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Ce qui donne

Diminution de l’inclinaison de l’orbite du Soleil sur le plan fixe.
Mouvement rétrograde du nœud

La variation de l’équation du centre est proportionnelle à l’excentricité de la planète troublante. Or, l’excentricité de Mercure étant fort considérable, il semblerait nécessaire d’avoir égard à son action ; mais la petitesse de sa masse et sa proximité du Soleil rendent son effet presque insensible, comme je m’en suis assuré par le calcul. On peut encore négliger l’action de Mars, quoique son excentricité soit pareillement fort grande, de sorte que je puis me borner ici à ne considérer que l’action de Vénus et de Jupiter.

L’action réunie de Jupiter et de Vénus produit, dans l’équation du centre du Soleil, un accroissement égal à

et dans son apogée, un mouvement égal à

Il reste présentement à déterminer la quantité Le moyen le plus exact pour y parvenir est de chercher, par l’observation, le mouvement annuel de l’apogée du Soleil, et de l’égaler à celui que donne la théorie. Ce mouvement paraît assez bien déterminé par l’observation, et les meilleurs astronomes s’accordent à peu près sur sa quantité. M. Le Monnier la suppose, dans ses Institutions, de secondes par année, par rapport aux équinoxes ; M. l’abbé de la Caille, de et M. Mayer, dans ses nouvelles Tables, de secondes. Je la supposerai, avec M. l’abbé de la Caille, de et, en admettant avec cet astronome la précession moyenne des équinoxes de je formerai l’équation suivante

d’où je conclus