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mêmes lois que le flux et le reflux de la mer, et que, en vertu de l’action du Soleil et de la Lune, il s’élève et s’abaisse alternativement deux fois par jour ; mais ces variations sont très peu sensibles, car si l’on suppose le Soleil et la Lune dans leurs moyennes distances et en conjonction ou en opposition dans le plan de l’équateur, et que l’on fasse, avec M. Daniel Bernoulli, on trouve pour la différence de la plus grande élévation à la plus grande dépression du mercure dans le baromètre à l’équateur, dans l’intervalle de la haute à la basse mer ; cette différence diminue en approchant des pôles, en sorte que, à la latitude de elle est plus de quatre fois moindre qu’à l’équateur et, par conséquent, tout à fait insensible.

Considérons maintenant le cas de la nature dans lequel l’air surnage au-dessus de l’océan ; il est aisé de voir que les oscillations de l’atmosphère dépendent alors de la profondeur et de la densité de la mer ; nous supposerons ici, comme dans l’article XXVII, cette densité très petite relativement à celle du sphéroïde terrestre, et, comme il résulte du même article qu’en attribuant à la mer une profondeur moyenne de quatre lieues on satisfait assez bien aux observations du flux et du reflux, nous adopterons cette supposition dans les calculs suivants. Nous aurons ainsi par l’article cité, en n’ayant égard qu’à l’action du Soleil,

Cela posé, si l’on traite les équations (5’), (6’) et (7’) par la méthode des articles XXIV et suivants, on trouvera d’abord, par l’article XXV, que la partie de l’expression de qui répond aux termes