partant
Nous pourrions appliquer cette méthode à beaucoup d’autres exemples, et par là étendre et perfectionner la théorie des suites ; mais cette digression nous écarterait trop de notre objet principal.
La méthode précédente donne une solution fort simple d’un problème intéressant, qu’il serait peut-être très difficile de résoudre par d’autres méthodes : on a vu (art. XIX) que le rapport des naissances des garçons à celles des filles est sensiblement plus grand à Londres qu’à Paris ; cette différence semble indiquer à Londres une plus grande facilité pour la naissance des garçons : il s’agit de déterminer combien cela est probable.
Pour cela, soient
la probabilité de la naissance d’un garçon à Paris ;
le nombre des naissances des garçons observées dans cette ville ;
celui des filles ;
la possibilité de la naissance d’un garçon à Londres ;
le nombre de naissances des garçons qu’on y a observées ;
celui des filles.
On aura, pour la probabilité de ce double événement,
étant un coefficient constant ; donc, si l’on nomme la probabilité que la naissance d’un garçon est moins possible à Londres qu’à Paris, on aura
l’intégrale du numérateur étant prise depuis jusqu’à et