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qui est fort vraisemblable ; car il est naturel de penser que ses couches sont d’autant plus denses qu’elles sont plus voisines de son centre. On a vu d’ailleurs que cela est prouvé par les mesures du pendule et des degrés des méridiens, et par l’attraction observée des montagnes. La mer est donc dans un état ferme d’équilibre, et si, comme il est difficile d’en douter, elle a recouvert autrefois des continents, aujourd’hui fort élevés au-dessus de son niveau, il faut en chercher la cause ailleurs que dans le défaut de stabilité de son équilibre. L’Analyse m’a fait voir encore que cette stabilité cesserait d’avoir lieu, si la moyenne densité de la mer surpassait celle de la Terre, en sorte que la stabilité de l’équilibre de l’Océan et l’excès de la densité du globe terrestre sur celle des eaux qui le recouvrent sont liés réciproquement l’un à l’autre.


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