en 1665, mort en 1730. Il lit ses études de droit, puis devint membre du tribunal de Halle, dont il eut, par suite, la présidence. Meinders s’est beaucoup occupé d’éclaircir les antiquités germaniques. Il entra en correspondance avec Leibniz et autres savants et reçut le titre d’historiographe du roi de Prusse. Ses principaux ouvrages, pleins de recherches et d’érudition, sont les suivants : Thésaurus antiquitatum Franciscarum et Saxonicarum (Lemgo, 1710) j De statu religionis et reipubliez $ub Carolo Magno et Ludovico Pio in veieri Saxonia sive Westphalia (Lemgo, 1711, in-4o) ; De origine, progressu, natura ac moderno statu nobilitatis et senitutis in Westphalia (Lemgo, 1713) ; Vindicte lihertatis antiquse SaxonicB sive Westphalics (Lemgo, 1713) ; De judiciis centenariis veterum Cermanorum (Lemgo, 1715) ; Pensées et observations sur la manière d’instruire sans fanatisme aveugle les procès en sorcellerie (Lemgo. 1716).

MÉINE s. f. (mê-i-ne). Chim. Substance contenue dans la racine de l’athamanta meum.

— Encycl. La méine se rencontre dans la racine de l’athamanta meum, d’après Reinsch. Pour l’extraire, on épuise d’abord {cette racine par l’eau chaude et l’on traite le résidu par 1 alcool bouillant de 70 centièmes. On chasse l’alcool par distillation, et l’on abandonne la liqueur restante à l’évaporation spontanée. Le résidu, mis en digestion avec de l’éther, lui abandonne la méine. Par l’évaporation de l’éther, la méine resto sous la forme d’une huile épaisse, jaune, inodore, d’une saveur brûlante. Elle ne distille pas sans se décomposer.

MElNECliE (Jean-Henri-Frédéric), savant théologien et philologue allemand, né à Quedlirabourg en 1745, mort dans cette ville en

1825. Ayant achevé ses études, il reçut la consécration au ministère évangélique et devint pasteur de l’église de Saint-Biaise, ù Quedlimbourg. On a de lui : les Synonymes de la langue allemande expliqués dans des fables et des paraboles (Halberstadt, 1815, 3 vol. in-8o) ; la Versification allemande (Quedlimbourg, 1817, in-8o) ; Matériaux pour apprendre à penser soi-même sur des sujets de science et de beaux-arts (Hulberstadt, 1815-1819,4 vol. in-8o) ; une traduction de Lucrèce.

MEINEKE (Jean-Albert-Frédéric-Auguste), philologue et helléniste allemand, né à Soest (Prusse) en 1791. D’abord professeur au collège de Conrad, à Jenkau, il fut appelé quelques années après à Oantzig pour occuper

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une chaire à l’Athénée de cette ville, dont il devint directeur en 1821.’ En 1826, Meineke prit la direction d’un des principaux établissements professionnels de 1 Allemagne, le Joachimsthal de Berlin, auquel des idées très-neuves en pédagogie ont donné un grand renom. Cet érudit s’est fait connaître par différents travaux fort remarquables sur les poètes dramatiques grecs et surtout sur les comiques. Il débuta par quelques études de détail : Curx critiess in comicorum grscorum fragmenta ab Athenxo servata (1814) ; Sur Ménandre (1818) : Fragments de Ménandre et Pkilémon (1823). 11 donna ensuite des éditions des bucoliques grecs, Théocrite, Bion et Moschus (L825 et 1836), à.’Horace (1834), de /. Cinnamus et de Nicéphore Bryenne (dans la Byzantine de Bonn ; 1836), d’A/cipAroii (1853), de Callimaque (1863), etc. Mais son œuvre capitale est sa belle édition des comiques grecs, la plus complète et la mieux disposée que l’on possède ; elle comprend, sous le titre général de Fragmenta comicorum grscorum (Berlin, 1839-1847), 5 volumes dont le premier, intitulé Hittoria critica comicorum grxcorwn (1839), est en quelque sorte un ouvrage à part. On y trouve des indications précises sur la vie et les œuvres de tous les poètes comiques. Les trois volumes suivants contiennent les fragments divisés en Comédie antique, Comédie moyenne et Comédie nouvelle ; le dernier volume contient des suppléments et des tables historiques et grammaticales. On lui doit encore un choix des épigrammes de l’Anthologie grecque (1842) et des études sur quelques auteurs alexandrins : Analecta alexandrina, sive commentalio de Euphorione Chalcidensi, Mhiano Cretensi, Alexandro Actolo, Parlhenio Nicsno (Berlin, 1843). Citons enfin de lui : Commentationes miscellanes (Dantzig, 1822) ; Qusstiones sceniess (Berlin, 1826-1830) ; Philologica exercilationes in Athensum (Berlin, 1843-1846) ; Yindiciarum Strabonicarum liber (Berlin, 1852).

AIE1NER (Jean-Werner), philologue allemand, né à Romershofen (Franconie) en 1723, mort à Langensalze en 1789. Il lit ses études à l’université de Leipzig et y reçut ses grades avec une rare distinction. En 1751, il fut nommé recteur de l’école de Langensalze et conserva ce poste jusqu’à sa mort. On a de lui des ouvrages qui témoignent d’une immense érudition. Nous citerons : les Véritables propriétés de la langue hébraïque (Leipzig, 1748, in-8o) ; De geniorum malignarum vera vi et natura (Langensalze, 1750, in-4«) ; Minutii Felicis aliquot loci a corruptionis suspicione vindicati (Langensalze, 1752, in-4o) ; sElix Lxlix Crispidis Bononiensis vera faciès, nunc tandem denudata (Langensalze, 1755, in-4») ; Solution des principales difficultés de la tangue hébraïque (Langensalze, 1757, in-S») ; Grammaire générale et philosophique (Leipzig, 1781, in-8") ; c’est le meilleur ouvrage de Meiner, il est devenu classique dans les universités allemandes ; Doctrine de la liberté de l’homme, d’après les principes de VEcclésiaste et de Salomon (Ratisbonne, 1784, in-8") ; Documents pour servir à l’amélioration de la traduction de la Bible (Ratisbonne, 1754-1785, 2 vol. in-8o).

MEINERS (Christophe), historien et philosophe allemand, né à Warstade (Hanovre)

en 1747, mort en 1810. Il devint, en 1772, professeur de philosophie à l’université de Gœttingue, dont il fut par la suite prorecteur, " fut nommé, en 1776, membre de l’Académie des sciences de cette ville, et reçut du gouvernement de Hanovre le titre de conseiller

aulique. Lorsque l’empereur Alexandre Ier voulut organiser l’enseignement universitaire eu Russie, Meiners fut invité par lui à aider Michel Mouravief dans cette grande tâche, en désignant à son choix des professeurs formés dans des universités allemandes. Comme professeur, Meiners n’eut aucun succès, mais ses nombreux écrits lui valurent une grande réputation. Il possédait une somma prodigieuse de connaissances, qu’il devait a d’immenses lectures. L’histoire des connaissances humaines, de la religion et des doctrines philosophiques, dans l’antiquité et au moyen âge, tels sont les vastes sujets. sur lesquels il a principalement dirigé ses recherches, exposant tous les systèmes sans en adopter aucun, et remplissant ses écrits de citations qui en font aujourd’hui le principal mérite, et qui attestent son étonnante érudition. Cetécrivain systématiquement éclectique « n’a cessé, dit Stœpfer, de ramener toutes les discussions métaphysiques ou littéraires et politiques aux grands intérêts de la morale pratique et de l’application usuelle des connaissances les plus étrangères enPapparence au bien public et au bonheur des particuliers. Prouver, par l’histoire des peuples anciens et modernes, que la prospérité publique et le bonheur individuel sont les compagnes inséparables des lumières et de la vertu ; que l’amélioration morale et l’accroissement de tous les genres dejbien-être ont constamment suivi les progrès de l’instruction, tel est le but que Meiners a manifesté dans tous ses ouvrages. Ces ouvrages ne sont dépourvus ni d’élégance ni de méthode ; toutefois, la clarté et la chaleur en sont le caractère dominant. » Meiners a prêté des armes aux partisans de l’esplavage, en soutenant l’opinion qui considère la race noire comme de beaucoup inférieure physiquement et moralement aux autres races humaines.

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Nous citerons, parmi ses nombreux écrits : Essai sur l’histoire de la religion des peuples les plus anciens, surtout des Égyptiens (Goettingue, 1775) ; Histoire du luxe des Athéniens jusqu’à la mort de Philippe de Macédoine (Cassel, 1781 ; trad. en français, 1823) ; Histoire de la décadence des mœurs et de la constitution des Romains {n&2, 2 vol.in-8° ; trad. en français, 1795) ; Histoire de l’origine et des progrès de la philosophie chez les Grecs (1781, in-8"), son ouvrage le plus remarquable, également trad. en français ; Éléments de l’histoire de toutes les religions (Lemgo, (1785) ; Éléments de l’histoire de l’humanité (Lemgo, 1785) ; Éléments de la théorie et de l’histoire des belles-lettres (Lemgo, 1787) ; Éléments d’esthétique (Lemgo, 1787) ; Histoire du beau sexe (Hanovre, 17S8-1790,4 vol.in-S") ; Histoire de la décadence des mœurs, des sciences et de la langue des Romains dans les premierssièctes de l’ère chrétienne (Leipzig, 1791 ; trad. en français, 1812, 3 vol. in-8o) ; Histoire de l’inégalité des classes de la société chez les principaux peuples de l’Europe (Hanovre, 1792) ; Comparaison historique des mœurs et constitutions, des lois et de l’industrie, du commerce et de la religion, des sciences et des établissements d instruction des temps du moyen âge et du nôtre (Hanovre, 1703-1794, 3 vol. in-8o) ; Observations sur l’état ancien et actuel des principaux pays de l’Asie (Lubeek, 1796-1799, 2 vol. in-S°) ; Biographies d’hommes célèbres dutemps de la Renaissance (1795-1797, 3 vol.) ; Histoire générale et critique de la morale ancienne et moderne (Gœttingue, 1800-1801, 2 vol.) ; Histoire de la fondation et du développement des universités d’Europe (1802-1805, 4 vol. in-8o) ; Histoire générale et critique des religions (Hanovre, 1806-1807, 2 vol. in-8"), etc. On lui doit, en outre, environ cent cinquante mémoires et dissertations insérés dans divers recueils. Enfin, il a publié de plus avec Feder la Bibliothèque philosophique (Gœttingue, 1788-1791,4 vol.), et avec Spitler le Magasin historique de Gœttingue (Hanovre, 1787-1790,8 vol.).

MEINHOLD (Jean-Guillaume), théologien et littérateur allemand, né à Neitzelkow, dans l’île d’Usedora, en 1797, mort en 1851. Il fit ses études à l’université de Greifswald, devint l’ami du poète Kosegarten et du président Sack, et dut à leur protection un avancement rapide. Successivement recteur à

Usedom et dans plusieurs paraisses de la Poméranie, il devint, en 1844, pasteur de Rehwinkel, près de Stargard ; mais la révolution de 1848, à laquelle, ardent royaliste, il fit une vive opposition, et surtout son penchant secret pour le catholicisme le décidèrent à se démettre de ses fonctions en 1850. Ses premières œuvres, telles que Mélanges poétiques (Greifswald, 1824, 2 vol.) ; Oihon, évêque de Bamberg, poème épique, et Impressions de voyage d’Usedom (Straisund, 1830), tirent peu de sensation. Comme, en théologie, il penchait de plus en plus vers l’orthodoxie pure, il en vint à ne plus tenir aucun compte des attaques contre l’authenticité historique des récits de la Bible, et entreprit de clouer au pilori et en même temps d’anéantir la critique historique. Ce fut dans ce but qu’il publia le roman intitulé : la Fée d’ambre jaune (Berlin, 1843), qui, dans le fait, fit beaucoup de bruit, et sur le fond duquel un grand nombre de lecteurs prirent le change, mais qui ne peut prétendre réellement à aucune valeur littéraire, à cause des exagérations sans nombre qu’il renferme. Il en est de même du roman qu’il publia bientôt après sous le titre de Sidonie de Bor/t, la fée du couvent, et dans lequel dominent les mêmes tendances et une affectation étrange. Les Œuvres complètes de Meinhold (Leipzig, 1846-1852, 2 vol.), renferment, outre les écrits déjà cités, deux drames nationaux : le Vieux pommeau d’épée allemand, et Wàllenstein et Straisund, ainsi qu’une édition du Vaticinium Lehninense, avec une introduction et un commentaire où l’on trouve les saillies les plus bizarres. Meinhold était doué d’une imagination puissante et originale, mais il la dissipa en l’appliquant exclusivement à la défense de ses théories excentriques.

ME1N1CKE (Charles-Édouard), géographe allemand, né à Brandebourg-sur-la-Havel (Prusse), eu 1803.11 fit ses études à l’université de Berlin, obtint en 1825 un emploi secondaire au gymnase de Prenzlow, et y devint successivement professeur (1848) et directeur (1852). Ses travaux se distinguent en général par un vaste savoir, par beaucoup d’habileté dans la mise en œuvre des sources et surtout par une critique pleine de méthode. Ou a de lui : Essai d’une histoire des colonies européennes dans les Indes orientales (Weimar, 1831) ; Observations sur la géographie de l’île de Sumatra (Prenzlow, 1833) ; le Continent australien (Prenzlow, 1837) ; Documents pour l’ethnographie de l’Asie (Prenzlow, 1837) ; Manuel de géographie (Prenzlow, 1839) ; les Peuplades de la mer du Sud (1844) ; Orographie de l’île de Java (Prenzlow, 1844) ; le Volcan Smeru dans la région orientale de Java (Prenzlow, 1851) ; l’Ile Pilcairn (Prenzlow, 1857). Il a, en outre, fourni l’article Australie (1854) à la septième édition, donnée par Yappœus, du Manuel de géographie de Stein.

MlîIMNGliN, ville de l’Allemagne du Nord, capitale du duché de Saxe-Meiningen, a 78 kilom. S.-O. de Gotha, entre deux bras de la Wera, par 50» 35’ de latitude N. et 8» 4’ de

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longitude E. ; 6,500 hab. Résidence An duc et du gouvernement ducal ; école supérieure ; école des arts et métiers ; fabriques de futaines, draps ; filature de laine. On y remarque l’église delà Ville, bâtie en 1003 dans le style byzantin ; le palais ducal, et le château d’Elisabethbhury, bâti en 1681, et renfermant une petite collection de tableaux et un cabinet d’histoire naturelle. Aux environs, charmantes promenades et anciens châteaux.

ME1NINGBN (duché db SAXE-), État do l’Allemagne du Nord. V. Saxk-Mkiningen.

MEINTEL (Jean-Georges), théologien allemacd, né près de Nuremberg en 1695, mort en 1775. D’abord recteur du gymnase de Schwabach (1724), il remplit ensuite les fonctions pastorales à Peters-Aurach (i"3l) et à Windspach (1755), où il termina sa vie. Meintel s’était beaucoup occupé de langues orientales, et avait enseigné l’hébreu et le syriaque au jeune Baratier. Parmi ses nombreux ouvrages, nous citerons : Theologus pkiliater (Nuremberg, 1717) ; Considérations pieuses sur les ouvrages de la nature, publiées pour la propagation du véritable christianisme (Anspach, 1752) ; Conférences critiques sur le premier livre de Moïse (Nuremberg, 1764-1769-1770, 3 vol. in-4<>), ouvrage qui atteste une grande érudition — Son fils, Conrad-Étienne Meintel, né en 1728, mort en 1764, devint sous la direction de son père un savant précoce. Dès l’âge de douze ans, il possédait le français, le latin, le grec et l’hébreu. Il devint pasteur d’une des Églises protestantes de Saint-Pétersbourg, et reçut le titre de poète lauréat. On a de lui : Recueil de poésies (Nuremberg, 1764, in-8»), d’une valeur médiocre ; une Version latine des notes des plus célèbres commentateurs juifs sur les psaumes de David (Schwabach, 1744, in-8<>) ; une traduction de la Monarchie des Hébreux du marquis de Saint-Philippe, etc. — Son frère, Georges-Frédéric Mbintël, né en 1768, mort à New-York en 1782, fut sous-officier des troupes hessoises envoyées par l’Angleterre en Amérique, On a de lui quelques discours et opuscules ascétiques.

MÊIOGONE adj. (mé-io-go-ne — du gr. meiàn, moindre ; gdnia, angle). Miner. Se dit d’un cristal dont les pans s’infléchissent de manière que l’angle qu’ils forment entre eux se trouve progressivement diminué.

MÉIONITE s. f. (mé-io-ni-te— du gr. meiàn, moindre). Miner. Hyacinthe blanche de la Somma, qui est une variété de wernêrite, remarquable par sa pureté plus grande et sa belle transparence : On trouve la méionitis «’i cristaux dans les blocs de dolomie do ta Somma, au Vésuve.

— Encycl. La méionite est un silicate aiuminico-calcique, que l’on rencontre en petits

cristaux dimétriques, en géodes et le plus souvent on blocs de calcaire. Sa dureté égale 5,5 à 6 ; sa densité égale 2,5 à 2,74. Son éclat est vitreux. Elle est incolore ou blanche, transparente ou translucide. Les cristaux présentent souvent des fissures internes. Au chalumeau, elle fond en un verre incolore ; elle forme aussi un verre clair avec la soude. D’après Roth, le minéral pur se dissout complètement dans l’acide chlorhydrique modérément concentré ; mais lorsqu’on chauffe et qu’on évapore la solution, la silice se sépare sous la forme pulvérulente. Les analyses de cette substance qui ont été faites par Ginelin, Stromyer, Wolff et Roth conduisent k la formule

(SiCa"0*)3, ([AlS]î[SiO*]9)> = Ca"«Al8S19038’ Cette formule est celle d’un orthosilicate dont la base est polyatomique.

MÉIOSE s. f. (mé-io-ze — du gr. meiàsis, diminution). Pathol. Période des maladies où l’intensité des symptômes commence à diminuer.

MÉIOSTÉMONE adj. (mé-io-sté-rao-îledu gr. meiàn, moindre ; stémon, filet). Bot. Se dit des fleurs dans lesquelles les étamines sont en nombre moins fort que celui des pétales. I ! Peu usité.

MEIR, nom de plusieurs écrivains hébreux, parmi lesquels nous citerons les suivants :

Meir den Todros, savant rabbin, mort à Tolède en 1244. Il passa sa vie en Espagne et composa sur le Talmud et les rites mosaïques des traités estimés de ses coreligionnaires, mais qui n’ont point été publiés. — Meir de Rothknbourg, rabbin allemand, ainsi nommé du lieu de sa naissance, mort en 1305. Il fut recteur de l’académie de Rothenbourg, ne put payer une amende à laquelle il avait été condamné par Rodolphe I«r et mourut en prison. Il avait composé un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels on cite : Bénédictions (Trente, 1559) ; Observations critiques sur la main-forte de Maïmonide (Venise, 1550) ; Questions et réponses (Crémone, 1557, in-4o), etc.

Meir bkn Isaac Arama, rabbin espagnol, mort à Thessalonique en 1556, a laissé, entre autres ouvrages estimés : Commentaire sur Job (Venise, 1567, in-4o) ; Commentaire suites psaumes (Venise, 1590) ; Commentaire sur Isaïe et sur Jérémie (Venise, 1508). — MtaiR ben Gkdalia, rabbin polonais, mort en 1C16, fut chef de la synagogue deLublin. On a de lui un ouvrage intitule : Lumière pour éclairer les yeux des sages (Venise, 1619).

MEIR A, bourg d’Espagne, province et h