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mouvement de rotation de la Terre me donne lieu de croire que ce théorème est généralement vrai, quelle que soit la loi de la profondeur de la mer et la figure du solide qu’elle recouvre, pourvu qu’il diffère peu d’une sphère, et qu’il tourne à très peu près autour d’un de ses axes principaux de rotation ; c’est là, si je ne me trompe, la raison pour laquelle la théorie est si bien d’accord sur ce point avec l’observation, tandis qu’elle s’en éloigne sensiblement sur la figure de la Terre.

Concevons une planète très peu différente d’une sphère, et recouverte d’un fluide d’une densité homogène ; il est clair que, si la planète tourne sur son axe et que le fluide ne soit agité par aucune force extérieure, il prendra à la longue le mouvement de rotation de la planète, et parviendra enfin à être en équilibre. Supposons-le parvenu à cet état et qu’en suite, par l’attraction d’un nombre quelconque d’astres,

Fig. 3.









il en soit dérangé de manière qu’il fasse des oscillations infiniment petites ; il s’agit de déterminer la nature de ces oscillations. Pour cela, soient (fig. 3) la planète et le fluide qui la recouvre ; considérons une molécule quelconque du fluide, telle qu’à l’origine du mouvement l’on ait eu l’angle et que la longitude de ce point ait été étant le centre de gravité de la planète, et le premier méridien, d’où l’on commence à compter les longitudes, étant supposé immobile, ou ne point participer au mouve-