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ment de rotation de la planète ; soit le mouvement angulaire de rotation commun au fluide et à la planète, désignant le temps écoulé depuis l’origine du mouvement, et supposons qu’après ce temps se change en en et en étant une quantité infiniment petite ; et seront fonctions de et du temps . Imaginons présentement au point un prisme fluide rectangle dont les trois dimensions soient

et

les quantités exprimant, suivant la notation reçue, les coefficients de ds de et dans les différentielles de et la solidité de ce prisme sera, en négligeant les quantités de l’ordre et nommant la densité du fluide,

(A)

Dans l’instant suivant, ce prisme se changera dans un solide d’une autre figure ; mais il est aisé de s’assurer que, si l’on détermine la masse de ce nouveau solide, comme s’il était un prisme rectangle, on ne se trompera que de quantités infiniment petites du second ordre par rapport à celles que l’on considère ; on peut donc, en négligeant ces quantités, supposer nulle la différentielle de la quantité (A), prise en ne faisant varier que le temps d’où l’on tire, en intégrant par rapport à

étant une fonction de et sans or on a à l’origine du