Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 9.djvu/364

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’équation (1) deviendra donc

ce qui donne, en la différenciant,

Maintenant il résulte de l’article III que est égal à la somme des produits de chaque molécule par l’aire que son rayon vecteur, projeté sur le plan de l’équateur, décrirait dans l’instant en vertu des attractions du Soleil, de la Lune et des planètes : or, sans prendre la peine de calculer cette aire, on conçoit aisément qu’elle ne peut être exprimée que par une suite de termes de la forme

et étant constants, étant un nombre entier ou zéro et étant nul ou dépendant du mouvement de l’astre attirant dans son orbite. Si l’on suppose ce mouvement extrêmement petit, en sorte que, dans l’intervalle d’un jour, on puisse regarder l’astre comme immobile, la somme des termes dans lesquels pourra, dans le même intervalle, être représentée par une constante mais il est visible que, lorsque la molécule, par la révolution de la Terre sur elle-même, aura pris de l’autre côté du méridien de l’astre une situation semblable à celle qu’elle a dans le moment présent, la partie de qui lui est relative sera exactement la même avec une figure contraire, ce qui ne peut être, à moins que l’on n’ait . Partant, ne renferme ni terme constant, ni sinus ou cosinus d’angles croissant très lentement, d’où il suit que ne renferme point de pareils sinus ou cosinus, ni aucuns termes proportionnels au temps ; le mouvement de rotation de la Terre ne reçoit donc point de variation sensible de l’action des corps célestes, et, comme la valeur de est, par ce qui