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leurs pour un temps quelconque. Cette méthode conduit à des équations fort simples et très faciles à intégrer, quel que soit le nombre des variables, et c’est là un de ses principaux avantages. J’en ai donné une idée fort succincte dans le Volume de l’Académie pour l’année 1772, Ire Partie, p. 651 [1]. Je vais la développer ici avec plus d’étendue, et l’appliquer au mouvement des planètes. Les exemples suivants la feront mieux entendre que des généralités toujours difficiles à saisir.

Exemple 1. – Soit proposé d’intégrer l’équation différentielle

(1)

étant supposé fort petit et constant. J’intègre d’abord celle-ci

ce qui donne, par les méthodes connues,

et étant deux constantes arbitraires que je détermine au moyen des valeurs de et de lorsque c’est l’expression de en y supposant Soit maintenant

et l’équation (1) donnera, en négligeant les quantités de l’ordre

d’où l’on aura, en intégrant,

Il est inutile d’ajouter ici de nouvelles constantes, parce qu’elles sont

  1. Œuvres de Laplace, T. VIII, p. 361.