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En général, si l’on compare à notre théorie les divers phénomènes capillaires observés avec soin par les physiciens, on verra qu’ils en sont autant de corollaires.

17. Il nous reste présentement à rapporter les expériences que l’on a faites pour déterminer la concavité ou la convexité des surfaces des fluides dans les tubes capillaires. Les physiciens n’ayant jusqu’ici considéré la courbure des surfaces que comme un effet secondaire et non comme la cause principale des phénomènes capillaires, ils se sont peu occupés de la déterminer. MM. Haüy et Trémery ont bien voulu, à ma prière, déterminer celle de la surface de l’eau. Ils ont introduit dans un tube (. 14), de millimètres de diamètre intérieur, une colonne d’eau et, après avoir fermé le tube à ses deux extrémités,

Fig. 14.


ils l’ont tenu verticalement et ils ont mesuré avec beaucoup de soin les deux longueurs et et étant les points les plus bas des deux surfaces et La différence leur a donné la somme des deux flèches et et ils ont trouvé cette somme égale à Suivant l’analyse du no 5, cette somme serait égale à si l’angle que nous avons désigné par dans ce numéro était un angle droit ou si les surfaces de l’eau étaient tangentes aux parois du tube. Mais on doit considérer qu’en les supposant tangentes on ne peut pas observer exactement les points de contingence. Ce que l’on a pris pour