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servant la loi de ces différences, on verra facilement qu’elles ne peuvent s’évanouir toutes par la supposition de que dans le cas où est égal ou plus grand que l’unité ; l’équation n’est donc une intégrale particulière que dans ce cas ; autrement, elle n’est qu’une solution particulière, résultat analogue à celui que j’ai trouvé (art. IV) pour les équations différentielles du premier ordre.


VIII.

Problème IV.Déterminer toutes les solutions particulières aux premières différences de l’équation différentielle

Si l’on connaissait l’intégrale complète aux premières différences de cette équation, on pourrait trouver ainsi toutes ses solutions particulières aux premières différences. Soit ϐ le facteur par lequel il faut multiplier l’équation pour la rendre intégrale, on aura

ϐ

et l’intégrale de l’équation est

Présentement, je suppose que soit une solution particulière, étant fonction de puisque cette solution ne peut faire évanouir quelque valeur que l’on donne à elle ne fera pas évanouir la différence mais, par la supposition, elle fait évanouir donc elle rend ϐ infini, c’est-à-dire qu’elle fait évanouir Je suppose que, en différenciant l’équation on ait l’équation fait évanouir et Donc est facteur commun à ces deux quantités ; de plus, tout facteur commun à ces deux quantités est une solution de l’équation différentielle