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signifient que a diminué de une, de deux, … unités dans cette fonction ;

signifie que a diminué d’une unité, et de deux unités, et ainsi de suite.

Une équation aux différences partielles est donc une équation entre ces différentes quantités ; telle est celle-ci :

Les équations aux différences finies ont été trouvées par la considération des suites (Art. II). C’est pareillement la considération de certaines suites que j’ai nommées récurro-récurrentes (voir le tome VI des Savants étrangers)[1], qui m’a conduit aux différences finies et partielles ; voici comment : je suppose que l’on ait les suites

Si un terme quelconque de ces suites est constamment égal à un nombre quelconque de termes précédents pris dans plusieurs de ces suites, et multipliés chacun par une fonction de et de ces suites sont celles que j’ai nommées récurro-récurrentes, et l’équation qui exprime la loi d’après laquelle elles sont formées est une équation aux différences finies et partielles.

J’observerai ici que les suites peuvent être considérées non seulement dans le sens horizontal, mais encore dans le sens vertical, et, au lieu que dans le premier sens est leur indice, le sera dans le second.

Je supposerai dans la suite, comme je l’ai fait ci-dessus dans les équations aux différences ordinaires, que les différences de et de

  1. Page 5 de ce Volume.