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XIV.

J’imagine une planète troublée par l’action de tant de planètes qu’on voudra ; soient les moyennes distances de au Soleil ; les excentricités de leurs orbites ; les longitudes de leurs aphélies, le point d’où l’on commence à compter les longitudes étant supposé fixe, et les angles pouvant être comptés sur un plan fixe et peu incliné à celui de l’orbite de Soient encore les tangentes des inclinaisons de leurs orbites sur le plan fixe ; les longitudes de leurs nœuds comptées sur le plan fixe ; les rapports de leurs masses à celles du Soleil ; le nombre de leurs révolutions depuis une époque donnée où l’on fixe l’origine de leurs mouvements : on suppose les inclinaisons et les excentricités fort petites. Soit

et

que exprime l’arc infiniment petit décrit par la Terre dans son orbite avec sa vitesse moyenne, la distance moyenne de la Terre au Soleil étant prise pour l’unité ; et que exprime le mouvement angulaire moyen de autour du Soleil, tandis que la Terre décrit l’angle soit

ou

exprimera le rapport du temps de la révolution de la Terre à


    aux géomètres, en forme de supplément, ce qui lui manquait encore pour être complet, en rendant d’ailleurs au Mémoire de M. de Lagrange toute la justice qu’il mérite ; je m’y suis d’autant plus volontiers déterminé, que j’espère qu’ils me sauront gré de leur présenter d’avance l’esquisse de cet excellent Ouvrage.