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Ce principe n’est au fond qu’un résultat curieux de ces lois, qui, comme on l’a vu, sont les plus naturelles et les plus simples que l’on puisse imaginer, et qui par là semblent découler de l’essence même de la matière. Il convient à toutes les relations mathématiquement possibles entre la force et la vitesse, pourvu que l’on substitue dans ce principe, au lieu de la vitesse, la fonction de la vitesse par laquelle la force est exprimée. Le principe de la moindre action ne doit donc point être érigé en cause finale, et loin d’avoir donné naissance aux lois du mouvement, il n’a pas même contribué à leur découverte, sans laquelle on disputerait encore sur ce qu’il faut entendre par la moindre action de la nature.


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