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tant fini, lorsqu’on y fait si est positif et moindre que l’unité, l’équation n’est qu’une solution particulière.

Il pourrait arriver cependant que au lieu d’être réductible à cette forme le fût à celle-ci, étant positif ; la supposition de satisferait à l’équation parce que, en faisant devient nul, le logarithme de zéro étant infini. Mais l’équation n’est alors qu’une solution particulière, parce que est toujours infiniment moindre que quelque grand que soit et quelque petit que soit lorsque ce cas rentre donc dans celui où est moindre que l’unité.

On peut concevoir encore que est réductible à cette forme étant plus grand que l’unité ; car l’équation satisfait alors à celle-ci

mais est, dans ce cas, une intégrale particulière, parce que est infiniment plus grand que quelque considérable que l’on suppose ce cas rentre donc dans celui où est plus grand que l’unité. On prouvera de la même manière que, quelle que soit la forme de l’équation différentielle se rapportera toujours au cas de égal ou plus grand que l’unité, ou à celui de moindre que l’unité[1].

Comme on a, dans le cas particulier où est une solution de l’équation différentielle, un moyen fort simple pour reconnaître si cette solution est en même temps une intégrale particulière, je vais chercher à y ramener le cas général où la solution est une équation quelconque entre et

  1. Cette addition en petits caractères, ainsi que celle de la page 361, onl été publiées par Laplace postérieurement à l’impression du Mémoire, mais dans le même volume des Mémoires pour 1772, Ire Partie, p. 651. On a cru devoir les placer aux endroits indiqués par Laplace lui-même.
    (Note de l’Éditeur.)