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de l’expression de que produit l’attraction de l’un de ces astres, étant détruit par un terme semblable, mais affecté d’un signe contraire que l’attraction de l’autre produit, le premier système d’équations devient inutile ; or ces deux astres, étant semblablement placés des deux côtés opposés de l’axe terrestre, agiront de la même manière sur l’Océan et lui donneront une figure telle que la résultante de son attraction et de sa pression passera par le centre de la Terre et ne causera aucun dérangement dans la position de son axe. Il suit de là que nous pouvons négliger ici la pression et l’attraction du sphéroïde dont le rayon est et ne considérer que celles du sphéroïde dont le rayon est

Il résulte de l’article XXVI que, dans le cas de la nature, où le mouvement de l’astre dans son orbite est très lent relativement au mouvement de rotation de la Terre, la valeur de est de cette forme

Si l’on suppose, comme nous le ferons dans la suite, que le sphéroïde terrestre est partagé en deux parties égales et semblables par le plan de l’équateur, sera fonction de c’est-à-dire une fonction telle qu’elle reste la même, quels que soient les signes de et de car il est clair que la valeur de relative à une molécule située semblablement que la molécule de l’autre côté de l’équateur, est égale à ce que devient cette même valeur pour la molécule lorsque la déclinaison de l’astre change de signe, et de boréale, par exemple, devient australe ; d’où il suit que l’expression de doit rester la même, soit que l’on y change en ou en Le premier de ces deux changements se réduit à conserver le signe de et à changer celui de le second se réduit à conserver le signe de et à changer celui de Soit ce que devient par ce dernier changement, on aura donc