Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 9.djvu/492

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

carrer par parties la courbe des probabilités et de déterminer ainsi l’ordonnée qui divise sa surface en deux parties égales.


XXXII.

La règle ordinaire des milieux arithmétiques se déduit de cette méthode, en supposant comme il est facile de s’en assurer ; mais nous allons démontrer un théorème beaucoup plus général en faisant voir que cette règle a lieu toutes les fois : 1o que la loi de facilité des erreurs est la même pour toutes les observations ; 2o que les mêmes erreurs, soit en plus, soit en moins, sont également possibles ; 3o qu’elles peuvent être infinies et que la fonction qui exprime leurs facilités ne décroît d’une quantité finie que lorsque est infini, mais qu’alors elle va toujours en diminuant jusqu’au point de devenir nulle.

Pour cela, soit la loi de facilité des erreurs des observations, étant une quantité infiniment petite ; soit de plus la valeur de lorsque et, par conséquent, lorsque est une quantité finie. Il est évident que l’ordonnée de la courbe des probabilités, depuis jusqu’à sera

En supposant le nombre des observations égal à et en négligeant les quantités de l’ordre on aura

or, si l’on prend l’intégrale depuis jusqu’à et que l’on se rappelle que lorsque et que lorsque on aura

soit donc l’intégrale prise depuis jusqu’à