Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/277

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE IV


DE LA RHÉTORIQUE


685. — La rhétorique est l’ensemble des préceptes qui servent à guider l’orateur, un recueil de conseils à son usage. Ces préceptes, ces conseils n’ont été formulés que peu à peu. C’est la lecture attentive des chefs-d’œuvre oratoires qui les a suggérés.

La rhétorique comprend trois parties : l'invention, la disposition et l'élocution.

1° DE L’INVENTION

686. — L’invention est la partie de la rhétorique qui s’occupe de rechercher ce que l’on doit communiquer à l’auditoire, c’est-à-dire les idées que l’on se propose de développer et les arguments ou preuves que l’on emploiera.

Le travail de l’invention comprend : 1° l’étude approfondie du sujet; 2° le choix des preuves; 3° l’examen des moyens propres à émouvoir, ce qui constitue ce que les anciens rhéteurs appelaient les passions; 4° l’observance des pro- cédés propres à gagner la confiance de l’auditoire, ce que, dans l’ancienne rhétorique, on appelait les mœurs. « La probité, la modestie, la bienveillance et la prudence, dit Le Batteux, voilà les mœurs que l’orateur doit certainement montrer. »

Z" DE LA DISPOSITION

687. — La disposition est la partie de la rhétorique par laquelle on range dans le meilleur ordre que l’on peut trouver les différentes parties d’un discours.

Un discours aussi complet que possible se compose de sept parties, savoir : l'exorde, la proposition, la division, la narration, la confirmation, la réfutation et la péroraison.

688. — De l’exorde. l'exorde (du lat. exordium, commencement) n’est que le début du discours. Une loi unique en règle la composition : c’est la convenance, ou, en d’autres termes, l'adaptation des paroles du début au sujet traité et à l’auditoire (voir Morceaux choisis, p. 375).