Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 8.djvu/511

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’équation (T) donne alors mais cette valeur de doit être rejetée, parce que le terme deviendrait imaginaire lorsque serait négatif, et que d’ailleurs, étant le plus grand des exposants ldots, la valeur de serait infinie lorsque serait nul.

2o La valeur de peut être telle que l’on ait l’équation (T) donne dans ce cas

3o Enfin, on peut supposer que est imaginaire ; mais alors l’équation (T) donnerait pour une valeur imaginaire, ce qui est contre l’hypothèse dont nous sommes partis.

Il suit de là que l’expression de ne peut avoir que cette forme

étant moindres que l’unité et différents de zéro ; or, en substituant cette valeur dans l’équation (E) de l’article VI, et supposant il est visible que, si l’expression précédente de y satisfait, celle-ci

y satisfera pareillement, puisque l’équation (E) ne renferme point ni sa première différence ; or il faut pour cela, comme on vient de le voir, que le plus grand des exposants soit zéro ou l’unité, ce qui n’est pas ; donc, si l’équation

est possible, elle ne peut avoir que cette forme

maintenant on a lorsque et lorsque d’où l’on tire et partant ce qui montre que le sphéroïde est une sphère.

Je dois observer ici que M. d’Alembert a déjà fait la même remarque pour le cas où les exposants sont des nombres entiers positifs (voir le tome V des Opuscules de ce grand géomètre).