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LX.
Détermination des inégalités séculaires de la Terre.

Je vais présentement déterminer les inégalités séculaires de la Terre, inégalités qui, malgré leur importance, n’ont point encore, ce me semble, été discutées avec exactitude. À la vérité, le célèbre M. Euler a cherché à les déterminer dans sa pièce sur les inégalités séculaires de la Terre, qui a remporté le prix de l’Académie en 1756 ; mais : 1o cet auteur n’a point eu égard à la variation séculaire de l’équation du centre ; 2o sa formule du mouvement moyen de l’apogée me paraît incomplète et diffère de celle trouvée précédemment, ce qui vient de ce qu’il a négligé les termes multipliés par l’excentricité de la planète troublante, en conservant néanmoins ceux qui sont multipliés par l’excentricité de la planète troublée ; j’ai donc cru qu’il n’était pas inutile de discuter de nouveau ces objets, d’autant plus que le mouvement moyen de l’apogée du Soleil, qui parait connu avec assez de précision, servira à déterminer la masse de Vénus, et, par conséquent, la diminution de l’obliquité de l’écliptique résultant de l’action des planètes.


Inégalités séculaires produites par l’action de Vénus.

Les Tables de M. Halley donnent

de là j’ai conclu

et

Les mêmes Tables donnent, pour le commencement de 1750, la longueur de l’aphélie de Vénus égale et, suivant les Tables du Soleil de M. l’abbé de la Caille, la longitude de l’apogée du Soleil à cette époque égale De là, on aura