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sible qu’elles produisent est une légère variation dans la hauteur dn baromètre ; cette variation est d’environ un quart de ligne à l’équateur où elle est à son maximum ; mais elle peut être beaucoup augmentée par les circonstances locales, telles que de hautes montagnes qui, en resserrant l’atmosphère, en rendraient sensibles au baromètre les plus petites oscillations. Une chose digne de remarque est que, dans les suppositions les plus vraisemblables sur la profondeur de la mer, la marche des variations du baromètre à l’équateur est contraire à celle des marées, c’est-à-dire que l’instant de la haute mer est celui de la plus grande dépression du mercure et réciproquement. Comme il est très intéressant de s’assurer de l’existence et de la loi de ces variations, je finis par exposer une méthode fort simple pour cet objet et par inviter les observateurs à suivre d’une manière particulière un phénomène aussi curieux.

Considérons une molécule de l’atmosphère dont, à l’origine du mouvement, soit la densité ; le rayon mené du centre de la Terre à cette molécule, représentant la partie de ce rayon qui va du centre de la Terre à la surface de la mer considérée dans l’état d’équilibre, et représentant l’autre partie comprise entre cette surface et la molécule ; soit l’angle formé par ce rayon et par l’axe de rotation du sphéroïde terrestre ; la longitude de la molécule par rapport à un méridien fixe ou qui ne participe point au mouvement de rotation de la Terre. Supposons que, après le temps se change en en en en et en représentant le mouvement de rotation de la Terre et étant un coefficient extrêmement petit. Cela posé, imaginons que la molécule atmosphérique est un petit prisme rectangle dont les trois dimensions sont

et