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branches du siphon est moindre que la hauteur à laquelle le fluide s’élèverait dans un tube de même largeur que celle de la branche Pour faire voir que ce résultat est une suite de notre théorie, supposons que le fluide, en s’écoulant par la branche , ait pris la posi

Fig. 13.


tion le point étant très-voi\sin de l’extrémité Soit alors la hauteur de au-dessus de la surface la pression que le fluide éprouve en milieu de la surface sera égale : 1o à la pression de l’atmosphère, que nous désignerons par  ; 2o à l’action du fluide sur lui-même, et qui est égale à étant la pesanteur ; 3o à la pression de la colonne prise avec le signe ou à Ainsi un canal infiniment étroit, passant en par l’axe du siphon, sera pressé de bas en haut par la force

étant la hauteur du point au-dessus du point , le fluide au point sera pareillement pressé de bas en haut par la force si la surface du fluide est plane en , ou par une force plus grande si cette surface est convexe, et l’un ou l’autre de ces deux cas doit avoir lieu pour que le fluide coule en ou tende à couler. Dans cette supposition, cette seconde force doit être moindre que la précédente ; la différence

doit être une quantité positive, et, par conséquent, l’excès de la branche la plus longue sur la plus courte doit être égal ou plus grand que ce qui est le résultat même de l’expérience.