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verses, des disputes, jusqu’à ce qu’Othman, quatrième des califes, mit fin à ces désordres en faisant répandre un grand nombre de copies de l’original, et condamner au feu tous les exemplaires apocryphes (652). L’Alcoran est divisé en 30 sections ou cahiers, 114 sourates ou chapitres, et 1,666 versets. L’article fondamental est celui-ci : « Il n’y a d’autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète. » C’est a la fois un code religieux, moral, civil, politique et militaire. Mahomet y proclame la croyance à l’unité de Dieu, en ses anges, en ses prophètes, au jugement dernier, à la prédestination ; il y rend obligatoire la prière, répétée cinq fois en vingt-quatre heures ; l’aumône, le jeûne pendant la lune de Ramadan, et le pèlerinage à La Mecque au moins une fois en la vie ; iL y proscrit 1 usure, le luxe, le jeu, l’usage du vin ; il consacre l’esclavage, la polygamie ; établit l’infériorité de la femme, et admet la répudiation ou le divorce. Les récompenses, dans l’autre vie, consistent dans les plaisirs sensuels, la vision béatifique et l’union avec Dieu. En lisant l’Alcoran, on voit que ■Mahomet a emprunté à Moïse un grand nombre de prescriptions, et à nos livres saints des récits, mêlés de traditions arabes, juives et sabéennes. Le style, qui est-du plus pur arabe, est serré et souvent obscur, à cause des ellipses et des équivoques ; aussi les musulmans sont-ils eux-mêmes obligés de recourir aux nombreux commentaires qui en ont été faits. L’Alcoran est l’objet des hommages de tout zélé musulman ; on n’y touche jamais sans être en état de pureté légale, sans le baiser et le porter au iront avec respect et dévotion. On l’enseigne dans les écoles, et c’est sur ce livre sacré que l’on prête serment dans les tribunaux. L’Alcoran n’a commencé à être connu en Europe que vers le xvie siècle, par une traduction latine, très-inexacte, de Bibliander. Il a été traduit en français par Savary (1753), et par Du Ryer (Amsterdam, 1770 et 1775). En 1846, M. Kasimirsk en a donné une traduction nouvelle, qui fait partie de la collection Charpentier. V. Coran, pour d’autres développements. ALCORANISTE s. m. (al-ko-ra-ni-sterad. Alcorati). Celui qui lit ou explique l’Alcoran ; qui croit à l’Alcoran ; qui professe la doctrine renfermée dans l’Alcoran.

ALCORNÉE OU ALCHORNÉE S. f. (aHiOrné). Bot. Genre d’euphorbiacées, renfermant des arbres et des arbustes originaires des régions tropicales de l’Afrique et de l’Amérique.

ALCORNINE OU ALCHORNINE S. f. (al-korni-nc — rad. alcornée). Chim. Substanco grasse, tirée de l’écorce de l’alcornoqua.

ALCORNOQUE OU ALCHORNOQUE S. f. (alkor-no-kc— rad. alcornée). Bot. Ecorce d un arbre voisin des guttiers, qui croît en abondance dans l’Amérique du Sud. On lui a attribué pendant quelque temps des propriétés toniques et astringentes, et on la regardait comme très-efficace pour le traitement de la phthisie. En France, elle a paru plus nuisible qu’utile, et aujourd’hui elle est complètement abandonnée.

. f. fal-kô-ve — de l’esu. alcoba,

bah, tente, chambré voûtée qui renferme un lit. Suivant d’autres, mais avec inoins de probabilité, de l-all. koben, réservoir). Enfonce. mont pratiqué dans une chambre à coucher, pour y placer un lit : Alcôve à un lit, à deux lits. Où est le comte ? Dans votre belle chambre à alcôve, madame ? (Mol.) Le code de la lubricité doit être scrupuleusement banni de f al- côvu conjugale. (Serrurier.) Le soir, une armoire à alcôve s’ouvrait, contenant deux fils. (Alf. de Musset.) Au fond d’une alcôve, sous. le drap blanc gui recouvrait sa tête et dessinait sa forme, gisait la morte. (Alex. Dum.) Agents, 'messagers de plaisir, sous l’ancien régime, témoins nécessaires du lever, des plus libres scènes d’ALCôvii, les perruquiers étaient aussi

Généralement libertins pour leur propre compte. Michelet.) De petites alcôves sont nuisibles à la santé. (Millin.) Quelprophète tiendrait contre la critique, si la critique le poursuivait dans son alcôve î (Renan.) Elle le tint caché, la nuit, dans son alcôve et entre les matelas de son lit. (Ste-Beuvo.)

rideaux pompeux, par u

Dans une alcôve artistement dorée. Point trop obscure, et point trop cela hntre deux draps que la Frise a tissu D’Agnès Sorel les charmes sont reçus

Les mystères, tes secrets de l’alcôve, Les mystères, les secrets de l’amour, et particulièrement de l’amour conjugal.

— Épithètea. Enfoncée, profonde, solitaire, obscure, sombre, inaccessible au jour, triste ; secrète, discrète, parfumée, riante, amoureuse, riche, dorée.

ALCOV15TE s. m. (al-ko-vi-stc — rad. alcôve), Sigisbée d’une précieuse, habitué do ruelles : Ce fut un grand remue-ménage parmi tous les alcovistks. (Tall. des Réaux.)

ALCOY, ville d’Espagne, dans la province d’Alicante ; 11,000 hab. Draps communs, savons

î dTïsculape, qui signifie

et papeteries ; fontaine remarquable par ses intermittences. Le district du même nom renferme environ 20,000 hab.

ALCTER, Préservatei

ALCUDIA, ville d’Espagne, sur la baie du même nom dans l’île Majorque, à 50 kil. de Palma ; 1,500 hab. Pêche de corail ; < de laine, la plus estimée dç l’île ; fortifications, aujourd’hui en ruine.

ALCUDIA DE CARLET. ville d’Espagne, prov. et à 28 kil S. de Valence ; 3,300 hab. Erigée en duché pour Godoï, prince de la Paix.

AI.CUIN ou ALCHWIN, savant religieux, qui partage avec Charlemagne la gloire de la restauration des études en France. Il naquit à York (Angleterre) en 735 ; étudia, dit-on, sous l’illustre Bède, puis sous 1 évêque Egbert, dont il devint le bibliothécaire et qui lui confia la direction de l’école d’York. La réputation de son immense savoir passa les mers, et Charlemagne l’attira en France (782) pour contribuer à l’exécution de son grand dessein de l’organisation des études dans l’empire. Lui-même se plaça sous sa discipline et suivit ses leçons avec toute sa famille et ses grands dignitaires. Le-palais devint une sorte d académie dont les membres et le roi lui-même siégaient sous des noms empruntés à l’antiquité grecque, hébraïque et’ latine. Ainsi, Alcuin avait pris celui d’Albinus Flaccus ; Charlemagne, celui de David, etc. Cet usage des noms allégoriques se renouvela, comme on sait, à toutes les époques de renaissance littéraire. Ces leçons faites par Alcuin dans le palais donnèrent naissance a une école permanente, nommée école palatine (ou du palais), fixée vraisemblablement à Aix-la-Chapelle, séjour ordinaire du roi franc, et où quelques-uns ont voulu retrouver l’origine de l’université de P^ris. L’enseignement a’Alcuin comprenait le triuium et le quadrivium, c’est-à-dire les sept arts libéraux cultivés alors : grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, musique, astronomie. Il faut y joindre des commentaires sur l’Écriture sainte, dont b clergé n’avait pas moins besoin alors que des sciences profanes. Sous l’iniluence du savant docteur anglais, des écoles s’établirent à Paris, à Lyon, à Orléans et à Tours, dans les palais épiscopaux et dans les monastères. L’importance de ces établissements pour l’instruction des clercs sera vivement sentie, si l’on se souvient que, par.suite de la barbarie des temps, le clergé avait oublié jusqu’à la langue dans laquelle sa liturgie était écrite. Le nom d’Alcuin est donc pour nous un des plus vénérables parmi ceux des grands hommes qui ont travaillé au développement-de la civilisation dans les Gaules. Conseiller de l’empereur, rédacteur de quelques-uns des Capitulaires, chargé de plusieurs négociations importantes, restaurateur des études, il jouissait d’une autorité si considérable, qui] fut iacre, à faire partie dt {794), où furent con- les partisans de l’hérésie de Félix, évêque d’Urgel. Charlemagne le combla de richesses, et nous apprenons par Elipand ce curieux détail, qu’il possédait dans ses divers bénéfices ecclésiastiques plus de vingt mille serfs. Il avait reçu, entre autres, la. riche abbaye de Saint-Martin de Tours, où il réforma les mœurs déréglées de ses moines, et où il créa une école oui devint célèbre. C’est dans cette retraite qu’il mourut, en 804, après avoir employé ses dernières années àdonnerde sa main une copie correcte des Écritures, dont il fit présent à Charlemagne, et qui fut depuis d’un grand secours aux éditeurs de ta Bible.

■ Homme d’action et de science, et mettant la science au service de la pratique ; homme à la fois de religion et de politique, parce qu’alors elles étaient confondues, Alcuin fut à la fois un rigide réformateur dans son couvent et un habile administrateur dans l’État. Personne ne pouvait seconder plus efficacement les vues de Charlemagne, au génie duquel il fut entièrement dévoué, dont il semblait avoir compris la mission, et qu’il aida puissamment dans cette vigoureuse et passagère tentative, pour confondre en une seule majesté les deux puissances, temporelle et spirituelle. » (Encyclop. nouvelle.)

La meilleure édition des œuvres d’Alcuin est celle qu’a donnée Froben (Ratisbonne, 1777). Elles sont un monument précieux de l’état des connaissances humaines au vme siècle, et se composent de lettres, d’écrits théologiques, d’opusculesseientitiquer •, j > ■■ ■-• ■ et de traités littéraires.

ALCYON s. m. (al-si-on— du gr. alkuôn ; formé de als, la mer, et de kuôn, qui fait ses petits, parce que les Grecs croyaient que cet’ oiseau taisait son nid sur la mer). Oiseau de mer et de marécages, espèce de martin-pêcheur : Au laboureur l’alouette et le rossignol ; au matelot le courlis et Valcyon, leurs prophètes. (Chateaub.) X’alcyon apportait dans le creux des murs les brins de mousse et de varech qu’il amasse pour l’hiver. (E. Sue.) lSalcyon ne vient plus, sur l’humide rivage,

rs nids flottants.

Flore viont rétablir

Nids d’alcyons. Ce sont ces fameux nids d’hirondelles que les voyageurs assurent être un mets fort recherché des Chinois. Ces nids sont construits avec une matière gélatineuse que les cryptes du jabot de l’oiseau sécrètent au temps de la ponte. D’autres pensent que ces mêmes nids sont construits avec le frai d’un poisson très-commun dans les mers de la Cochinchine pendant les mois d’avril et de mai. On les nomme aussi nids de salanganes. V. ce mot.

— Encycl. Ce poétique oiseau est un de ceux oui ont donné naissance au plus grand nombre de légendes merveilleuses ; c’est même à. une fable qu’il doit son nom. (V. Alcyone.) Les Grecs croyaient que X’alcyon faisait son nid sur la mer, et ils appelaient jours alcyoniens les quinze jours pendant lesquels cet oiseau était suppose couver ses œufs à la faveur du calme des flots, sept jours avant et sept jours après le solstice d hiver. Aussi en avaient-ils fait le symbole de la paix et de la tranquillité, et ils l’avaient consacré àTéthys. L’alcyon mort et desséché devenait pour eux un talisman qui enfantait une foule de prodiges, et même, en dépit de la mort, reprenait tous les ans son plumage. Ces superstitions existent encore chez divers peuples modernes, par exemple, en Sibérie et dans les îles de la mer du Sud. Toutefois, nous ne savons pas d’une manière exacte quel était X’alcyon des Grecs : quelques naturalistes croient le reconnaître dans le martinpêcheur, d’autres dans le pétrel des tempêtes, d’autres enfin dans l’hirondelle salangane, dont les Chinois recherchent les nids comme mets délicat. Aujourd’hui, en ornithologie, on donne généralement le nom d’alcyon ou d’alcyone au martin-pêcheur, dont on a fait le type d’un genre qui comprend plusieurs espèces : les alcyons tétradactyles sans huppe, les alcyons tétradactyles huppés, etXes alcyons tridactyles.

On appelle aussi improprement l’alcyon : hirondelle de mer ou salangane ; pétrel des tempêtes ; et vulgairem. : tar tarin, artre, monnier, bluet, pivert d’eau, péche-véron, virevent, drapier et garde-boutique. Ces deux derniers noms lui viennent de la prétendue propriété qu’a sa dépouille de conserver les étoffes.

Les alcyons ont la tête grosse, le bec fort long et ta queue ordinairement très-courte ; les différentes espèces sont très-nombreuses et répandues sur tout le globe. Nous n’en possédons cependant qu’une seule en Europe. Les plus gros alcyons sont à peu près de la taille d’une corneille, et les plus petits de celle d’un

alcyon s. m. (même pron. et même étym. que ci-dessus). Polyp. Genre de polypiers de la famille des alcyoniens.

— Encycl-. Le nom d’alcyon a été d’abord appliqué indistinctement à plusieurs productions marines très-diverses, appartenant non-seulement à la classe des polypes, mais encore à celle des spongiaires ; on 1 a même étendu ù tort à certaines espèces d’algues. Il doit désigner exclusivement un genre de polypiers, appelé aussi quelquefois lobulaire, et qui est le type de la famille des alcyoniens.

Les alcyons sont des polypiers charnus, dont la masse est divisée en lobes ou en rameaux irréguliers. Ils sont fixés, par une tige courte, aux rochers ou aux plantes marines, et constitués par une aggrégation de petits polypes très-nombreux. Leurs formes sont très-yariées. L’une des espèces les plus connues est l’alcyon digité (alcyonium digitatum), très-commun sur nos côtes, OÙ on l’appelle vulgairement main de Dieu. L’ancienne médecine lui a attribué des propriétés merveilleuses ; mais aujourd’hui il est complètement oublié sous ce rapport.

alcyonaire adj. (al-si-o-nè-re — rad. alcyon). Polyp. Qui ressemble à un alcyon. || On dit aussi alcyonien et alcyoné.

— s. m. pi. Famille de polypes établie par Blainville, et ayant pour type le genre alcyon.

ALCYONCELLE s. m. (al-si-on-sè-le— dim. â’alcyon). Zooph. Genre de spongiaires qu’on trouve aux îles Moluques.

ALCYONE s. f. (al-si-o-ne— rad. alcyon). Etoffe de soie qui a le brillant du satin.

— Astron. Étoile de troisième grandeur, lapins brillante des Pléiades, marquée r, dans les cartes célestes.

ALCYONE, fille d’Eole et épouse de Céyx. Selon Ovide et Virgile, Céyx périt dans un naufrage, et la mer rejeta son cadavre aux pieds de son épouse, qui attendait sur la plage. La malheureuse Alcyone ne put survivre à sa douleur et se précipita dans les Ilots. Téthys les métamorphosa tous deux en alcyons. Suivant quelques mythologues, ils périrent victimes de leur orgueil. Ils se nommaient mutuellement Jupiter et Junon, et les dieux irrités les changèrent en oiseaux.

ALCYPNÉ, ÉE adj. (al-si-o-né— rad. alcyon). Polyp. Syn. de alcyonaire.

— s. m. pi. Famille de polypiers établie par Lamouroux, et ayant pour type le genre al ALCYON

dant qu’il

qui fut tué par

géant qi

ALD

ALCYONÉE, géant, fils dUranus et de la Terre. Après sa mort, ses filles, les AUyonides, se précipitèrent à la mer et furent changées en alcyons.

ALGYONELLE s. f. (al-si-o-nè-le — rad. alcyon). Polyp. Genre de polypes, ou plutôt de tuniciers d eau douce, dont plusieurs espèces sont communes dans nos eaux. On le range aujourd’hui dans la classe des bryozoaires. On donne aussi à l’alcyonelle le nom

d’ALCYON FLUVIATILE.

alCyonide s. m. (al-si-o-ni-de— rad. al-

gant, vit dans la Méditerranée, sur les côtes de l’Algérie.

ALCYONIEN, IENNE adj. (al-si-o-ni-ain, è-ne — rad. alcyon). De l’alcyon, qui se rapporte à l’alcyon.

— Polyp. Syn. de alcyonaire.

— Myth. Jours alcyoniens. Chez les Grecs, les sept jours qui précédaient et les sept jours qui suivaient le solstice d’hiver, pendant lesquels l’alcyon était supposé faire son nid et couver ses œufs sur la mer, qui alors était calme.

— Géogr. anc. Mer alcyonienne. Nom que les Grecs donnaient à la partie orientale du golfe de Corinthejsituée entre les côtes de la Béotie et de la Megaride.

— s. m. pi. Polyp. Famille de polypes parenchymateux ou anthozoaires, établie par M. Mflne-Edwards et dont Ehrenberg a fait un ordre, qui se divise à son tour en plusieurs familles. Elle renferme les genres alcyon, corail, tubiporo, pennatule, etc. V. ces mots.

Il On dit aussi alcyonaires et alcyonés.

ALCYONITE s. f. (al-si-o-ni-te — rad. alcyon). Terme mal défini, employé autrefois pour désigner des polypiers fossiles, qui appartiennent à la famille des spongiaires et non à celle des alcyonaires. Un des plus remarquables est celui auquel sa forme bizarre a faitdonner le nom vulgairede/ï^uepeirt/ce.

ALCYON1 US ou ALC1 ONlUS (Pierre), savant philologue, né à Venise en 1486, mort en 1527. D’abord correcteur d’imprimerie chez Aide Manuce, il obtint ensuite a. Florence la chairede langue grecque. On a de lui des traductions d’Isocrate, de Démosthène et de plusieurs ouvrages d’Aristote. Le plus célèbre de ses ouvrages est un dialogue-intitulé : Medicus legatus, sive de Exilio, écrit avec une telle élégance, qu’on l’accuse de l’avoir extrait en partie d’un manuscrit perdu de Cicéron, qu’il aurait retrouvé dans un couvent, et détruit après l’avoir dépouillé.

Aida, opéra-comique en un acte, paroles de Bayard et Duport, musique de Thys, représenté le 8 juillet 1835 ; épisode militaire et galant d’une des guerres de l’Empire.

aldame s. m. (al-da-me). Bot. Syn. du genre gymnopse.

ALD ANE, riv. de la Russie d’Asie, affluent de la Lena, est navigable et fait partie de la ligne de communication entre St-Pétersbourg et le Kamtschatka ; cours 1,300 kil.

ALDE (la Bienheureuse), vierge, dont les reliques sont conservées à Sainte-Geneviève de Paris. Honorée le 18 novembre.

ALDE, un des noms sous lesquels on désigne une célèbre famille d’imprimeurs italiens. V. Manuce (Aide).

— s. m. Se dit des éditions sorties des presses de ces imprimeurs : Cette bibliothèque possède de plus des Aldus, des Gryphes et des Tournes et une centaine de Barbous, typographes dont on ne prise pas assez, aujourd’hui, les papiers et les caractères. (Débats.)

ALDÉBARAN OU ALDÉBARAM S. ni. faldé-ba-ran, ramm). Astron. Étoile de première grandeur, d’une teinte un peu rouge, nommée aussi œil du Taureau, dans la constellation de ce nom. Elle était, chez les Égyptiens, l’une des quatre étoiles royales ; elle passe au méridien douze heures environ après Antarès du Scorpion, à laquelle elle est opposée : Ce phare, c était Aldebakan, le soleil tricolore, l’énorme étoile de pourpre, d’argent et de turquoise, qui se levait majestueusement dans la vague et sinistre blancheur du crépuscule. (V. Hugo.) il Nom sous lequel les anciens Arabes adoraient le soleil.

aldées. f. (al-dé). Se dit, sur la côte de Coromandel, dans quelques autres contrées de l’Inde et au Brésil, des villages habités par les autochthones : Les aldébs indiennes sont environnées de bois épais et très-hauts qui les protègent contre les venls et la chaleur. (Encycl.) Une aldée a-t-elle été envahie, et la tribu est-elle décidément étrangère, rien ne saurait échapper à la haine qui sépare deux races opposées : hommes, femmes, enfants, tout succombe. (Ferd. Denis.) A cette nouvelle, toutes les aldées se soulevèrent, l’insurrection devint terrible. (Ford. Denis.)

— Bot. Genre de plantes de la famille des hydrophyllées, réuni aujourd’hui au genre phacclie.

ALDEGONDE (Sainte), née dans le Hainaut, en 630, morte vers 080, fonda dans une solitude des bords de la Sambre un monastère qui fut le berceau du célèbre chapitre des chanoinesses de Maubeuge. Fête le 30 janvier.

ALDEGONDE (Philippe de Marïîix, baron de Sainte-), littérateur et diplomate distingué,