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ture de degrés, cette adhésion égale à ce qui diffère très-peu du résultat précédent.

M. Gay-Lussac a fait plusieurs expériences sur l’adhésion du disque précédent au mercure. Mais, pour les comparer à la théorie, il faut connaître : 1o l’élévation du mercure dans un tube de verre d’un diamètre donné ; 2o l’angle que la surface du mercure forme avec le verre au point de contact. L’une et l’autre de ces données sont très-difficiles à déterminer par l’expérience, à cause du frottement du mercure contre la surface du verre, frottement qui met obstacle à l’élévation ou à la dépression de ce liquide dans les tubes capillaires et qui peut changer considérablement l’angle d’inclinaison de sa surface à celle du verre. La comparaison de plusieurs phénomènes capillaires observés avec la théorie m’a donné, par un résultat moyen, la valeur de relative au mercure, à la température de degrés, égale à millimètres carrés, et l’angle aigu formé par les parois du verre et par un plan tangent à la surface du mercure, à l’extrémité de la sphère d’activité sensible de ces parois, égal à degrés. Je ferai donc usage de ces données, que des expériences plus nombreuses peuvent rectifier encore. Elles donnent et On trouve ainsi, par la formule précédente, que le poids de la colonne de mercure soulevée par le disque de verre précédent est de M. Gay-Lussac a trouvé de très-grandes différences entre les résultats de ses expériences sur cet objet. Dans ses expériences sur l’adhésion d’un disque de verre à la surface des liquides, il suspendait le disque au fléau d’une balance très-exacte, qui l’enlevait verticalement au moyen de poids très-petits ajoutés, successivement et avec lenteur, dans le plateau de l’autre fléau de la balance. La somme de ces petits poids, au moment où le disque se détachait du liquide, indiquait le poids de la colonne entière soulevée. En opérant ainsi sur le mercure, il a observé que cette somme était plus ou moins grande, suivant la lenteur avec laquelle il ajoutait ces poids successifs, et, en les ajoutant à de très-grands intervalles, il est parvenu à élever leur somme de grammes à grammes. Elle