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de la Terre au Soleil, et je suppose, conformément aux dernières observations, la parallaxe moyenne de cet astre de celle de la Lune étant de on aura

Soit, de plus, l’espace que parcourrait dans une minute le corpuscule que je suppose faire graviter la Lune, on aura

Partant, égale environ fois la distance du Soleil à la Terre, et, comme la lumière emploie huit minutes à peu près à venir du Soleil à nous, il suit que la vitesse du corpuscule est fois plus grande que celle de la lumière, en sorte qu’il faudrait que la Lune se précipitât sur la Terre avec cette vitesse, pour ne point éprouver, au premier instant de sa chute, l’action de la pesanteur.


XLIX.


Si l’équation séculaire de la Lune dépend de la valeur de cette quantité doit pareillement produire une équation séculaire dans le moyen mouvement des planètes. Pour la déterminer, j’observe que peut varier suivant la grandeur de la masse attirante et suivant la distance du corps attiré il n’est cependant pas à présumer que la masse plus ou moins considérable de change cette quantité, parce que chaque molécule agissant comme si elle était isolée, en augmentant la masse, on ne fait qu’augmenter la somme des actions des molécules de matière, ce qui ne peut altérer la vitesse

Quant à la manière dont dépend de la distance la supposition la plus naturelle est de faire constant ou, ce qui revient au même, la vitesse constante aux différentes distances de je m’ar-