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tion est conséquemment la valeur la plus probable de Lorsque et sont de grands nombres, elle se réduit à très peu près à celle-ci qui correspond au maximum de


XXVIII.

Jusqu’ici nous avons supposé la loi de possibilité des événement simples constante depuis zéro jusqu’à l’unité, et cette supposition est, comme nous l’avons observé dans l’article XVII, la seule que l’on doive adopter, lorsqu’on n’a aucune donnée relativement à ces possibilités ; mais, si leur loi était exactement connue, on pourrait encore y appliquer les recherches précédentes. Pour cela, ne considérons que deux événements simples, et nommons la possibilité du premier et celle du second ; on calculera la probabilité de l’événement observé, en partant de ces possibilités, et l’on aura pour son expression une fonction de , que nous désignerons par si l’on représente ensuite par la facilité de la possibilité du premier événement, étant fonction de , et par la facilité de la possibilité du second événement, on aura, par l’article XV, pour la probabilité que l’événement observé est dû aux possibilités et , l’intégrale du dénominateur étant prise depuis jusqu’à donc, si l’on nomme la probabilité que la valeur de est comprise dans des limites données, on aura

pourvu que l’intégrale du numérateur ne soit prise que dans l’étendue de ces limites. On voit ainsi que ce cas rentre dans ceux que nous avons considérés dans les articles précédents, et que la valeur de se déterminera facilement par la méthode de ces articles.

La valeur de qui rend un maximum sera très approchante de la véritable, si l’événement observé est très composé et si l’on a