Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 9.djvu/470

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

partant

Nous pourrions appliquer cette méthode à beaucoup d’autres exemples, et par là étendre et perfectionner la théorie des suites ; mais cette digression nous écarterait trop de notre objet principal.

XXVI.

La méthode précédente donne une solution fort simple d’un problème intéressant, qu’il serait peut-être très difficile de résoudre par d’autres méthodes : on a vu (art. XIX) que le rapport des naissances des garçons à celles des filles est sensiblement plus grand à Londres qu’à Paris ; cette différence semble indiquer à Londres une plus grande facilité pour la naissance des garçons : il s’agit de déterminer combien cela est probable.

Pour cela, soient

la probabilité de la naissance d’un garçon à Paris ;

le nombre des naissances des garçons observées dans cette ville ;

celui des filles ;

la possibilité de la naissance d’un garçon à Londres ;

le nombre de naissances des garçons qu’on y a observées ;

celui des filles.

On aura, pour la probabilité de ce double événement,

étant un coefficient constant ; donc, si l’on nomme la probabilité que la naissance d’un garçon est moins possible à Londres qu’à Paris, on aura

l’intégrale du numérateur étant prise depuis jusqu’à et