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extrémités et on doit donc avoir

en continuant l’un et l’autre membre de cette équation, jusqu’à ce qu’on arrive à un terme qui soit nul. On peut s’assurer d’ailleurs de la vérité de cette équation, en observant que l’on a

le signe ayant lieu si est impair, et le signe s’il est pair ; or d’où il est facile de conclure l’équation


IX.

Pour appliquer la théorie précédente à la Nature, il faudrait supposer parce qu’il existe présentement soixante-trois comètes dont on a calculé les orbites ; mais ce calcul serait pénible à cause de sa longueur ; ainsi, l’abandonnant à ceux qui désireront de l’entreprendre, je me contenterai de supposer ici j’imagine donc la droite partagée en douze parties égales, dont chacune soit conséquemment de on trouvera, par l’article précédent, que la probabilité que l’inclinaison moyenne des douze orbites sera comprise entre et ou et est égale à

Or, en faisant le calcul, je trouve cette quantité égale à d’où il suit : 1o qu’il y a à parier contre que l’inclinaison moyenne de douze orbites sera au-dessus de 2o qu’il y a autant à parier