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lunaire, car il est facile de s’assurer que la quantité

produira un terme de cette forme

étant la tangente de l’inclinaison moyenne de l’orbite de la Lune et représentant le mouvement moyen de son nœud ; or ce mouvement étant environ dix-huit fois moindre que celui du Soleil, on aura, à peu près,

partant

à la vérité, la tangente étant fort petite, et seront eux-mêmes peu considérables, et la valeur de en sera beaucoup diminuée ; malgré cette diminution, le terme restera encore le plus considérable de l’expression de

Il résulte de là que les parties des expressions de et qui dépendent de la quantité

sont bien différentes de celles que l’on a en regardant et comme constants ; mais on doit observer qu’à cause de la lenteur avec laquelle les angles croissent, on ne peut se dispenser, dans la détermination des quantités et d’avoir égard à la résistance que les eaux de la mer éprouvent, et en vertu de laquelle elles se remettraient bientôt dans leur état d’équilibre si l’action du Soleil et de la Lune venait à cesser. Supposons ici que cette résistance soit proportionnelle à la vitesse, il faut alors ajouter au premier membre de l’équation (7) la quantité et, au premier membre de l’équation (9), la quantité étant un coefficient constant dépendant de l’intensité de la résistance. Pour avoir ensuite les parties des expressions