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mières parties, on aura, par l’article II,

en sorte qu’il y a de l’avantage à parier contre que cela aura lieu ; mais, si l’on cherche la probabilité que ayant déjà gagné la première partie, gagnera les deux suivantes, il est visible que la valeur précédente de est trop considérable, puisqu’il y à une raison de croire que l’adresse de est la plus grande. En effet, si l’on considère chaque adresse comme une cause particulière de l’événement, la probabilité que l’adresse de est sera, par l’article précédent, égale à la probabilité que ayant cette adresse gagnera la première partie, divisée par la somme des probabilités qu’il la gagnera en ayant successivement les adresses et d’où l’on tire pour cette probabilité.

Pour déterminer, dans ce cas, la valeur de on observera que l’événement que nous avons nommé dans l’article XIV est ici le gain de la première partie par et que l’événement est le gain des deux parties suivantes par la probabilité de l’événement est donc ou suivant que la plus grande ou la plus petite adresse appartient à ce qui donne, en prenant la moitié de la somme de ces deux valeurs, pareillement, la probabilité de l’événement est égale à ou à partant

donc

il y a donc du désavantage à parier contre que gagnera les deux parties suivantes, en sorte que l’inégalité des adresses qui, dans le premier cas, favorise celui qui parie conformément au Calcul ordinaire des probabilités, lui est défavorable dans celui-ci.