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XLI.


Dans l’application des équations précédentes à l’Astronomie physique, elles deviennent fort simples ; car, les corps célestes étant à très peu près sphériques, on peut négliger les quantités proportionnelles au carré de l’excentricité de ces corps ; or, les termes et sont toujours de l’ordre de ces excentricités. D’ailleurs, l’état d’équilibre de toutes les parties d’une planète exige que le mouvement de rotation se fasse au moins à très peu près autour d’un de ses axes principaux, abstraction faite de l’action de toute force étrangère ; car, sans cela, la planète changeant à chaque instant d’axe et de vitesse de rotation, changerait continuellement de figure ; et seraient donc nuls à très peu près si les quantités et s’évanouissaient ; partant, ils sont du même ordre que ces quantités ; ainsi l’on peut négliger leurs carrés, leurs produits deux à deux, et les termes qui, multipliés par ou le seraient encore par ou ou

Soit donc

et

On aura donc

Ces équations sont sous une forme aussi simple que l’on puisse désirer, et, en les joignant à celles-ci.