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dans nos ports et dans les grandes déclinaisons australes du Soleil et de la Lune, (A) serait négatif et plus grand que or cette valeur de (A) est très considérable et beaucoup plus grande que suivant toutes les observations qui donnent pour (A) une quantité presque insensible.

Dans le cas où, en supposant la Terre immobile, on transporterait en sens contraire à l’astre attirant son mouvement angulaire de rotation, on trouverait par l’article XI

ce rapport serait très petit si la profondeur de la mer différait très peu de et l’on pourrait expliquer ainsi pourquoi la différence des deux marées d’un même jour est aussi peu considérable ; mais, d’un autre côté, étant égal à la hauteur des marées serait alors extrêmement grande, ce qui paraît contraire aux observations faites nouvellement dans la mer du Sud, suivant lesquelles le plus grand effet de l’action du Soleil et de la Lune pour élever les eaux de la mer n’excède pas pieds.

Voyons maintenant si, en ayant égard au mouvement de rotation de la Terre, il ne serait pas possible de satisfaire aux observations, et pour cela cherchons directement la loi de la profondeur de la mer, dans laquelle on aurait

Reprenons les équations (21) et (22) de l’article XV ; soit le coefficient de dans l’expression de puisque, par l’hypothèse, le coefficient de ce cosinus est nul dans l’expression de il est clair qu’il sera pareillement nul dans l’expression de Cela posé, dans les équations (21) et (22) on suppose ce qui est à peu près vrai pour la Terre, et que l’on n’y considère que les coefficient