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visible que la dépression du mercure sera

Maintenant, si l’on conçoit le même tube humecté par de l’alcool, en nommant l’action de l’alcool sur le mercure, la hauteur de la colonne d’alcool qui s’élève au-dessus de sa surface et le rapport de la pesanteur spécifique du mercure à celle de l’alcool, la dépression du mercure devient alors

L’action de l’eau sur elle-même étant beaucoup plus grande que celle de l’alcool sur lui-même, comme on le verra bientôt, il est très-vraisemblable que l’action de l’eau sur le mercure surpasse celle de l’alcool sur le même liquide, en sorte que est moindre que cette différence doit donc être sensible par l’expérience.

M. Gay-Lussac a bien voulu la déterminer. Après avoir fort humecté un tube de verre dont le diamètre intérieur, mesuré avec une grande précision au moyen du poids d’une colonne de mercure qui remplissait le tube, était égal à il a plongé dans un vase plein de mercure l’extrémité inférieure de ce tube. Il a trouvé, par un milieu entre dix expériences qui différaient peu entre elles, la dépression du mercure égale à Le mercure, en s’in\sinuant dans le tube, avait élevé au-dessus de sa surface une partie de l’eau qui s’était attachée aux parois du tube en l’humectant, et la longueur de la colonne d’eau formée de cette manière était de La température était de pendant les expériences. La dépression du mercure, diminuée du poids de cette colonne d’eau, est donc égale à c’est, relativement à ce liquide, la valeur de

En humectant le même tube avec de l’alcool dont la pesanteur spécifique, comparée à celle de l’eau, était M. Gay-Lussac a trouvé,