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lames de verre verticales et parallèles, trës-rapprochées l’une de l’autre et plongeant par leurs extrémités inférieures dans un vase plein de ce liquide. M. Gay-Lussac a trouvé, par le résultat moyen de cinq expériences peu différentes entre elles, cette élévation égale à la distance mutuelle des lames étant de Cette distance était exactement égale au diamètre d’un fil de fer passé à la filière, et, pour mesurer ce diamètre, on a placé les unes à côté des autres plusieurs portions du même fil, qui, par la somme de leurs diamètres, formaient une largeur considérable, que l’on a mesurée avec soin et que l’on a ensuite divisée par le nombre de ces diamètres. Les lames, parfaitement planes, avaient été très-humectées ; la température était de degrés pendant les expériences. Si l’on ajoute à l’élévation observée le produit de la demi-distance des lames par étant la demi-circonférence dont le rayon est l’unité, et si l’on multiplie la somme par la distance on aura, par le no 8 de ma Théorie de l’action capillaire, la valeur de On trouve ainsi

Ce résultat doit être un peu augmenté, pour le réduire à la température de car on a vu précédemment que l’élévation croît avec la densité du liquide. Il diffère peu du résultat que donne l’élévation de l’eau dans un tube de verre, ce qui fournit une confirmation nouvelle de la théorie suivant laquelle l’élévation entre des plans parallèles doit être environ la moitié de l’élévation dans les tubes capillaires d’un diamètre égal à la distance des plans. Nous adopterons ici de préférence la valeur de conclue des expériences sur le tube le plus étroit, et nous supposerons ainsi, à la température de

Cela posé, la formule précédente, qui détermine le volume du liquide élevé, donne, en ayant égard à ses deux termes et en prenant pour