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Mais, après maintes nuits d’étude,
Peut-être, ô pâle amant de l’art,
Dans la foule ou la solitude,
Elle n’est, pour toi, nulle part.

Sous ses parures les plus belles,
Tu peux, dans son plus frais jardin,
Toi qui l’attends, toi qui l’appelles,
La coudoyer avec dédain ;

Si, dans ta jeunesse ignorée,
Tu ne la vis amante ou sœur ;
Si Dieu ne te l’a pas montrée
À ton foyer et dans ton cœur.