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Pour intégrer ces équations, on fera

En substituant ces valeurs de dans les quatre équations précédentes, on formera, par la méthode du même article, quatre équations linéaires entre et d’où l’on aura, comme dans l’article cité, les valeurs de et après le temps quelconque aux quantités près de l’ordre


VII.

La méthode précédente d’intégrer par approximation les équations différentielles, en faisant varier les constantes arbitraires des intégrales approchées, est, si je ne me trompe, très féconde dans l’Analyse ; pour en donner un usage fort étendu, je suppose que l’on ait une équation différentielle d’un ordre quelconque, entre étant supposé constant, et étant des quantités qui croissent fort lentement ; on intégrera d’abord cette équation, en regardant et comme constants ; je suppose que l’intégrale soit

étant des constantes arbitraires dépendantes des valeurs de à l’origine de l’intégrale que je fixe lorsque Cette valeur de pourra être employée, sans erreur sensible, pour une valeur de fort grande ; car, les variations de étant supposées de l’ordre si l’on regarde comme infiniment petit, il faut supposer à une valeur infinie, pour que les quantités qu’on néglige, en regardant comme constants, puissent devenir sensibles ; mais, lorsque est infini, ces quantités peuvent être finies ; ainsi le problème qu’il s’agit de résoudre est d’avoir une expression de telle, que les quantités de l’ordre qu’on y néglige ne puissent devenir finies, après une valeur de infiniment grande.