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On a vu, dans le no 12 de ma théorie sur l’action capillaire, que est nul lorsque l’équation précédente donne, par conséquent,

Ainsi, dans le cas général où diffère de on a

partant

La connaissance de l’angle donnera donc celle du rapport de à et réciproquement. On peut démontrer directement l’équation de la manière suivante.

Imaginons un plan vertical d’une épaisseur sensible et dont la base inférieure soit horizontale. Concevons, à la distance de ce plan, une ligne droite verticale infinie parallèle à ce plan, attirée par lui, et dont l’extrémité supérieure soit au niveau de la base inférieure du plan. Fixons à cette extrémité l’origine des coordonnées d’un point quelconque du plan solide, l’axe des étant sur la ligne de la plus courte distance de l’extrémité de la droite au plan et l’axe des étant horizontal comme l’axe des En désignant par l’abaissement au-dessous de l’origine des coordonnées d’un point quelconque de la ligne attirée, l’attraction verticale du plan solide sur ce point sera

étant la loi de l’attraction à la distance , et étant la distance d’un point attirant du plan au point attiré de la ligne, en sorte que l’on a

Pour avoir l’attraction verticale du plan solide sur la ligne entière, il faut multiplier la triple intégrale précédente par et l’intégrer par rapport à depuis jusqu’à infini. En désignant donc, comme dans le no 1 de ma théorie de l’action capillaire, par l’intégrale prise depuis la constance étant l’intégrale entière