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leurs leur mouvement, le fluide soumis à leur attraction finirait à la longue par prendre l’état d’équilibre, et, comme alors et seraient constants, on aurait par ce qui précède

Supposons maintenant que soit le temps nécessaire au fluide pour se mettre en équilibre, en vertu des résistances qu’il éprouve et en partant d’un état donné, et que, dans cet intervalle, et changent extrêmement peu, il est clair que, lorsque, après un temps considérable, et auront éprouvé un changement sensible et seront devenus et le fluide prendra l’état d’équilibre qui convient aux nouvelles quantités et et qu’ainsi l’on aura

on peut donc employer alors généralement l’expression

et étant considérés comme des fonctions du temps qui varient très peu durant le temps L’exactitude du résultat précédent dépend de la petitesse de ces variations et de l’intensité de la résistance ; le moyen le plus simple de juger de cette exactitude dans un cas donné est d’imaginer d’abord les quatre astres précédents mus dans le plan de l’équateur, et le fluide en équilibre, de transporter ensuite par la pensée ces astres sur le parallèle le plus éloigné de l’équateur auquel ils puissent parvenir et de les faire mouvoir sur ce parallèle jusqu’à ce que le fluide ait pris l’état d’équilibre qui convient à ces nouvelles positions ; si le temps nécessaire au fluide pour prendre ce nouvel état d’équilibre est beaucoup moindre que celui que les astres emploient à